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Critique de Meygisan


Ce qui me plaît avant tout chez un auteur comme Nicolas jarry, c'est la quasi certitude de passer un excellent moment en sa compagnie. Ce tome 8 s'apprécie comme une bonne bouteille sortie toute fraîche de la cave, que vous laissez à température juste le temps qu'il faut. Et puis vous l'ouvrez et vous laissé envoûter par tous ses parfums avant d'en goûter la première lampée. Une bd de Jarry, c'est pareil! Vous la laissez quelques temps traîner sur la table, un fauteuil, le coin du bureau; de temps en temps, vous y jetez un oeil, vous tentez de la feuilleter un peu, histoire de vous mettre l'eau à la bouche. Puis vient le moment fatidique.
Et là vous n'êtes pas déçu. Bien calé dans votre confortable fauteuil, vous avez la promesse de passer une petite heure de pur bonheur. Oui car toutes ses promesses, Nicolas Jarry les tient et il commence à être bien rôder dans l'exercice de la bd. Ce tome de Sriza du Temple est tout bonnement passionnant. Car c'est la promesse, et ce dès les premières lignes, d'entrer dans une histoire complexe, qui concerne et qui découle du personnage lui même. Inutile d'aller lui inventer des adversaires séculaires indestructibles. Tout est en lui, dans sa propre histoire qui se veut dense sur bien des aspects. Nicolas Jarry construit véritablement son personnage; il lui invente un passé, une personnalité, des souffrances, qui quand on connaît le lascar, ne sont pas là juste pour étoffer le nain ou pour faire joli. Tout est calculé minutieusement. Chaque pan de la personnalité de Sriza, chaque pan de son histoire, sert et forme le récit. On pourrait même aller jusqu'à dire que la conclusion est déjà contenue dans l'histoire du nain et qu'il est pratiquement inutile de lire la suite. Mais c'est sans compter sans l'excellente maîtrise scénaristique du maître Jarry, qui le construit de manière exemplaire, plaçant ici ou là, les éléments qui font mouche, juste au bon moment, qui apportent le niveau suivant de sa formidable histoire.
Voilà pour la forme. Sur le fond, quoi de mieux qu'un fervent "templier" pour nous conter l'histoire d'un combat contre nos propres démons intérieurs? Sriza est tellement investi dans sa mission qu'il doit se damner pour combattre plus noir que lui. Mais chacun d'entre nous entretient sa part de ténèbres en soi. Encore faut il le reconnaître et l'accepter pour avancer et se dépasser, et espérer un jour ne faire qu'un avec la lumière divine.
Sans doute faut il voir dans le fond de cette histoire, une illsutration des aspirations religieuses du scénariste. Car de foi, de croyances et de profonde ferveur, il est fortement question. Nicoals Jarry nous dit très clairement qu'il faut être capable de voir le mal en nous pour pouvoir s'approcher de la lumière divine. Cela n'est que mon interprétation et elle n'engage que moi mais je n'ai pû m'empêcher de déceler dans cette bd des tas d'allusions à cela. Et cela me gêne un peu, ce qui explique la note... Dans la globalité, néanmoins, cela sert merveilleusement l'histoire et il ne pouvait, à mon avis, en être autrement. Sans cela, le récit n'aurait pas été aussi crédible et cohérent, le personnage de Sriza lui même n'aurait pas atteint la profondeur d'âme qui lui sied.
Bref chapeau les mecs! Continuez comme ça....!
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