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Critique de Allisonline


Comme prévu, j'ai continué l'aventure Cavaliers de l'Apocalypse avec le second tome, Famine, qui cette fois met en avant la seule femme de la fratrie : Limos. J'ai sensiblement eu les mêmes impressions que lors de ma lecture du premier tome, avec quelques points que j'ai préférés et d'autres qui m'ont plus dérangée. Comme quoi, je suis jamais contente hein ! Mais globalement, ce tome a été meilleur que le premier. Bon point, qui m'encourage à attendre la suite.


Je vous rappelle en quelques mots l'intrigue des Cavaliers de l'Apocalypse : Ares, Limos, Thanatos et Reseph sont les Cavaliers de l'Apocalypse, version peace and love. Mais si leurs sceaux venaient à se briser, ils deviendraient respectivement Guerre, Famine, Mort et Pestilence et embrasseraient leur coté maléfique avant de déchaîner l'Apocalypse sur Terre. Inutile de préciser qu'ils essayent de préserver leurs sceaux à tout prix.


Dans le premier tome, le sceau de Reseph s'est brisé et ce dernier, devenu Pestilence, a tenté par tous les moyens de briser à son tour le sceau de Arès. J'en profite pour vous prévenir que si deux sceaux sont brisés, les deux autres se briseront à leur suite. Or, le sceau d'Arès s'étant incarné en Cara, humaine devenue immortelle dans Guerre, il est devenu plus dur voire impossible à briser. Pestilence concentrera donc ses efforts sur ceux de Limos et de Thanatos.


J'avais peur de voir se répéter le schéma vu dans Guerre et Plaisir Déchaîné (Premier tome de la saga « mère » Démonica, que j'ai lu entre temps... mais j'aurais peut-être dû m'abstenir, il était bien en dessous de la seconde saga de l'auteur). Schéma pouvant se résumer à un couple par tome, une alchimie totale, rapidement installée et instantanément réciproque qui se traduisait par des scènes de sexe peu divertissantes pour le lecteur.


J'ai donc eu l'agréable surprise de voir que, même si Arès était laissé en retrait et Limos clairement mise en avant, nous avons eu droit à beaucoup de scènes du point de vue de Thanatos et même quelques unes du points de vue de Pestilence.


Aussi, les deux Cavaliers mis en avant dans ce tome, Limos et Thanatos, partagent une particularité qui a permis à ce tome d'être moins indigeste que le premier : leur virginité. En effet, le sceau de Thanatos étant la perte de son pucelage, il se préserve afin de ne pas devenir Mort et provoquer l'Apocalypse. le pauvre en souffre, d'autant que Pestilence lui envoie constamment des démones tentatrices ! Limos, quant à elle, ne peut avoir de relation avec un homme car, étant promise à Satan, si un autre homme venait à la toucher il serait traîné en enfer pour y subir d'atroces tortures visant à lui faire hurler le nom de Limos, ce qui permettrait à Satan de la prendre pour femme. Ainsi, ce tome a mis en scènes beaucoup moins de scènes érotiques que le premier et j'ai eu l'impression que l'action était bien plus présente et que l'on avançait plus vite. Mais, n'oublions pas que nous sommes tout de même dans une romance paranormale écrite par madame Larissa Ione et que le sexe est tout de même très présent.


J'ai donc été assez contente de la découpe proposée dans ce tome, lequel ne ciblait donc pas seulement Limos mais mettait aussi en avant Thanatos. On comprend d'ailleurs pour quoi vers la fin du roman, le rôle de Thanatos prenant une ampleur qui ne pouvait de toute évidence pas être contenue en un seul tome... mais je vous laisse le découvrir.


Passons à ce qui m'a déplu, maintenant. Je me languissais ce tome pour y voir un personnage féminin fort en la personne de Limos, qui communiquait avec ses poings et à grand renfort d'os brisés dans le premier tome. Malheureusement, à peine s'est-elle entichée d'Arik qu'elle se transforme en petite chose fragile qui rêve d'être une humaine protégée par un homme viril. Grosse déception, surtout quand on se rappelle leur rencontre dans le tome précédent (côtes brisées, tout ça)
J'aurais aimé voir en Limos une combattante, non esclave de ses sentiments, presque une Artémis de l'Apocalypse. J'ai eu un peu trop d'espoir, l'héroïne est certes vierge mais cela la turlupine grandement, surtout quand Arik est dans les parages. Heureusement, elle nous offre aussi quelques scènes qui valent le coup et se révèle parfois être aussi redoutable au combat qu'avec ses mots.


Une fois encore l'histoire d'amour est facile et rapide, prévisible au possible et malheureusement très niaise. J'espérais de Limos une fougue et une indépendance totale, mais elle semble les abandonner dès qu'Arik est dans le coin, prête à accepter de jouer le rôle de la fille fragile qu'il doit protéger, rôle qui colle à la peau d'Arik et lui convient totalement. Sauf que... Limos a quelques 5000 ans contre la petite trentaine d'Arik, et ça m'a bien embêté.


En ce qui concerne l'intrigue de ce tome, Famine reprend là où Guerre nous avait laissé : tout le monde est un peu apaisé après la première victoire contre Pestilence et l'union de Cara et d'Arès. Limos, sensible au charme de Arik, le provoque gentiment dès les premières pages et le jeune homme, joueur, l'embrasse. Presque aussitôt, il est aspiré en enfer avec pour seule consolation les derniers mots de Limos : « quoi qu'ils te fassent, ne dis pas mon nom ! » Et Arik s'y accrochera le temps que durera sa captivité, subissant d'atroces tortures. On découvre un personnage courageux et protecteur... et drôle aussi ! Je l'ai apprécié jusqu'à ce qu'il devienne guimauve sans prévenir, mais passons. Pendant ce temps, Limos, se sentant terriblement coupable, tente de le retrouver et use autant de ses charmes que de sa ruse pour y parvenir, nous offrant quelques scènes appréciables.


On découvre que la Cavalière a de nombreux secrets, tous plus terribles les uns que les autres et qu'elle est prête à tout pour les garder. Plus que tout, elle a peur de perdre l'amour de ses frères. Ce tome sert donc aussi à en apprendre plus sur le passé des Cavaliers, et c'est ce que j'ai préféré de l'intrigue de Famine.


D'un autre coté, Pestilence a mis en oeuvre un piège terrible afin de briser le sceau de Thanatos, et de fil en aiguille, une aegie (du club des tueurs de démons) vient habiter chez lui. Je ne sais pas si Regan est un personnage de Démonica, mais je sais qu'elle m'a été immédiatement antipathique et l'est restée jusqu'au bout... C'est bien dommage parce que son rôle dans l'histoire est des plus intéressants et elle met à mal la volonté de Thanatos à préserver son sceau, ce qui crée un petit suspens intéressant. J'attends avec impatience de voir comment (et si) Larissa Ione va rattraper ce qu'elle a créé dans ce tome, car j'avoue que je ne m'y attendais pas.


Un tome globalement meilleur que le premier, bien qu'il reste quelques détails qui m'ont dérangée. Je retiens cependant une fois encore la richesse du monde créé par Larissa Ione. Au moins, le mythe des Cavaliers est respecté et originalement adapté pour servir son intrigue. Si la romance et l'érotisme étaient mis de coté, on obtiendrait une saga que j'apprécierais sûrement énormément. Malheureusement, les cotés mièvres côtoyant du sexe caricatural m'empêchent d'apprécier cette saga à 100% et c'est bien dommage ! Une bonne histoire tout de même, dont je lirai la suite.
Lien : http://allison-line.blogspot..
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