Citations sur Roy Grace, tome 4 : Tu ne m'oublieras jamais (65)
Le bonheur, ce n'est pas obtenir ce qu'on veut, c'est vouloir ce qu'on a
Le magazine était ouvert sur une double page représentant une femme nue. Une blonde aux seins pneumatiques était allongée sur un lit à baldaquin, bras et jambes écartés, chevilles et poignets accrochés aux colonnes avec des liens de velours noir. Son épilation maillot brésilien mettait en évidence ses lèvres roses, tels les bourgeons d’une fleur placée entre ses cuisses.
C’était une bombe, Joanna, un canon ! Mais je l’aimais pas trop. C’était une sangsue. Elle avait sauté sur Ronnie parce qu’il se la pétait, mais elle n’avait pas saisi qu’il n’était pas si riche que ça. (Il se tapota le nez.) C’était pas un homme d’affaires, Ronnie. Il faisait toujours de beaux discours, des plans sur la comète, mais au final, il n’avait pas de flair, c’était pas Midas. Et quand elle a compris ça, elle s’est fait la malle.
Elle dégageait quelque chose. Elle n’était pas belle à proprement parler, mais elle l’attirait irrésistiblement. Elle avait une peau de porcelaine et même son gros grain de beauté, dans le cou, unique imperfection, l’intriguait. Elle portait un parfum acidulé qui l’excitait au plus haut point. Elle avait l’air pure, forte, et transpirait l’autorité. Il avait envie de contourner son bureau, d’arracher ses vêtements et de rouler avec elle sur la moquette.
Il commençait à avoir une érection.
Certains flics considéraient la presse comme de la vermine, mais Grace n’était pas de cet avis. Presque toutes les enquêtes reposent sur des témoins, des citoyens qui, se remémorant un souvenir enfui, contactent spontanément la police. Si vous vous y prenez bien, vous pouvez faire en sorte que les journalistes vous mâchent le travail.
Le bonheur, ce n’est pas obtenir ce qu’on veut, c’est vouloir ce qu’on a.
Elle avait glissé l'enveloppe matelassée entourée d'un film à bulles entre son tee-shirt et son pull et avait noué une ceinture pour être sûre que le paquet soit invisible et ne glisse pas. La bombre lacrymogène formait unebosse rassurante dans la poche de son jean.
Dave, elle l'aimait sincèrement. Beaucoup, même. Mais à tout prendre, elle préférait quatre millions cash.
Et elle détestait cette mauvaise habitude qu'il avait d'assassiner les femmes qui lui rapportaient de l'argent.
Si un jour tu décides d'avoir des enfants, donne leur d'abord des racines, des ailes ensuite.
Elle savait qu’elle devait lui résister, lui tenir tête. C’est le seul langage que les brutes comprennent. Et il n’était pas idiot. Il voulait tout récupérer. Blesser une vieille dame malade ne lui apporterait rien.
Seigneur, aidez-moi.
Abby retourna dans le salon et attendit qu’il la rappelle, prête à rejeter son appel dès la première sonnerie. Puis, effrayée à l’idée de commettre une énorme erreur, elle se glissa dans l’obscurité du couloir et monta au premier étage par l’escalier de secours.