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Critique de Dixie39


Voilà un livre que j'avais hâte de découvrir et mon sentiment après lecture est assez mitigé. Peut être la déception est-elle à la hauteur de l'enthousiasme avec lequel j'ai commencé à lire les premiers chapitres ?
Tout commence ainsi : Jenny Fields a décidé très jeune, qu'elle ne remplirai pas le contrat tacite qui lie toute femme à sa famille puis à la société : Être épouse et mère et passer sa vie sous la c(r)oupe d'un homme, avec pour seul horizon, des enfants, un foyer... et un mari à combler.
Ambitieuse ? Révoltée ? En tout cas, bien déterminée à tenir les rênes de sa propre vie !
Elle veut un enfant, l'obtient d'une façon peu orthodoxe, mais non moins originale (sic), organise sa vie, la planifie pour offrir à cet enfant la meilleure éducation possible.
S. T. Garp, donc, suis la route que lui a tracée sa mère qui deviendra, contre son gré, une icône du féminisme et passera tout le reste de sa vie à aider celles qui en ont besoin...
S. T. Garp a décidé qu'il serait écrivain. Soutenu par Jenny, il mettra tout en oeuvre pour réaliser son ambition.
Je ne rentre pas plus dans le détail, tant ce roman foisonne de personnages, de situations cocasses ou tragiques, faisant échos à de grands mouvements sociaux, idéologiques, émancipateurs de notre monde : notamment l'émergence de l'émancipation des femmes, du féminisme et de la mise en lumière de la transsexualité.
Alors que dire ? J'ai dévoré certains passages, admiré toute cette galerie de personnages auxquels on s'attache et qui nous embarquent dans les méandres de leurs vies. On aime leurs particularités et on n'a pas vraiment envie de les lâcher. Avec John Irving, aucun personnage n'est secondaire, je trouve. Seule fera la différence les « affinités » du lecteur : Pour moi Roberta, Jenny et Ellen, et pour vous ?
J'ai aimé découvrir le parcours de Garp, déterminé à se faire une place dans le monde clos et élitiste des écrivains, apprécié cet homme, qui prend en charge ses enfants et reste au foyer pour concilier ses deux obsessions : l'écriture et l'éducation, la protection de ses enfants. Être là pour contrer «le Crapaud du Ressac»...
On a beau tout planifié, mettre toutes les chances de son côté, la vie nous rappelle que nous n'avons pas toujours toutes les cartes en main, et que nous n'avons pas tous, un bon jeu !
Alors, qu'est ce qui explique ce sentiment mitigé ?
J'ai peiné, et c'est peu dire, sur les extraits des oeuvres de Garp, qui coupent notre récit. Et avec mauvaise conscience, car je trouve que ce procédé de la part d'Irving est génial. Nous inclure dans l'évolution de l'écriture de son héros. Parler des oeuvres d'un écrivain, somme toute fictif, et nous les donner à lire...
Admirative, je suis dans la théorie, mais enlisée dans la lecture, je me suis trouvée.
Une lecture en dents de scie donc, qui n'a pas généré toute l'euphorie escomptée. Mais une lecture que je ne regrette pas !

Ah, si j'avais aimé lire les 3 oeuvres de Monsieur Garp, quelle lecture fulgurante cela aurait été, « le Monde selon Garp » de Monsieur Irving ! ! !
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