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Critique de Allantvers


A la bonne heure! Me voilà réconciliée avec John Irving avec cette veuve de papier. Non que le bonhomme me déplaise, loin de là, mais depuis la claque de Garp il y a quelques décennies j'ai eu tendance dans mes dernières tentatives sur ses oeuvres à m'enliser dans ces mots et perdre le fil.

Rien de tel ici, et pourtant de mots le roman ne manque pas : pas moins de 650 pages pour dérouler un récit touchant,hasardeux, loufoque, non linéaire, pour aboutir précisément à la toute dernière phrase du livre, essentielle et bouleversante de simplicité.

Entre-temps, on aura fait la connaissance de Ruth, petit bout de bonne femme de quatre ans abandonnée par sa mère, exploré d'innombrables photos de ses deux frères décédés, croisé beaucoup d'écrivains dont les vies se lisent en miroir dans leurs livres, assisté à pas mal de scènes de sexe, suivi la carrière de Ruth, compati pour Eddie l'éternel amant de sa mère, grogné sur son coureur de père, voyagé en toutes saisons entre les Hamptons et New York city.

Et au passage, j'aurais redécouvert ce qui fait le charme unique d'Irving : ce gars-là n'écrit pas, il peint des mots sur des tableaux - univers composés d'un assemblage subtil d'imaginaire et de réalité, lesquels tableaux s'inscrivent dans une construction narrative beaucoup plus aboutie qu'il n'y parait. Quand on embarque dans ce projet artistique gavé d'humour et de mélancolie, c'est que du bonheur!
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