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Non sans un certain plaisir (celui de verser du côté sombre de la lune, pour voir comment on y perçoit différemment le côté clair ?), j'ai tout de suite accroché avec ce monologue froid et glauque. Non qu'il me semble crédible, mais parce qu'il porte à son paroxysme, justement, une situation pas commune en réalité et qui semble devenir d'une banalité qui fait peur. A la manière d'un Benoît Poelvoorde et son "Attends, gamin !" carrément flippant de réalisme, ou comme la remarque de ton voisin au barbecue, le verre à la main regardant un troisième larron et te confiant "j'y mettrais bien une balle à lui un de ces jours, propre, net, à la Vologne ! non, j'déconne" ... tu sens bien que tu vas finir par le trouver sinon sympathique, pas complètement déconnant, ce Tueur et le ton résolument rationnel du personnage, ses arguments tranchants, tout est là réuni pour que le cocktail (pas molotov, celui avec le curare) passe comme un dixième verre de punch un samedi soir sur la Terre ... Affreusement plaisant, même si certains pourront s'être endormi, non sensibles à ces arguments. Côté graphisme, c'est brut et efficace, sans trop de fioritures. La mise en page est malmenée pour le plaisir des yeux et on a le droit à quelques ambiances voluptueusement noires, qui n'auraient pas déçu un certain Tarantino ...
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Génial personnage !
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On m'a prêté les cinq premiers tomes de la série le tueur ; alors voilà, je les ai lus. De moi-même, ça ne me serait jamais venu à l'idée de lire ce genre de bande dessinée.
Mais, bon, voilà, ça ne fait pas de mal de temps en temps de sortir des sentiers battus..
Tout ça pour vous dire que je ne me sens pas très à l'aise pour en faire une critique constructive. Pour autant, on ne ressort pas de ce genre de lecture sans n'avoir rien à dire !

Le tueur, c'est un mec dont le physique ressemble plutôt à un étudiant en droit ( d'ailleurs il l'a été, ça tombe bien !) plutôt qu'à un assassin. Comme quoi, faut pas se fier aux apparences, les héros n'ont pas toujours la gueule de l'emploi, même en BD !
" Homme solitaire et froid, méthodique et consciencieux, le tueur ne s'embarrasse ni de scrupules ni de regrets." ( Je recopie mot pour mot le début du résumé parce que je ne vois pas pas pourquoi je m'embêterai à dire autrement ce qui est parfaitement énoncé juste au-dessus.)
Voilà pour le portrait.
C'est l'histoire d'un mec solitaire qui tue pour se faire un max de pognon. Quand il aura amassé assez d'argent, il prendra sa retraite au soleil, tranquilou, dans un coin paumé au Vénézuela, face à la mer.
Voyez le loustic.. Il vaut mieux prendre cette histoire au second degré, voire au troisième parce que sinon..ouille ouille..votre morale en prend un sacré coup.
Et si jamais vous froncez le moindre petit sourcil de contrariété, il saura vous remettre à votre place par son petit discours cynique : " Quand on y réfléchit bien, nous sommes tous des assassins, d'une manière ou d'une autre...Je vais pas faire le coup des végétariens qui portent des pompes en cuir et des blousons en daim...ni des enfants du tiers-monde qui se tuent à la tâche pour que les nôtres puissent frimer à l'école...ou des armes qu'on distribue aux quatre coins du monde à des dictateurs de pacotille.."

Cynique, noir, très noir, ce polar ne fait pas dans la dentelle, vous m'aurez comprise ! Après un premier tome de présentation où ce cher héros, en planque, se raconte et explique comment il en est venu là, une fin où tout bascule pour lui et qui l'emmène dans un engrenage sans fin, les autres tomes défilent très vite. J'ai été très étonnée de me prendre au jeu. Tout de même, au quatrième tome, j'ai commencé à ressentir une sorte de lassitude. Tueries, vengeances, pièges, tueries...
ça ira pour moi. J'ai eu mon quota de violence !

Avis aux amateurs, donc !
Quant à moi ... je passe mon tour.
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Quand j'allais au collège, il y avait une section de la bibliothèque qu'on appelait l'enfer. Pour avoir le droit de lire ces livres, il fallait être suffisamment « mature » pour être capable de faire la part des choses.

Tout le long de ce roman, j'avais cette idée en tête : ce livre appartient à l'enfer. Tout ce que raconte ce livre appartient aux « demi-vérités », et, si ce psychopathe pense ce qui est écrit, c'est parce qu'il est un psychopathe et non parce que la planète l'est.

Malgré tout ce que je viens d'écrire, je n'ai pas été intéressé par ce long monologue et, je me suis même demandé si un psychopathe pensait à toutes ces choses.

Je respecte tous ceux qui l'ont aimé et je conçois facilement qu'un tel roman puisse être passionnant mais je ne partage pas l'enthousiasme de ces lecteurs.
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Qui n'a pas un massacre sur la conscience ?....
....Les Allemands avec les Juifs et l'Holocauste ? Les Turcs avec les Arméniens ? Les Espagnols, avec les Aztèques et les Incas ? Les Américains, avec les Peaux-Rouges ? Les Chinois, avec les Tibétains ? Les Australiens, avec les Aborigènes ? La traite des Noirs ? Les Anglais ? Les Français ? Les Japonais ? Les dictatures Sud-Américaines ? L'Histoire de l'Humanité n'est qu'un long chapelet d'atrocités qu'on n'a pas fini d'égrener.
[...]
Le premier qui vient me servir des conneries sur la fraternité, la solidarité et tous les bobards, il mériterait que je lui envoie un pruneau rien que pour lui apprendre....
p32

Je n'obéis à personne, je ne crois en personne, et je ne réponds de mes actes à personne, mon seul mobile pour faire ce que je fais, c'est l'argent...Je n'ai pas d'heure de pointe, je ne vais pas au burlingue tous les jours, je n'ai pas un petit chef qui me brise les couilles et j'ai autant de temps libre que je veux......je suis ?
Cynisme jamais égalé, et album 2, 3,....12 réservés.
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Renouant avec la tradition du polar noir français, Luc Jacamon et Matz nous offre un excellent album autour d'un tueur à gages sombre, désabusé, cynique à souhait.
Sous prétexte d'attendre sa victime, le tueur en profite pour nous raconter sa vie, sous forme de huis-clos. Loin de se faire passer pour une victime, le héros nous explique qu'il a choisi cette voie de son plein gré, et qu'il y prenait même un certain plaisir. Savoureux.
Le trait est net et parfaitement adapté à l'ambiance désirée. L'encrage ajoute une profondeur au récit. Les dialogues sont puissants, rien n'est laissé au hasard. Ce premier tome est une réussite et lance la série de la meilleure manière qui soit.
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Le tueur, c'est son nom. C'est son métier.

Cela fait dix jours que son "contrat" devrait être là, en face de l'appartement où il se planque. Dix jours, sans rien, sans un signe, ni un mouvement.
Alors il pense, il réfléchit. Il se remémore le parcours qui a fait de lui un tueur à gages.
Vaguement étudiant en droit, il se propose de faire peur à un ennemi d'ami. Sauf qu'il ne lui fait pas peur, il le tue. Au cours d'une conversation, il en parle à demi-mot à son prof. Loin de le dénoncer, celui-ci le conseille et devient progressivement son employeur principal.

Bon, toujours rien en face...

Ce n'est pas qu'il aime ça tuer, non, mais ça lui permet de ne pas être un mouton, écrasé par un système qui broie les individus et les peuples. Un système qui repose sur une montagne de cadavres à travers l'histoire.

Putain, qu'est ce qu'il fout ?

Un système où chacun est complice a minima par ignorance, inertie, je-m'en-foutisme ou lâcheté ou, au pire comme commanditaire. Alors qu'on ne vienne pas lui faire la morale. D'autant plus qu'il n'est jamais au chômage. Avocats, épouses trahies, concurrents économiques, la demande est forte sur le marché de la mort...

Ça y est, ça bouge en face. Attends, il y a un problème : pourquoi son contrat est-il suivi par les flics ET par une autre équipe ?


Ça fait longtemps que la série le tueur, me fait de l'oeil.

Je l'ai avalé en 2 jours.

Alors c'est noir, terriblement noir.
Le cynisme du personnage, son absolu manque d'humanité pourraient faire en sorte que l'on ne ressente pas d'empathie pour lui. Et pourtant, l'écriture est suffisamment maitrisée par une progression narrative alternant attente oppressante, remémoration de son parcours et réflexion philosophique, pour nous mener à connaitre de plus en plus intimement le personnage. A ce titre les premiers volumes ont très peu de dialogues mais beaucoup plus de "voix off".
Et si les tous premiers tomes alternent deux arcs narratifs entrecroisés, entre contrats qui ne se passent pas toujours aussi bien que le tueur le souhaite et découverte de son passé, les ouvrages suivants fissurent progressivement une carapace qui lui permet de s'identifier à la figure du crocodile, tueur patient et implacable.
On voit peu ainsi peu à peu s'ouvrir le personnage à l'humanité. On découvre même son prénom au tome 10...

Mention spéciale au dessin et à la couleur de Jacamon : la tentation aurait pu être de faire un dessin sombre et oppressant au vu du contenu. Bien au contraire, les couleurs sont lumineuses, le dessin des personnages est à la fois stylisé et réaliste. Enfin il y a un vrai sens du cadrage et du montage qui donne une dimension cinématographique à une série que je recommande chaudement.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Bien que le titre m'ait semblé prometteur lorsque j'en ai fait l'acquisition, la lecture de ce premier tome ne m'a pas enchantée.

J'avais, en premier, été séduite par l'aspect dérangeant de ce titre où le héros est en quelque sorte le méchant. Un méchant qui a, somme toute, de bonnes raisons d'agir comme il le fait. Je ne m'attendais pas à quelque chose d'extraordinaire d'un premier tome servant de prologue à l'histoire, mais j'espérais en sortir l'eau à la bouche. Que nenni ! Je me suis ennuyée et j'ai failli abandonner en cours de route ! le héros débite des platitudes à la queue leu leu et son analyse du monde manque cruellement de profondeur. Certes, ce qu'il dit est souvent vrai, mais je n'ai pas eu besoin d'ouvrir la BD pour le savoir. L'attente de l'événement qui va mettre en route le récit traîne donc un peu trop en longueur pour moi. Si je comprends les raisons de cette longueur pour transcrire l'état d'esprit du tueur, je pense que la moitié du tome voire un peu plus aurait largement suffi. Mais là, 60 pages d'attente, c'est trop long pour l'assassin et c'est trop long pour moi.

La seconde raison qui m'avait fait acheter cette BD après l'avoir feuilletée, c'était le traitement des couleurs. Toute la BD est très terne et alterne les palettes de bleu allant des tons vert vers des tons mauves. Une colorisation bien froide qui s'attache parfaitement au scénario. le trait est très beau avec une jolie utilisation des ombres et une belle découpe des cases qui donne du dynamisme à un scénario trop lent...
Lien : http://wp.me/p1WAyz-lI
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Premier tome d'une série entreprise en 1998 et qui en est à son onzième épisode. le thème traite d'un tueur à gage. Loin des héros télévisés, ce tueur est un homme assez ordinaire. Vivant seul, il en est arrivé à devenir un tueur par opportunité. Son caractère solitaire se prête bien à cette activité différente.

Ce premier tome fait un focus sur l'accession du tueur à ce métier puis sur ces années de solitude faites de meurtres camouflés en accident. Pas une seule fois, le tueur cherche à se trouver une excuse pour se justifier. Il explique, froidement, comme son caractère peut l'être, sa vie, simplement.

Le thème est original, traitant d'une sorte d'anti-héros, faisant parfois rêver, mais calmant les ardeurs des aventuriers en herbe.

Mais l'atout de cette bande dessinée réside dans la mise en page des cases. Chaque page est différente et mets du rythme là où il n'y en a pas. le dessin se prête au genre. Bien travaillé, mais aux couleurs parfois ternes, pour enfoncer le lecteur dans une ambiance de solitude un peu glauque.

Ce premier tome est excellent et donne envie de continuer la série pour connaître la vie de ce tueur un peu plus en profondeur.

Je remercie l'éditeur pour l'acquisition de cette bande dessinée durant l'opération 48h de la BD.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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