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Critique de oblo


Deuxième roman de la trilogie marseillaise, Chourmo commence par l'enlèvement et l'assassinat du fils de la cousine de Fabio Montale et de celui d'un historien algérien anti-FLN, le tout dans une villa marseillaise appartenant à un architecte qui blanchit l'argent de la mafia.
Pris à partie personnellement dans cette affaire, Fabio Montale mène son enquête entre deux verres de whisky et quelques poissons dégustés sur son balcon méditerranéen. Montale y démêle une affaire complexe qui mêle le Milieu, l'islamisme radical, les souvenirs douloureux du FLN et le trafic de drogue.
Comme dans Total Khéops, Chourmo est une plongée véritable dans Marseille, ville méditerranéenne par excellence, melting-pot de cultures où se donnent rendez-vous les Italiens, les Grecs, les Algériens, les Arméniens. On y voit une ville en crise, car le port déménage à Fos, on y voit une ville éclatée en anciens villages et en quartiers aux identités bien affirmées : les quartiers Nord, la Belle de Mai et Euroméditerranée qui sort de terre. Mais Marseille change, et le cosmopolitisme et les trafics en tout genre sont moins bien acceptés par une partie de plus en plus large de la population qui se tourne vers le FN.
Dans cet univers, Montale est un humaniste pessimiste : conscient des passions humaines, il ne parvient pas à s'habituer aux violences quotidiennes et aux luttes de pouvoir. Lui, comme les autres Marseillais, en est réduit à la chourme, c'est-à-dire la galère, ce qui signifie la débrouille, érigée au rang de mode de vie. Définitivement, Marseille y apparait comme une ville pleinement vivante.
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