La voix des êtres aimés

Un très beau livre qui donne à réfléchir sur le sens de la vie et celui de notre finitude. C'est une ode à la passion amoureuse qui se doit par essence de n'être qu'éphémère.Du moins c'est que Céleste pense...Elle qui a succombé à la raison pour construire sa vie, avoir des enfants...Mais succomber à la raison, est-ce de la lâcheté, est-ce se fuir soi-même. Les ombres et les regrets se mêlent aux souvenirs radieux de ses amours avec Paul, son premier amour, qu'elle a retrouvé alors qu'il est en fin de vie...Paul, le philosophe, appréhende sa propre mort avec lucidité, il la cherche et la fuit...Céleste se dit "qu'il lui faudrait, un jour ou l'autre, affronter cela, le passage de l'autre côté". le jardin que Céleste désherbe autour de la maison de Paul, l'allée qu'elle trace, préfigurent ce chemin vers l'ailleurs mais c'est également une mise en abîme du texte dans le texte et la mise en lumière d'un magnifique jardin d'écriture.