Nains, tome 8 : Sriza du Temple

Qu’est-ce qu’un fou sinon qu’une âme brisée qui laisse filtrer un peu de lumière divine ?

Individuellement, nous ne sommes que de petites flammes qu'un simple coup de vent peut éteindre, mais ensemble, unis, nous sommes un brasier.

La douleur comme la peur n’existent que par la résistance qu’on leur oppose.

Les dieux si puissants et bienveillants qu'ils soient, n'ont pas d'autres pognes que les nôtres pour exprimer leur volonté sur ce monde.

Combattre et s'opposer sont deux choses distinctes.

Ô ! Mes poilus, versez-moi à boire ! J’ai le goulet à bière trop sec pour conter la l’histoire de la belle Tiline… Tiline la belle suce-queutar d’An-Abrar !
Son père était torche-grognards dans la belle citadelle de Del
Sa mère était torche-chiards dans la belle citadelle de Del
A quatorze ans lustrant des pieux elle fit son éducation…
A dix-huit ans enfourchant des courtards elle trouva sa vocation !

[Fedrengue] Si nous traitions nos paroissiens ainsi, nos temples seraient désertés depuis longtemps...
[Sriza] Il faut être un peu plus rude avec un nain qu'avec un hum pour lui enfoncer certaines vérités dans la caboche.

-Il est revenu et il rassemble ses troupes. Il est revenu pour toi...
-S'il n'a pas le courage de m'affronter seul c'est qu'il me craint. Qu'ils viennent à dix et je brandirai l'acier. Qu'ils viennent à cent et je brandirai le feu. Qu'ils viennent à mille et je brandirai ma foi!

Les humains ont une vision à court terme, sans aucune grandeur. Il sont comme des rats, se multipliant, vivant une existence courte et intense, utilisant leur intelligence seulement pour remplir leur gamelle ou se vider les couillards...

J'ai déjà vu des humains pratiquer un exorcisme. Ils chantent en invoquant leurs dieux certains se mettent même à sautiller en jetant à la tête du possédé toutes sortes de poudres colorées et odorantes... C'est un sacré spectacle. Surtout quand le démon se fout rogne et décide d'en finir avec cette comédie absurde. S'il suffisait de deux ou trois vocalise et quelques pas de danse pour renvoyer l'obscur dans ses pénates, ça ferait longtemps qu'on se dorerait le joufflu à la lumière divine du soir au matin... Mais les prêtres humaine tiennent trop à conserver leurs privilèges pour admettre qu'un exorcisme c'est un affaire de cognards. Alors, ils se font massacrer jusqu'à ce qu'ils décident de se payer les services d'un poilu qui connaît son affaire.