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Critique de JIEMDE


Depuis sa sortie, j'avais envie de lire ce livre autant que je m'en méfiais. J'ai finalement bien fait d'attendre sa sortie en poche. Car l'ensemble aura été très décevant...
J'avais été attiré par une description entendue "dans le poste", expliquant la démarche de Régis Jauffret comme une sorte de contre-enquête sur les traces de l'affaire DSK. Et de ce point de vue, les voyages de l'auteur en Guinée puis à New-York pour tenter de se faire sa propre idée de l'histoire, mêlés à la réécriture romancée des jours de l'affaire vue par DSK et sa femme, constituaient un postulat intéressant. A ce stade, on peut d'ailleurs se demander pourquoi Jauffret n'a pas relaté les faits du point de vue de l'autre protagoniste de l'affaire, par ailleurs victime.

Malheureusement, ma lecture a été poussive et je ne suis allé au bout que par principe mais aussi pour voir où tout cela allait nous mener. Pas très loin en fait...
Le livre est d'abord trop long : que de passages inutiles, notamment en Afrique, emplis d'états d'âmes qui n'apportent rien, que nombre de professeurs de lycées auraient biffés d'un trait rouge commenté d'un "hors sujet" dans la marge.
Le livre est ensuite un vaste fourre-tout : à force de vouloir tenter de cerner l'affaire à 360° (comme on dit maintenant dans les journaux), cela finit par partir dans tous les sens. Il n'y a pas de progression, pas d'unité. Et en plus, l'auteur finit par nous ajouter une petite couche de son histoire personnelle lors de son voyage à NY. Euh... était-ce nécessaire ?
Enfin, soit je suis passé complètement à côté (ce qui n'est pas impossible...), soit on cherche encore le message final ou général de ce livre, comme un "so what ?" final.
OK, on a compris que l'Afrique en général et la Guinée en particulier forment des lieux moyen-âgeux et corrompus, de gens que l'on peut encore acheter avec des stylos et des billets (une bonne douzaines de passages). OK, la condition des femmes et des filles en Afrique est terrible et conditionne leur envie de départ et la suite de cette histoire (quelle vision réductrice). OK, DSK est peut-être le Neuneu ici décrit, arrivé 1er dans un concours de circonstances, auto-aveuglé de sa toute puissance et consommateur sexuel jamais assouvi, ne comprenant rien à ce qui lui arrive et traversant le livre comme un cauchemar dont il finira par se réveiller. OK sa femme est finalement plus paumée qu'entourée, et erre dans NY et ses hôtels en état second dans une vision des faits aussi grotesque qu'improbable.
Mais à la fin, on en fait quoi de tout cela ? Pas grand chose...

Déjà petit, je n'aimais pas les "ballades" sans but. Alors aujourd'hui !
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