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Critique de caryatide


Une vraie lecture confinement, un livre retrouvé par hasard, un livre sympa avec des photos du film...Et dans le challenge "confinement" il y a justement un livre tourné en film...
Voila le premier policier de Sébastien Japrisot qui est aussi le premier film de Costa Gavras !
Paris, gare de Lyon...Le Phocéen est entré en gare et Bébé le "fait" comme d'habitude avant qu'il ne parte sur les voies de garage. Parapluies, foulards mais aussi et c'est heureusement plus rare une jeune femme morte, étranglée.
La police est là, rapidement. Il faut trouver le nom des voyageurs du compartiment et les interroger. Mais au fur et à mesure que ces témoins sont retrouvés, ils sont assassinés, quelquefois avant même que la police ne puisse les rencontrer. Et quand des soupçons se précisent sur un éventuel coupable, le voila tué à son tour...Quelle histoire....
Un bon roman policier c'est une bonne énigme, c'est aussi de bons personnages.
Dans le film, il y a évidemment Paris que l'on traverse de jour ou de nuit, un beau Paris en noir et blanc.
L'inspecteur de police, Grazziani (Grazzi pour ses collègues) c'est Yves Montand. Il vient de son HLM de la banlieue Sud. Il a un jeune fils, il a prévu de l'emmener au Zoo, mais il y a l'enquête...
Le commissaire de police (Pierre Mondy) a la crève (est-ce que nous allons apprendre à garder nos virus chez nous au lieu d'aller faire les héros au travail en les partageant avec tous ? ). Il attend une promotion et un meurtre ce n'est pas bon pour lui. Il a un fils lui aussi, un grand, qui joue de la guitare et veut faire les Beaux Arts. Stupide....
Et puis il va y avoir les victimes....La première, Pascale Robert : elle est très attachée à ses petites affaires, met ses initiales sur sa voiture et ses petites culottes. L'employé de bureau, représentant, vieux pardessus, négligé : Michel Piccoli, L'actrice murissante, maquillage soigné et manteau de fourrure : Simone Signoret. Tous les deux rongés par la solitude.
Et puis il y a les "bébés", Catherine Allegret, Jacques Perrin, Jean Louis Trintignan...et tous les autres...
On remarque presque automatiquement les différences avec notre époque.
Je ne me suis pas engagée sur les chemins de la "pudeur" : on est juste quelques années avant la "mini-jupe" et la jeune femme qui a du mal avec sa valise est immédiatement soupçonnée de vouloir montrer ses jambes aux messieurs.
J'ai noté quelques chiffres : une femmes est grande si elle fait un peu plus d'un mètre soixante ; on s'achète une voiture avec l'équivalent de mille Euros et on réalise ses rêves les plus fous avec dix mille...Et puis, on "monte" à Paris, pour trouver du travail.
Voila....Un livre à lire, un film à voir ou à revoir...
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