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Citations sur Chourmo (29)

Si on a du cœur, m'expliqua un jour mon père, on ne peut rien perdre où qu'on aille. On ne peut que trouver.
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Il y avait quelques mois , le bar de Hassan avait brûlé...
Hassan avait refait son bar. Les peintures tout ça. Puis, tranquille, comme si de rien ne s'était passé, il avait raccroché au mur la photo où Brel, Brassens et Ferré sont ensemble. A une même table. Pour Hassan, c'était un symbole, cette photo. Une référence aussi. On n'y écoutait pas de la soupe, chez lui. Et la musique n'avait de sens que si elle avait du coeur. Quand j'étais entré, Ferré, justement, chantait :

O Marseille on dirait que la mer a pleuré
Tes mots qui dans la rue se prenaient par la taille
Et qui n'ont plus la même ardeur à se percher
Aux lèvres de tes gens que la tristesse empaille
O Marseille...
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La mer
A moitié endormie, me prenait dans ses bras
Comme elle eut accueilli un poisson égaré...
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Quand les ennuis sont là, plus rien ne presse.
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Mais par rapport à "ceux d'en bas", il y a la vue. Magnifique. La plus belle de Marseille. On ouvre sa fenêtre et on a toute la mer pour soi. C'est gratuit. Quan on n'a rien, posséder la mer - cette Méditerranée - c'est beaucoup. Comme un quignon de pain pour celui qui a faim.
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Place d’Aix, la Safrane passa le feu à l’orange. Bon, me dis-je, il est près de onze, j’ai une petite faim. Et soif. Je pris la rue Sainte-Barbe, sans mettre mon clignotant, mais sans accélérer non plus. Rue Colbert ensuite, puis rue Méry et rue Caisserie, vers les Vieux Quartiers, le territoire de mon enfance. Là où était née Gélou. Là où j’avais connu Manu et Ugo. Et Lole, qui semblait toujours habiter les rues de sa présence.
Place de Lenche, je me garai à la mode de chez nous, où c’est interdit, devant l’entrée d’un petit immeuble, ma roue droite tout contre la marche d’entrée. Il y avait bien une place de l’autre côté, mais je voulais que mon suiveur ait le sentiment que si je ne faisais pas de créneau, c’est parce que je n’allais pas m’absenter longtemps. On est comme ça ici. Parfois, même pour un petit quart d’heure, la double file, avec les warnings, c’était ce qui se faisait de mieux.
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Du ciel à la mer, ce n'était qu'une infinie variété de bleus. Pour le touriste, celui qui vient du Nord, de l'Est ou de l'Ouest, le bleu est toujours bleu. Ce n'est qu'après, pour peu qu'on prenne la peine de regarder le ciel, la mer, de caresser des yeux le paysage, que l'on découvre les bleus gris, les bleus noir, et les bleus outre-mer, les bleus poivre, les bleus lavande. Ou les bleus aubergine des soirs d'orage. Les bleus vert de houle. Les bleus cuivre de coucher de soleil, la veille de mistral. Ou ce bleu si pâle qu'il en devient blanc.
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Elle était venue en taxi, alors je l'embarquai dans ma guimbarde. Elle ne fit aucun commentaire, ni sur l'état extérieur ni sur l'état intérieur du véhicule. Il flottait une vieille odeur de tabac froid, de sueur et de poisson, je crois. J'ouvris la fenêtre et mis une cassette de Lightnin' Hopkins,, mon bluesman préféré. Your own fault, baby, to treat me the way you do. Et c'était parti. Comme en 14. Comme en 40. Et comme pour toutes les conneries dont les hommes sont capables.
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Je débutai mon histoire, en buvant un thé à la menthe. Ce qui n'est pas, passé vingt heures, ma boisson favorite. Je rêvais d'un verre de Clos-Cassivet, un blanc aux effluves de vanille, que j'avais récemment découvert lors de mes virées dans l'arrière pays.
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Il y avait peu de monde à cette heure. Des vieux. Une mère qui donnait le biberon à son bébé. Je me surpris à fredonner Chella Ila. Une vieille chanson napolitaine de Renato Carosone. Je retrouvais mes marques. Avec les souvenirs qui vont avec. Mon père m'avait assis sur la fenêtre du ferry-boat et il me disait : « Regarde, Fabio. Regarde. C'est l'entrée du port. Tu vois. Le fort Saint-Nicolas. Le fort Saint-Jean. Et là, le Pharo. Tu vois, et après c'est la mer. Le large.
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