Airborne 44, tome 2 : Demain sera sans nous

Fin de ce diptyque qui met davantage l'accent, par le biais d'un flash-back, sur les horreurs nazies commises à l'est de l'Europe appelées «la Shoah par balles» et qui a mené à la «solution finale».

Les protagonistes suivent leur destin et affrontent les nazis avec courage développant une réelle profondeur humaine.

L'auteur, que je ne connaissais pas, maitrise son sujet et visiblement est concerné de près par le sujet.

Ce second tome clos magnifiquement ce diptyque magnifique.

Deuxième tome du premier des quatre diptyques d'Airborne 44, "Demain sera sans nous" est aussi bon que le premier, ce qui n'est pas peu dire.
Alors que Gabrielle, croyant son mari mort, s'est "rapprochée" du G'i Luther, voilà que ledit mari, Egon Kellerman, revient, réalisant qu'il a failli s'entretuer avec son concurrent quelques jours plus tôt. Et il n'arrive pas seul, puisqu'il a déserté avec toute une bande de SS aux trousses qui entendent faire disparaître les pellicules clandestines qu'il a réussi à faire sortir de la "shoah" par balles dont il a été le témoin malheureux et le complice forcé.
On ne peut pas ne pas penser à l'histoire des 4 rouleaux de pellicule sortis clandestinement d'Auschwitz par quelques héroïques déportés anonymes, grâce à un appareil photo caché dans une gamelle à double fond et à des films planqués dans un tube de dentifrice, et c'est super bien vu de la part de Jarbinet, qui nous monte un magnifique drama romance entre l'Alsacien épousé par pitié avant de partir enrôlé de force pour le front russe, et le séduisant Américain. Les deux hommes réussiront à mettre leur inimitié de côté pour une quête commune qui dépasse leur guérilla privée : sauver les preuves de l'horreur.
Les nazis, eux, sont parfaitement détestables comme il se doit, mais je dois dire un peu couillons quand même, et c'est le seul reproche que je ferai à ce volume.
Lors de l'explosion des charges de TNT, les gamins juifs se relèvent aussitôt pour prendre la fuite avec leurs sauveurs, mais par contre les SS aguerris restent au sol pendant une minute et ne se relèvent que quand leurs proies sont loin. Quant au piège à grenade dans la boîte à pellicules, on se dit que le standartenführer n'a quand même pas inventé l'eau chaude.
Hormis ceci, du grand Jarbinet comme d'habitude, et je vois de plus en plus d'analogie entre lui et un autre très grand monsieur de la BD francophone, Jean-Pierre Gibrat.

Très minutieuse reconstitution de destins croisés, qui nous rappelle comment l'hiver 44 à été violent et incertain dans les Ardennes, et quel traumatisme fut subit par les français envoyés à la guerre par les allemands, pour exécuter les basses besognes. Ce tome 2 éclaire la plupart des questions que le premier laissait en suspend.
Dessin magnifiquement réaliste, suspens bien mené, scénario bien écrit, voila un très beau tome de cette série historique.

Seconde partie du premier dyptique de la série Airborn 44. Nous retrouvons les mêmes personnages : Gabrielle, les deux enfants juifs, la petite unité de soldats américains et le mari de Gabrielle, Egon, qui est un déserteur recherché par les troupes allemandes. Nous sommes toujours dans les Ardennes pendant l'hiver 1944.

Cette fois-ci, Philippe Jarbinet va utiliser la technique du flash-back pour évoquer le parcours d'Egon et du frère de Gabrielle. Ce sera l'occasion d'évoquer les atrocités commises par les troupes allemandes auprès des populations des pays occupés, prémices de la solution finale auprès des juifs.

On suivra l'avance des allemands cherchant à retrouver et faire disparaitre Egon , le traître qui veut publier les photos. Bien qu'Egon soit au courant des la relation entre Gabrielle et Luther, les deux hommes vont se rapprocher pour protéger les enfants, la ferme et Gabrielle.

Philippe Jarbinet nous décrit une histoire d'hommes, jeunes, rattrapés par la guerre et se lançant dans une situation qui les dépasse. Au delà de leur peur, ils y iront au bout de l'héroïsme pour sauver des enfants et faire en sorte que la vérité éclate quant aux exactions nazies.

Le graphisme est toujours aussi superbe, même dans les scènes de combat décrites avec beaucoup de réalisme. Il introduit une forme de poésie et apporte une conclusion assez optimiste.

Dans cette BD, l'auteur rend hommage à des hommes ordinaires qui sont devenus des héros par la force des choses, parce qu'à un moment les valeurs qui les animent s'imposent à eux au-delà du simple fait de chercher à sauver sa vie, la vie des autres prenant plus d'importance que leur propre vie.

Beau dyptique qui donne envie de lire autres cycles proposés par Philippe Jarbinet.

On oublie la Bataille des Ardennes... Ce deuxième tome du premier dyptique consacré à l'Airborne 44, c'est de sang et de tripes qu'il se nourrit, mais loin du "Nuts" du Général McAuliffe.

Egon retrouve sa femme Gabrielle. Mais elle lui avoue avoir commis une erreur 4 ans plus tôt en l'épousant lors de sa mobilisation comme "malgré-nous", ces Belges obligés (comme les Alsaciens) les forces de la Wehrmacht. Egon revient de l'Est et les horreurs de l'extermination des Juifs sont gravées sur des pellicules que les Kopfjägers veulent récupérer. Car depuis 2 ans, la Sonderkation 1005 est lancée. Cette opération qui consiste, face à l'avancée des troupes russes, à réouvrir les charnier afin de brûler les corps des victimes des Sonderkommandos.

L'étau se resserre sur le petit commando américain, emmenant deux enfants juifs récupérés par hasard et Gabrielle. Comble de malheur, Louis, un des enfants, tombe aux mains des SS qui poursuivent Egon.

L'affrontement final est proche et tout le monde peut bien vouer son âme à dieu ou au diable, c'est selon. Les pages d'affrontement sont vives, dures, cohérentes.

C'est diantrement bien fait. Bien documenté. Personnellement, j'ai été élevé, biberonné aux planches de Liliane et Fred Funcken... Je suis sûr que Philippe Jarbinet aussi. Je ne suis plus trop fan de BD "de guerre", mais à ce niveau, c'est dommage de passer à côté.

Un second tome qui s'ouvre sur la description des horreurs nazies sur le front de l'Est.
Le récit devient plus intense, plus rythmé par la fuite du petit groupe face à l'arrivée des forces allemandes.
L'histoire est très prenante et réussie et avec une belle conclusion.

Tome 2 de la série et fin du premier cycle, ce récit est l'aboutissement de tout ce que lecteur pressentait après le premier volume. Ce second épisode, parfaitement maîtrisé, oppose le petit groupe de GI et de civils qui se retrouve ensemble dans une ferme enneigée, et une escouade de SS fanatisée prête à tour pour en finir avec le soldat déserteur Egon, qui les a rejoint.
Egon est le mari de Gabrielle, qui a accepté de l'épouser juste avant qu'il ne soit incorporé de force dans la Wehrmacht. Et Egon commence à expliquer pourquoi on s'acharne à l'éliminer. Lui a vu, lui a connu, tous ces horreurs commises à l'arrière du front de l'Est par les Einsatzgruppe. Pire pour les nazis en déroute, avec son beau frère, lui aussi incorporé de force, écoeurés par ce à quoi on leur demandait de participer, ils les ont photographié. Voilà ce que cherchent les SS : ces bobines de pellicules qui rassemblent les preuves de la solution finale. Voilà pourquoi, alors que la guerre est partout sur le continent, dans cette petite ferme en plein hiver, quelques GI et un déserteur de l'armée allemande tentent de garder ces témoignages de l'horreur.
Cet album est visuellement fort, tout y est reconstitué, et fait de cette BD une grande réussite dans sa capacité à expliquer la seconde guerre mondiale. Remarquable.

Un deuxième tome au niveau du premier, c'est à dire très très bon !
On découvre très vite la raison pour laquelle a été poursuivi EGO....puis s'ensuit un rythme effréné, pour essayer de se sortir de l'impasse dans laquelle ils sont avec les allemands à leur poursuite.....
Le tout avec plutôt une Happy End....ce qui ne gâche rien au plaisir !