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Critique de ninamarijo


Voici le journal d'une jeune femme hors du commun, il a été rédigé peu de temps avant sa mort, dans un camp au Solovki, elle avait alors, 29 ans.
Evguénia Markon fut une femme résolue, sans faille, une femme totalement engagée vers la voie révolutionnaire. Très jeune elle quitte « l'atmosphère paisible et repue du « cocon familial », elle plaque aussi ses études de philosophie et milite avec rage et détermination. Mais, déçue par la dictature des bolchevicks elle s'engage dans une autre voie qu'elle juge plus révolutionnaire : vivre comme et avec les déshérités.
Son goût du risque et sa volonté de « connaître et de vivre tout mode de vie » la pousse tout naturellement à « se frotter à la racaille ». C'est ainsi qu'elle côtoie le monde de la rue, celui des petits truands, des voyous et des putes … Elle vit dans la rue de petits boulots, vend les journaux, et s'impose des privations au profit de plus pauvres. Elle devient vite chapardeuse et voleuse ! Etonnant cette femme extraordinaire, courageuse, qui jamais ne renie ses convictions même au péril de sa vie. Mais comme nous dit Olivier Rolin dans l'avant propos : « Elle s'est lourdement trompée en voyant dans la pègre l'armée régulière de la révolution permanente. Tous les grands témoignages sur les camps, de Soljénitsyne à Chalamov, d'Evguénia Guinzbourg à Julius Margolin, sont unanimes à décrire les droits communs, les ourkas, comme les auxillaires de l'administration du Goulag, les ennemis féroces des détenus politiques. S'être trompée n'enlève en rien son courage, qui force l'admiration ».
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