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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au premier abord, on pourrait classer ce roman noir dans la catégorie des romans "barrés" ou "frappadingue" tant il est déjanté, a des relents de fantastique et des saints inconnus de ton calendrier catholique, orthodoxe et tout ce que tu veux.

Et en effet, ce ne serait pas une erreur de classement car si on le regarde en gros, c'est de l'action pure, de la violence, des drogues, des armes à feu et une histoire de vengeance vieille comme le monde.

Pas de la vengeance raffinée à la Monte-Cristo, mais de celle au Beretta, au Desert Eagle et à l'Uzi (à ne pas confondre avec de l'ouzo).

Pourtant, dans le fond, il n'y a pas que ça…

Ce n'est pas que l'histoire d'une vengeance, car au travers de l'histoire de Fernando, immigré clandestin mexicain, dealer de toutes sorte de drogues et videur de boite, c'est aussi celle de tous les clandestins qui tentent de passer la frontière pour vivre le rêve Américain, ou tout simplement, essayer de sortir de la misère ou échapper à des tueurs ou quitter un pays exsangue.

Fernando a beau être un revendeur et le type qui rapporte le fric à Guillermo, le dealer en chef, il mène une vie rangée, tranquille, sans faire de vague et en priant beaucoup la Santa muerte

Notre personnage principal n' a rien d'un dur, d'un salaud. Il pourrait même chanter ♫ Je ne suis pas un héros ♪.

En un mot, il est réaliste, un presque monsieur-tout-le-monde, qui sait se servir des armes, car s'il n'a rien d'un ange, il n'a pas non plus les cojones pour s'attaquer à plus fort que lui.

Pourtant, il va devoir aller se greffer de suite une solide paire de cojones car ceux qui ont tué son boss et Consuelo, sa mère de substitution, prêtresse de la Santería, ce sont des MS13… Mara Salvatrucha, pour ceux qui ne pigent pas et qui n'ont pas encore fait des traces de freinage dans leurs slips ou culottes !

Un roman noir qui est intense, court, ne te laisse pas le temps de reprendre ton souffle et te fera croiser la route de personnages (Le Russe et El Principe) dont tu ne sais pas trop s'il vaut mieux ne jamais les croiser ou alors, si les avoir pour potes, pourrait t'aider si un jour tu veux dézinguer des membres du terrible gang des MS-13…

Un barrio noir qui mélange habillement la violence, l'humour, l'amitié, la vengeance, les drogues et autres cachetons favoris du Docteur House. Sans oublier les cierges, les bougies, les neuvaines et les prières à des tas de saints.

Donc, si tu veux lire ce petit roman qui pulse, ami lecteur, amie lectrice, n'oublie pas ton chapelet, un gros cierge, tes offrandes à la Santa Muerte ou autre saint(e) qui a tes faveurs, tes balles à têtes creuses, de l'eau bénite (parce qu'on ne sait jamais), une grosse paire de cojones et des flingues !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Fernando, petit dealer mexicain à Austin Texas, assiste à la décapitation au couteau à pain de son ami et associé Nestor Torrès. Une bande de tatoués ( vraiment très tatoués) , fraîchement arrivée, a décidé de prendre le contrôle du marché de la drogue du centre ville.
Un marché très juteux sur lequel règne Guillermo le big boss du petit mexicain. Scène inaugurale qui fiche une sacrée pétoche à Fernando et au lecteur aussi.
Première marche dans l'escalade de la violence, Guillermo contacte le Russe pour nettoyer la ville de ces jeune arrogants écervelés.

Après enquête, le Russe, le pire des tueurs à gages, refuse le chantier. Et si le Russe refuse un chantier c' est qu' il y a vraiment du danger.
Le temps est compté, les morts violentes s' accumulent autour du jeune homme. Cours, cours petit Fernando, la Santa Muerte ne va pas te protéger très longtemps de Ogun le guerrier destructeur de la mythologie Yoguba.

Des chapitres courts, des scènes découpées en tranches bien saignantes, des phrases uppercut au vocabulaire sec nous sommes dans la représentation littéraire d' un film de gangs qui laisse le goût métallique du sang dans la bouche du lecteur et dans son esprit un sentiment étrange d' attraction et de répulsion.
Un court polar trempé dans l'eau bénite et les fluides corporels, vif, efficace et distrayant.

Et ce polar bien écrit et très bien traduit par Pierre SZCZECINER, a le mérite aussi de nous instruire sur la mythologie Yoruba, religion d' origine africaine arrivé en Amérique avec l'esclavage et qui, mélangée avec la religion chrétienne, est apparemment très frequente chez les trafiquants de drogue...

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Vous aimez Tarantino et Ellroy ? Alors accompagnez Fernando clandestin chicano dans les bas-fonds d'Austin . Un récit speedé ,rectiligne comme un tir de 9mm , aux taquets , aux tacos , car nous sommes dans l'imaginaire mexicain , culte de la mort, gangs sanguinaires , mais aussi (melting pot » oblige ) prêtre vaudou et tueur russe. Langue cosmopolite , sang à tous les étages , « fast blood » . « Santa Muerte ,priez pour nous ,pauvres tueurs… » Polar et fantastique mêlés ,embarquez-vous c'est du brutal !
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« Originaire de Porto Rico, Gabino Iglesias vit à Austin. Il est culturiste et dort quatre heures par nuit.»
Si ton cerveau fonctionne de façon classique, rien qu'avec cette courte bio, tu te fais déjà une idée de l'esprit du livre que tu tiens entre tes mains, tu imagines bien que ça va pulser, que tu n'entre pas dans un truc qui ronronne, qu'il va falloir s'accrocher aux branches et que ça va aller vite, très vite ! Et waouh que c'est bon ! Tarantino est un enfant de coeur à côté de Gabino Iglesias.

L'auteur place son histoire à Austin, Texas. Ce n'est pas l'Austin chic urbain mais l'Austin des gangs, des trafiquants de drogue et des latinos exilés. Fernando est passé des rues mexicaines aux rues d'Austin pour échapper à des représailles. Bien que sa vie ne soit pas simple, être un petit trafiquant de drogue à Austin est la panacée à côté des horreurs qu'il a vécu au sud de la frontière. Pourtant il est sur le point de réaliser que ce n'est peut-être pas vrai. Dès les premières pages, il est enlevé par les membres d'un gang qui veulent faire savoir à son patron qu'ils vont s'approprier une partie de son territoire. Et pour que le message passe bien, rien de mieux que de l'obliger à regarder la décapitation de son ami. Ce nouveau gang est d'un niveau de cruauté qui dépasse tout ce que Fernando a connu. Ils semblent même avoir des pouvoirs particuliers émanant de la magie noire.
Avec l'aide d'une prêtresse de Santeria, d'un chien très humain, d'un tueur à gages russe et la protection de la Santa Muerte, Fernando tente de sauver sa peau et rumine sa vengeance.

C'est une lecture rapide, intense, qui ne s'arrête jamais, pas le temps de reprendre son souffle.
Un tourbillon complétement dingo avec des moments de violence sauvage, un soupçon de fantastique, un humour décapant et de très beaux passages sur l'exil.
Bossez (ou révisez) vos neuvaines, faites brûler des cierges, et entrez dans le barrio noir - âme sensible s'abstenir.

Traduit par Pierre Szczeciner


PS : si vous l'avez lu, pouvez-vous-même dire ce qu'il y avait au fond de ce putain de seau ?

Nota Bene : La Santa Muerte est surtout présentée comme la « sainte des désespérés », le dernier recours invoqué dans une situation extrême, à laquelle se dévouent « préventivement » des populations fragilisées. Sainte protectrice des narcotrafiquants, des voleurs à la tire, des marchands ambulants et des prisonniers, ange gardien des chauffeurs de taxi et des mères de famille, la Santa Muerte est la divinité d'un culte syncrétique dont la pratique est de plus en plus importante au sein de la société mexicaine et des communautés hispaniques immigrées aux États-Unis.
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Roman noir particulièrement enlevé: chapitres courts, écriture nerveuse, "titres" à chaque chapitre. On tremble, mais on acquiert aussi un certain détachement; je trouve que l'auteur ne se prend pas trop au sérieux, en mettant en scène un Nando très humain, parfois très pétochard, un anti-héros qui récite ses prières, fait brûler des cierges...
Serait-ce un pastiche ?

Livre très addictif !
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Santa muerte déboule en noir, très très noir avec un zeste de folie. Ce roman court déferle entre nos mains comme les tous les ovnis littéraires. Inclassable mais pourtant inratable.

Fernando est un mexicain qui a fui son pays. Fernando n'est pas un enfant de choeur, en cela on en est certain, mais il n'est pas aussi le grand méchant de l'histoire. Fernando a des amis pas très catholiques, lui qui pourtant prie la sainte mère. Fernando se retrouve mêlé à un règlement de compte et, se fait aider d'une prêtresse Santeria, d'un chanteur portoricain dingue et d'un tueur à gages russe.

Quand on t'enlève un être cher, non seulement l'illusion s'effondre, mais c'est comme si tu te retrouvais soudain jeté dans un cachot, entouré de murs oppressants. La haine devient un cancer qui te ronge de l'intérieur et le seul remède est la vengeance. le sang. L'action. Les gens disent tout un tas de conneries sur la vengeance, mais comment quelque chose qui paraît si bon, si libérateur, et si légitime pourrait-il être mauvais ?

Fernando va voir son ami se faire torturer et tuer. Prit par un désir de vengeance et aussi un peu sauver sa peau, Fernando va s'entourer de tout les gros bras de sa connaissance afin d'affronter ce gang qui fait le ménage autour de lui. Terminé son petit trafic de drogue, Fernando doit s'en remettre à la Santa Muerte .. C'est marche ou crève, encore une fois .

Pris entre l'absurdité de certaines scènes avec un humour caustique et l'ambiance noire, glauque. le lecteur ne pourra être indifférent à cette lecture. On aime ou on n'aime pas cette lecture, mais je ne pense qu'il pas qu'on puisse se retrouver au milieu. Comme dans ce roman, il n'y a pas de demi-mesure.

Quand les hommes parlent du danger, c'est toujours pour dire qu'il faut laisser sa peur de côté et prendre le problème à bras-le-corps. C'est des conneries. Moi, je suis un lâche qui aime la vie et qui est prêt à tout pour ne pas la perdre. Et le meilleur moyen de ne pas se faire tuer, c'est souvent de fermer sa gueule et d'acquiescer.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Fernando, immigré mexicain au Texas, jongle avec deux boulots, videur et dealer. Son boss, Guillermo, appartient à un gang respecté et son ami, Nestor, le seconde dans son travail. Tout se complique méchamment lorsqu'un gang rival et réputé pour son ultra violence, débarque pour s'emparer du territoire de Guillermo, et enlève Fernando et Nestor. Ce dernier est torturé puis décapité sous les yeux de Fernando, en guise de message pour Guillermo.
Fernando, gravement secoué par ledit message, s'en va trouver non seulement son boss (qui réagit mal à la menace), mais aussi un tueur à gage russe de sa connaissance (apparemment dans ce métier, on a un chouette réseau) et une grande prêtresse (pour le cas où le plan A ne fonctionnerait pas du premier coup…).
C'est un roman très très noir, violent mais aussi dépaysant et assez jouissif car bourré d'humour noir. Finalement, ce n'est pas sans rappeler les aventures du « Bourbon Kid » (Anonyme).
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Fernando est mexicain et doit fuir son pays. Immigré clandestin et se retrouvant en équilibre entre deux pays, il arrive à Austin aux États-Unis et trouve un job de dealer. Les choses se tassent jusqu'au jour où des histoires de lutte de territoires le force à revoir sa petite vie tranquille qu'il tentait de se construire. La Santa Muerte va-t-elle l'aider à se sortir de ce bourbier ?

Gabino Iglesias écrit un premier roman noir, ultra rythmé et mené tambour battant. On a la sensation de ne pas avoir de filtre avec les sentiments du personnage principal. C'est efficace et la lecture est agréable, la petite référence à Tarantino en fin de roman n'est pas anodine. Un auteur à suivre !
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Quand on dit « Santa Muerte », on sait d'avance que l'on risque fort de s'aventurer dans la noirceur.. J'en avais fait l'expérience avec les écrits de l'argentine Mariana Enriquez ( Notre part de nuit ) et la découverte de Nuestra Señora de la Santa Muerte, personnage de la mythologie latino-américaine est toujours aussi passionnante ( j'adore tout ce qui a trait aux mythes et légendes) .

Direction le Texas, Le Quartier hispanique de Austin aux Etats-Unis. Un jeune mexicain, Nando, a fui le Mexique pour les Etats-Unis car il craignait pour sa vie. Quelques années après il se retrouve pris dans une guerre des gangs de la drogue. Et une fois encore sa vie est mise en danger, et c'est pas de la rigolade. Ça flingue à tout-va. Ah elle est pas facile la vie des immigrés mexicains aux Etats-Unis! Déjà pas facile de trouver un boulot et on finit par prendre n'importe quoi pour vivre, ou plutôt survivre… et après, pour sauver sa peau… surtout quand son patron, Guillermo, est un des acteurs principaux de la vente de drogue! Alors quand son acolyte Nestor se fait tuer sous ses yeux, que Guillermo est menacé, et lui-même par la même occasion, il flippe grave ! Même si il est sous la protection de la compagne de Guillermo, Consuelo, qui a des pouvoirs magiques et de la Santa Muerte… Et à tout prendre, s'il peut aussi bénéficier de la protection de Changó, le saint patron des guerriers et des tempêtes, né de l'union entre Ibaíbo et Yemmú…
C'est court, violent, efficace, rythmé, il y a de l'humour, ça donne une bonne idée de la position des mexicains aux Etats-Unis, de la violence de la guerre des gangs, de la place de la religion et des croyances, on ne s'ennuie pas un instant, j'ai adoré!
Chaque chapitre porte un long titre qui nous montre le chemin que va prendre le récit.
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Que dire de plus que les 28 critiques précédentes ?
Rien à part tâcher de partager ce que j ai éprouvé à cette lecture. La très belle couverture ainsi que l avis très positif de "la petite librairie" m'ont décidé à lire Santa muerte, et je ne le regrette pas tant cette rencontre avec gabino iglesias et son univers m ont plu !

Fernando dit Nando a dû fuir le Mexique après une rixe. Craignant pour sa vie, il passe la frontière et tâche de survivre à Austin au Texas. Il s est résigné à devenir une ombre. Au mieux, il passe inaperçu, s'il devient trop visible c'est la crainte de la migra (police de l immigration) pour lui et ses semblables...un peuple d ombre qui ne se fait plus d illusion sur le rêve américain.
La survie avant tout. Il deale pour le compte de Guillermo et trouve du réconfort auprès de consuelo, qui est pour lui comme une deuxième mère. C'est une prêtresse de la santa muerte, et elle l aide avec ses prières à trouver force et protection.
Un jour les membres du terrifiant gang mexicain marra salvatrucha l enlèvent. Ils convoitent le territoire de Guillermo pour le trafic de drogue. Afin que l avertissement soit bien compris, Indio leur chef décapite Nestor sous les yeux de Nando...
Nando est relâché et hanté par la mort de son ami prévient Guillermo... Lequel ne semble pas prendre la menace au sérieux

Pourtant ces tueurs mexicains sont à peine humains, et d après consuelo ce sont les disciples du cruel dieu Ogun...
Même le russe un tueur confirmé les craint car ce sont de véritables démons...

Nando se tourne vers la Santa muerte pour lui demander protection. Quelle meilleure sainte pour un dealer mexicain que la mort en personne...en la respectant et en l honorant il restera sauf.
Mais quand Guillermo et consuelo sont pris pour cibles par Indio, nando décidé de se venger...

Un roman court, au style très nerveux. Ultra violent et empreint de mysticisme...
Gabino iglesias a une véritable force d évocation, surtout quand il parle de son pays natal, de son statut de migrant qui a fui le Mexique, et qui comme les invisibles à peau brune comme la sienne, est à peine toléré, avec le sentiment de n être plus chez lui nulle part.
Il invoque et nous fait partager ce culte de la santa muerte, une faucheuse à l aspect effrayante mais qui reconnaît ses enfants, même dealers, prostituées, laissés pour compte de toute sorte...
Il signe quelques belles pages sur la frontière, qui une fois passée l arrache à lui même aux siens, à sa vie passée, pour faire de lui une ombre...on sent l authenticité de sa rage et de son chagrin, la volonté d avancer et la fierté de ses origines, de ses cultes, de sa langue...il écrit au nom des siens.

Un très bon moment de lecture, bien plus émouvant que je l aurais cru, car l ultra violence à la Tarantino est certes présente, mais un véritable propos et un vrai style également, avec de belles fulgurances. Consuelo est un beau personnage

Un seul bémol cependant, une fin un peu abrupte.
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