Citations sur La mariée était en rouge (26)
Il y a deux choses à retenir dans la vie : au grand jamais se mettre devant le plus fort, ni se placer derrière l’âne, car ni l’un ni l’autre n’ont pas de cervelle et tu finis par te prendre leurs coups de pied dans la figure.
En ce temps- là, tout le monde n’avait pas la télévision chez soi, ça coûtait plus de la moitié du salaire de toute une année, et il n’était pas si facile de s’en procurer une. Le conseil et le secrétaire du Parti devaient d’abord délivrer une autorisation : un permis d’acheter avec son propre argent.
Je ne sais quel temps il fait chez toi,
Ici chez nous, il neigera.
Vient le gel sur la terre,
Sur d’autres rives il y a la guerre…
…on pouvait changer de religion à tout moment, cela dépendait de bien de choses… Voilà la foi dans mon pays avant la dictature.
Les élans de passion hors mariage ne figurait pas, semble –t-il, dans notre projet d’homme nouveau.
En repensant à tout cela aujourd’hui, je découvre une affinité incroyable entre l’Eglise catholique et le communisme dans mon pays. Avec la réserve que notre communisme était plus féroce que n’importe lequel des papes conservateurs que l’Histoire ait jamais connus.
1971, année de profondes transformations en vue de l’avènement d’un homme nouveau. Le comité central du Parti avait aboli l’usage citadin et bourgeois de l’indigne robe blanche. Maman ce jour- là, était simplement une camarade qui avait trouvé son compagnon de route pour entreprendre le long voyage menant à la société nouvelle.
C’est absurde. Tu sais bien que les citoyens albanais ne peuvent pas s’installer à l’étranger. Nous avons bâti la meilleure société qui soit au monde, pour quoi, dis-moi ? Pour envoyer nos enfants à l’étranger ? Tout le monde nous envie …
En épousant Arta, Jorgo avait conclu le ‘ mariage de la honte’: les gens de sa famille, chaque fois qu’ils la rencontraient, la traitaient de kurva –(pute).
Selon eux, toute cette histoire était de sa faute : on sait bien que les hommes tentent tous leur chance, c’est le devoir des femmes de dire non.
Sous ce toit rouge, Meliha a marié tous ses enfants. Ses filles, elle a préféré les marier pas trop loin de chez elle. Comme ça, elle peut les voir quand elle veut et leur donner un coup de main si besoin. Elle leur a choisi de bonnes familles: là - dessus, personne n'aura rien à y redire. Quant aux gendres, sont- ils de bons maris ou pas, qu'est- ce qu'elle en sait, ce sont des hommes comme les autres, ce qui compte c'est la famille.
Alors qu’elle tente de saisir la corde pour venir en aide à Tana. Bedena blêmit. A la crinière roussâtre du mulet pend un paquet de médailles que le Parti a données au mari de Tana, un ancien partisan, juste après la guerre. Avant qu’il ne devienne kulak. (…) "Mais tu as perdu la tête ? Les médailles du Parti sur un mulet !" vitupère Bedena.
-Il les mérite bien, le pauvre, il trime comme une mule répond Tana en riant. S’il continue à travailler comme ça, il pourra bientôt demander à devenir communiste ! Vu que pour l’instant, dans notre famille, aucun ne l’est encore. Ha, ha, ha !