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Critique de jeranjou


Une véritable chasse à l'homme…

N'ayant jamais encore lu de roman d'Inoué, je me lance la fleur au fusil dans la découverte de ce court roman japonais, histoire de changer de mes lectures habituelles.

Ne croyez pas non plus que je suis devenu un Kamikaze, qui à bord de son avion de chasse aurait visé sur une cible au hasard. Non, non, je vous rassure, j'ai juste emprunté... un fusil de chasse.

Enfin… je veux dire…pas un fusil, juste le livre épistolaire… d' Yasushi Inoué.

Houlà là ! Non, non, je ne suis pas... chasseur. Me réveiller à quatre heures du matin le dimanche, ce n'est pas pour moi.

Non, moi je préfère rester dormir tranquillement dans mon lit, en chien de fusil ; alors évidemment, je ne saurai jamais si le chasseur sachant chasser chasse sans son chien… mais à coup sûr, je sais qu'il chasse avec son fusil !

Bref, tout ça pour dire que le sujet principal du livre n'est pas à proprement parler du fusil de chasse mais … de la solitude du chasseur qui fut jadis un homme en chasse…de femmes.

En effet, suite à l'écriture d'un poème pour une revue de chasse, le narrateur du roman reçoit à sa grande surprise un courrier d'un homme Josuke Misugi qui croit se reconnaître dans le portrait du chasseur (dressé dans le poème).

Plus intrigant encore, Misugi transmet au narrateur trois lettres, touchant à sa propre intimité qui devrait être chasse gardée théoriquement.

Trois courriers provenant de trois femmes, de la fille de sa maîtresse Shoko, de sa femme Midori et enfin de sa maîtresse Saiko juste avant avant de mourir. Trois véritables coups de fusils… en plein coeur !

Avec très peu de mots, l'auteur réussit à dresser le portrait de cet homme dont les mensonges et les trahisons le mèneront à sa perte.

Après avoir terminé la lecture de la dernière lettre, je me suis surpris à relire entièrement le poème du début et les deux précédentes lettres pour savourer pleinement la puissance de ce roman.

Ayant pris un grand plaisir à goûter à l'écriture nippone d'Inoué, je vous invite grandement à découvrir le magnifique fusil de chasse.

Pour ma part, je retourne à ma littérature de prédilection, le roman noir avec « Triple Crossing » à la frontière mexicaine. Vous ne croyez tout de même pas que cet intermède épistolaire me ferait changer mon fusil d'épaule !
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