Airborne 44, tome 1 : Là où tombent les hommes

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Je n'avais jamais entendu parler de cette série avant de trouver ce tome 1 dans le présentoir des 48h de la BD, je me suis dit que c'était l'occasion de la découvrir, même si ce n'est pas forcément une bonne idée de me lancer dans une série qui compte déjà 8 tomes… En y regardant de plus près, l'histoire commencée ici se conclurait dans le tome 2, les suivants semblent suivre d'autres personnages, à d'autres moments de la guerre.

Honnêtement, ce tome 1 ne m'a pas forcément donné super envie de lire la suite. C'était une lecture assez sympa, mais je n'ai pas totalement adhéré. Parfois certains personnages semblent avoir disparu de l'intrigue alors qu'ils devraient être là, avant de réapparaître plus tard sans qu'on sache d'où ils sortent. C'est ce qui m'a le plus gênée. Ensuite, je n'ai pas compris pourquoi les soldats américains restent là pendant des jours au lieu d'essayer de rejoindre leur armée. D'accord, la météo est très rude, mais ça ne m'a pas semblé clair ou logique.

Le dessin m'a davantage plu que l'histoire. Les paysages sont très beaux et il y a beaucoup de détails très précis, par exemple dans les uniformes. Les couleurs sont également très chouettes, avec une opposition froid/chaud visible, que ce soit pour les décors ou les personnages. J'ai vu que certains reprochaient aux visages des soldats de trop se ressembler, mais je pense que ça montre bien qu'on a affaire à des hommes, pas si différents que ça, dans les deux camps.

En bref, j'ai plus apprécié les dessins que l'intrigue. Je lirai peut-être le tome 2 pour connaître la conclusion de cette histoire, mais je ne suis pas spécialement tentée par les autres cycles appartenant à cette série. Si vous l'avez lue, dites-moi ce que vous en pensez et si vous me conseillez les tomes suivants 😉
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Premier problème : en arrivant à la fin de ma lecture je n'ai pas encore réussi à resituer les 3 premières planches. Est ce avant, après... je suis totalement perdue.
Mis de côté ce sujets, je trouvent l'histoire assez compliqué à comprendre, il n'y a pas de repère géographique ni chronologique, alors que ça se passe dans un cadre "réel". J'ai un peu de mal.
Alors j'a pris l'histoire tout simplement comme elle venait, et je crois qu'il falloir lire quelques tomes avant de comprendre quelque chose ; pour le moment je n'ai fait que découvrir quelques personnages, dans une situation peu crédible.
A suivre donc

J'ai lu cette série dans le désordre total : le dytique formé des tomes 3 et 4 d'abord, puis les tomes 5 et 6, et maintenant retour aux origines avec le tome premier. Avec cette progression, pas de surprise avec le dessin de Jarbinet, ni avec sa façon d'introduire les personnages.
Ce qui est d'ailleurs la fonction principale de cette première partie. Hiver 44, Est de la France, le sol est gelé, la ligne de front mouvante. Luther et son petit groupe de GI sont perdus derrière les lignes allemandes. Ils rencontrent deux jeunes enfants juifs en fuite : Rachel et Louis. Louis qui se refuse à abandonner sa kippa, le seul lien qui lui reste de son père dont il ne sait s'il va le revoir un jour. Luther, tourmenté depuis le débarquement par une erreur commise qui a coûté la vie à des civils s'encombre de ces deux gamins. Tous se retrouvent chez Gabrielle, une jeune femme qui maintient la ferme familiale comme elle peut, son frère et son ami ayant été incorporés dans l'armée allemande. Et justement un groupe de SS, indifférents aux opérations avoisinantes, fouille les environs à la recherche d'un déserteur.
On sent que Jarbinet prépare son tome 2, qu'il avance ses personnages et met en place les bases du drame à venir. Il faut un peu de temps pour bien comprendre qui est qui, mais on voit vite où Jarbinet veut en venir. Il y a forcément quelque chose au delà de cette présentation et de ces simples scènes sur la (sur)vie de civils, victimes d'une guerre qui rugit au fond de leur champs.
Tout cela est bien rendu, prenant. Place maintenant à l'acte deux et au drame.

Décembre 1944. The Battle of the Bulge... Dans le fin fond de l'Ardenne belge, l'hiver est intense, le blanc recouvre tout. Les soldats errent un peu partout. Leurs unités sont disloquées.

Au milieu de ces forêts et villages (souvent abandonnés), deux enfants juifs cherchent un abri. Des GI's cherchent une unité. Des soldats allemands menés par un officier SS cherchent un "malgré-nous", un Belge des cantons de l'Est (germanophones) enrôlé contre son gré 4 ans auparavant. Egon revient au pays, il veut retrouver sa femme, Gabrielle. Dans ses sacs, 61 rouleaux de pellicule. Ceux-ci racontent les Sonderkommandos et les massacres de Juifs sur le front de l'Est, en Russie, Estonie, Pologne, etc.

Ce premier tome d'un dyptique met tout en place, la tension monte. Gabrielle a un faible pour l'officier américain. Une romance alors que le monde semble s'écrouler... et pourquoi pas, il faut que le corps exulte, comme disait Jacques Brel.

Le scénario est intéressant, mais vu que l'on met tout en place, c'est parfois un peu poussif. Par contre, c'est hyper documenté. Et le travail sur le dessin, très réaliste, minutieux et précis est impressionnant.

Décembre 1944, Dans les Ardennes, une patrouille américaine trouve refuge dans une ferme isolée.
Dans ce premier tome, la guerre est versée au second plan par rapport au développement des personnages avec leurs blessures, leurs histoires et leurs espoirs.
Un récit empoignant et une histoire en toile de fond intéressante.
J'espère tout de même que l'action devienne un peu plus présente pour donner un peu plus de rythme dans cette série sur la Seconde Guerre mondiale.

La bataille des Ardennes fait rage depuis plusieurs jours. Dans une forêt figée par la neige et le gel, d'ultimes détonations parviennent encore aux oreilles d'un GI Airborne abattu dans la neige. Deux enfants impuissants tentent de l'empêcher de mourir. Mais dans son dos, une tache de sang s'agrandit inexorablement…
Flash-back.
La guerre partout, pour tous…
Au milieu d'un ruisseau, Luther Yepsen et un soldat allemand se tiennent mutuellement en joue. Ils hésitent à s'entretuer. L'Allemand finit par rompre l'affrontement et disparaît entre les arbres. Luther regarde sa main gauche ensanglantée. Il lui manque deux doigts, arrachés par une balle. Fouillant désespérement le lit du cours d'eau, il trouve enfin ce qu'il cherche : son annulaire autour duquel se trouve encore son alliance. Délicatement, il la récupère…
Cette BD est magnifique par son dessin et son histoire qui nous montre toute l'horreur de la guerre.

Airborne 44 est une BD qui fonctionne par "cycle", histoire sur plusieurs volumes. Avec le tome 1 on débute une première histoire qui se terminera dans le tome 2.

Ici nous sommes au début de la bataille des Ardennes, lors de la controffensive allemande en Belgique qui prend par surprise les Alliés.

Luther, le héros, est un para de la la 81ème, perdu dans les Ardennes qui va trouver un "refuge" et, peut-être réussir à se racheter des horreurs commises en Normandie.

La trame historique est vraiment bien retranscrite, aucun soucis. C'est très agréable à suivre avec le trait du dessinateur qui est absolument magnifique.

Par contre, il y a deux passages qui ne sont pas si lisible:
- la confrontation entre Luther et un soldat allemand : on ne comprend pas la fin de la scène ou alors plusieurs pages après.
- un fil de l'intrigue s'explique mieux avec une des fiches de personnages... Là c'est bien plus gênant.

Attention, c'est à la marge et ça ne gâche pas le plaisir de lecture.

Bref, je vais voir avec le tome 2 pour confirmer si cette histoire est aussi prenant qu'annoncée . Pis voir si les "soucis" de trame se corrigent d'elle-même.

Série intéressante car historiquement fouillée, faisant la lumière sur plusieurs pans de la seconde guerre mondiale, plus ou moins connus. Mais c'est avant tout l'aventure humaine qui est mise en avant à travers la consistance des personnages, assez torturés qui, quel que soit leur camp, traversent cette sale guerre et s'accrochent à la vie comme ils le peuvent.
Un point positif: le soin apportés aux détails dans les dessins des véhicules, avions, uniformes etc.
Un point négatif: le dessinateur n'est pas musicien ! A un moment, une partition est recopiée...absolument n'importe comment ! (l'ordre des dièses commencerait par le mi?!). Mais ça, c'est juste pour le clin d'oeil. Car pour le reste, cette BD est de grande qualité.

Cette BD met en scène des soldats américains et allemands qui ne savent plus trop pourquoi ils sont encore en train de se battre. Elle pose aussi la question des traumatismes mentaux liés à ce que ces hommes ont été obligés de faire (notamment tuer des innocents). Dans ce tome, le sergent Yepsen ne se remet pas d'avoir tué une mère et ses deux enfants. Il trouve un peu de réconfort dans les bras de Gabrielle, mais ce sera de courte durée car celle-ci apprend le retour de son mari.
Le fait de situer l'action dans le nord-est de la France est intéressante car cette région a une histoire particulière avec l'Allemagne, et c'est l'occasion pour l'auteur d'évoquer les "malgré-nous", ces hommes d'Alsace-Lorraine notamment enrôlés de force dans l'armée allemande.
Bref, un chouette moment de lecture.

Décembre 1944. Louis et Rachel, deux orphelins juifs victimes de la guerre, errent à travers un paysage enneigé. Au coeur de la forêt ardennaise, la bataille continue de faire rage. Une troupe de GI vient d'essuyer des tirs ennemis, tandis que le sergent américain Luther C. Jepsen et un soldat allemand se tiennent mutuellement en joue. A l'inverse de la troupe de SS lancée à la poursuite d'un mystérieux déserteur, les deux hésitent à ouvrir le feu et à ajouter de nouvelles victimes à une liste déjà bien trop longue. Au milieu de cet enfer blanc tacheté de rouge, un domaine isolé et une jeune femme nommée Gabrielle. Un lieu vers lequel tous convergent inexorablement.

A l'heure où les récits de guerre pullulent, Philippe Jarbinet propose un scénario qui a muri pendant plusieurs années. Issu des Ardennes belges, l'auteur avait à coeur de livrer une histoire se déroulant dans sa région natale, pendant les opérations militaires de l'hiver 1944-1945 qui coûtèrent la vie à sa grand-mère. Un projet de longue haleine dont il faut applaudir le résultat, tout comme la parution simultanée des deux tomes de ce diptyque baptisé Airborne 44.

Cernés par les atrocités de la Seconde Guerre Mondiale et en proie au froid environnant, les différents protagonistes de cette fiction tracent leurs destinées dans ce manteau de neige qui a la pudeur de systématiquement recouvrir les horreurs de ce conflit armé. le fond historique et la rudesse du climat ne manquent pas de procurer une atmosphère prenante et un sentiment de danger permanent. C'est au sein de la Bataille des Ardennes que l'auteur va provoquer la rencontre de ses personnages et développer une romance entre un soldat américain et une jolie fermière. Au fil des pages, il dévoile les histoires personnelles, les secrets et les drames vécus de ces héros qui, à leur échelle, tentent d'influer sur le dénouement de cette tragédie.

Les planches dessinées directement à l'aquarelle sont de toute beauté. Épaulé par Philippe Gillain, conservateur de musée et spécialiste de cette période, Philippe Jarbinet peaufine le moindre détail de chaque case, des uniformes (boutons, casques, etc) aux véhicules militaires, et reconstitue l'atmosphère de l'époque avec grande minutie et beaucoup d'authenticité.

Si ce premier volet s'attèle principalement à la mise en place du contexte historique et des acteurs, le second est rythmé par la course-poursuite entre les SS et le fuyard qu'ils recherchent et revient plus en détails sur les méfaits des Einsatzgruppen, ces groupes d'interventions nazis, chargés de traquer et d'exécuter juifs et autres ennemis du régime.

Avec deux tomes disponibles concomitamment, cette histoire d'amour sur fond de bataille ardennaise ne manquera pas de séduire les fans du Sursis de Gibrat, ainsi que les bédéphiles rebutés par les récits en attente d'une suite.
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