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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman noir est génial !! Dès les premiers mots, dès la premier phrase et dès la première page, on est pris par la noirceur du courant. Il faut être totalement sûr que notre coeur est bien solide et soit bien dans la poitrine car le roman commence directement par une scène morbide et très violent de torture et de décapitation avec la célèbre Mara Salvatrucha 13 ( gang de salvadoriens connu mondialement pour être très cruel et sans pitié).
Le langage est direct et brut. L'auteur n'avale pas ses mots. de plus, l'utilisation des injures en espagnol donnent du piment et un charme noir au roman, en plus de l'humour noir de l'auteur.
Pour finir, Gabino Iglesias renforce la noirceur de son oeuvre du fait qu'il utilise le pronom personnel de la deuxième personne du singulier pour dialoguer directement avec le lecteur. Ainsi, le lecteur peut s'identifier avec le personnage principal, ce qui intensifie la peur et le suspense.
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Austin Texas. Fernando, le narrateur, vient de se prendre un gros coup derrière la tête puis est jeté dans le coffre d'une voiture. Et là, il se met à prier la Santa Muerte de le protéger comme elle l'a si souvent fait. Qu'ils sont drôles ces croyants qui font le mal et qui demandent protection à Dieu et aux saints. Ils sont aussi extrêmement superstitieux et croient en des pouvoirs ancestraux et des maléfices.
Le premier chapitre, à l'heure du café le matin, il est dur à encaisser. Alors oui, on est prévenu sur la couverture par François Busnel, ça fait vraiment penser à du Tarentino... Ça découpe en petits morceaux avant de zigouiller histoire de bien se faire comprendre, c'est violent, très, et gore. Mais moi j'adore Tarentino et j'ai été prévenue ! L'écriture est superbe, extrêmement imagée, l'humour grinçant à souhait... un régal ! Sombre et sordide, mais un régal quand-même !

Fernando nous parle du Mexique, son pays, mortifère et terrible en comparaison du Texas. En réalité, d'un côté ou de l'autre de la frontière, le monde qu'il nous raconte fait froid dans le dos, grouillant de junkies et de criminels, de tueurs au regard fou, tatoués jusque sur le visage.

Au delà de la violence et des fous furieux qui peuplent cette histoire, ça nous dit aussi ce que c'est que d'être un migrant. le chagrin de devoir quitter son pays, ses racines pour arriver dans l'inconnu, la nostalgie de la terre qui nous a vu naître, devenir plus personne, abandonner sa famille, sa culture et sa langue, se terrer dans un pays où l'on n'est rien.

Je vais me répéter, mais quelle écriture sublime ! J'en ai eu des frissons tellement c'est beau. Que l'auteur raconte la violence, l'amour, la nostalgie ou le chagrin, chaque mot est à sa place, beau et profond, tellement clair, explicite et brillant qu'il vous remue jusqu'au tréfonds de l'âme.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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C'est rare quand je parle en direct, mais là, j'ai été touché.


Été 2021, il fait chaud. Je suis dans une librairie à Biarritz. Une tête de mort sur ce livre attire mon regard. La comparaison avec Tarantino me donne envie de lire le résumé et le rythme des mots me séduit. Renversée.

Au même titre qu'une sortie de salle de cinéma, lorsque le film nous a barbouillé.

C'est l'une des rares fois où j'ai eu des hauts le coeur en lisant.

Tout est action mêlée de descriptions. Comme avec une arme, Gabino Iglesias utilise des images sordides et grinçantes pour transpercer des choses et les rendre cyniques.

Les pensées du antihéros, Fernando, sont vives, et je l'entendais presque me dire qu'il allait tous les buter. Il n'y a pas trop de dialogues par ailleurs. Ils n'ont pas le temps de causer, et ceux qui parlent, percutent.

Authentique dans le verbe,

Trash dans les mots,

Brutal dans la ponctuation,

Comme si le corps du texte était incarné par un personnage.

Tranchant.
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Un livre brutal et très direct. J'ai beaucoup aimé le récit à la première personne qui permet de prendre connaissances des pensées du narrateur face aux événements qu'il subit.
Le lecteur est emporté dans un tourbillon qui va de plus en plus vite entre les tueries, les tortures, les prières, les questionnements. Les personnages sont fabuleux et entiers, après quelques lignes on les adore, on les déteste ou on les craint.
Attention, une fois lancé, on a du mal à le lâcher !
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Dès sa couverture à tête de mort, le bouquin met dans l'ambiance!
Le résumé, au dos, en remet une couche d'amuse-bouche: Horusfonck, votre serviteur et commentateur, est sorti de chez le libraire avec Santa Muerte...
Ça va danser de plus en plus vite... D'ailleurs, le lecteur entre tout de suite dans cette valse sans temps morts. Une histoire entre Mexique et Etats Unis, côté crime, drogue et clandestins. Ça bouge vite et ça prie pour être protégé, vivre encore un peu plus longtemps, pour les amis morts et la vengeance comme une grande faim. Mystique.
Un récit simple, somme toute, de lutte entre cartels pour s'approprier un lucratif territoire. La routine, quoi.
Gabino Iglesias secoue le lecteur, avec Fernando (qui raconte), le russe, le portoricain. Fernando qui a quitté Mexico où il est mortellement tricard et qui pensait mener une vie aussi délinquante mais plus tranquille à Austin ... (pas trop le choix, c'est ça ou trimer dans des boulots sous-payés).
Qui survivra, qui mourra, va savoir... Pas le temps de trop respirer (peut-être un peu, tout de même, avec les prières) , il faut retrouver et anéantir cet Indio qui fout même les jetons au russe... L'Indio tout peint, qui aime couper les têtes. Va y avoir du sport!
Santa Muerte, quel bouquin!
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Récit Percutant, incisif, mystique et poisseux.
Situé dans le sud du Texas où le Mexique n'est jamais loin, pour le meilleur ou pour le pire , ce livre vous colle au plafond!
« Le sang s'est mis à gicler comme dans un Tarantino. »

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Attention, chaud devant ! Ce livre est incroyable, humour, allusions culturelles, rythme effréné, pour un premier roman noir, Gabino Iglesias frappe fort ! La scène se déroule à Austin au Texas. Fernando, jeune mexicain ayant débarqué sur le sol des Etats-Unis il y a 5 ans tente de survivre dans un contexte de trafics de drogue et de cartels. Bref je ne peux en dire plus sans dévoiler l'intrigue, mais une chose est sûr, ce livre est un véritable coup de coeur! Foncez vous le procurer !
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Petit chef-d'oeuvre du genre. Santa Muerte fuse, bastonne, flamboie... et ça fonctionne pour notre plus grand bonheur.

Gabino Iglesias est un nom à retenir ! Ses livres existants et à venir doivent être traduits en français de toute urgence !
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Quel livre ! Il ne ressemble à rien que j'ai déjà lu , c'est NOIR NOIR NOIR, une partie de vie d'un clandestin aux États Unis... le rêve américain version drogue, gangs et ...religion ...des petits chapitres bien découpés, se lit très rapidement et ne laisse pas indifférent !!!
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Cher Gabino,
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Tu es fort, très fort !! tu réussis du premier coup l'épreuve de la 1ère phrase, celle d'accroche qui, comme son nom l'indique, attrape le lecteur et l'incite à poursuivre sa lecture et à tourner les pages. La 2ème épreuve généralement, c'est celle du résumé, celui pensé par les maisons d'éditions et là parfois ça passe ou ça casse. Pour toi, ça passe plus que bien, alors quand tu ajoutes une couverture qui claque, qui se démarque, tu te dis que tout démarre vraiment très bien.
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Après, il faut confirmer, et je te dois te dire que quand tout commence comme un magnifique festival, le lecteur, moi en l'occurrence, en veut au moins autant, si ce n'est plus, beaucoup plus. La gageure, c'est de tenir cette promesse, celle où tu nous dis que ton roman mérite notre attention.
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Alors, ta lectrice, encore moi, suit les aventures de Fernando, avec exigence, prête pour le feu d'artifice…et là encore, tu es inattaquable, parce c'est parfait, le style, l'écriture, le récit, parce que cette histoire de gangsters est riche, addictive. Il y a de l'action certes, cru, violente, avec un côté jubilatoire, à la Tarantino, des rebondissements, et ce souffle, celui de la Santa Muerte, présence invisible, mais puissante.
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Le tout accompagné de réflexions qui ne laissent pas indifférent, qui interpellent sur la vie des immigrés dans leur pays d'accueil, et cette sensation de n'être à sa place nulle part, de ce besoin d'être vu, reconnu, autrement, voire même d'être aimé. A travers tes mots on perçoit cette douleur, le poids des jugements, ceux qui te définissent sans te connaître réellement, le regard de l'autre…
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Et puis, il y a Fernando, sa lâcheté, attachante, sa fragilité, attendrissante, et son courage, comme un sursaut, une reddition, peut être un espoir…
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Au final, celle qui t'a suivi jusqu'à la dernière page te dit merci pour avoir tenu toutes tes promesses, pour lui avoir fait vivre un de ces moments de lecture qu'elle affectionne particulièrement, passionnant, agréablement surprenant, et elle ajoute : « pour le prochain, c'est quand tu veux !! »
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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