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EAN : 9782021097597
432 pages
Seuil (16/01/2014)
2.89/5   73 notes
Résumé :
Ce roman relate des événements qui se sont déroulés au début du XXIe siècle. Le président d’une institution financière internationale est accusé de viol par une femme de chambre d’origine africaine. Il est incarcéré pendant quelques jours dans une prison du continent américain. Libéré sous caution, les poursuites sont finalement abandonnées. À la suite de cet incident, sa carrière est brisée et son épouse demande le divorce. Une histoire anodine. Seule la célébrité ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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On connait l'attrait de Régis Jauffret pour les histoires glauques et sordides, et depuis « Sévère » ou « Claustria », vient s'ajouter la virtuosité à se servir de matières premières issues de la réalité pour bâtir un univers fictionnel sombre et éprouvant, exhalant les relents fétides d'une humanité écoeurante, méprisable.
Qui mieux que lui alors aurait pu s'emparer de l'affaire DSK-Nafissatou, l'histoire peu ragoutante du président d'une haute institution financière accusé du viol d'une femme de chambre africaine dans un Sofitel de New-York en Mai 2011 ?

Relayée par les médias pendant de nombreuses semaines, ruinant les ambitions politiques d'un homme en lice pour la présidence de la France, cette sombre affaire de moeurs avait tous les attributs pour alimenter l'esprit tortueux du romancier et, après le magistral « Claustria », l'on espérait un roman sinon aussi puissant, du moins percutant et incisif.
La mayonnaise n'a pris hélas qu'à moitié ! « La ballade de Rikers Island » n'est pas une nouvelle « Ballade de la geôle de Reading » ! Trop d'accords plaqués sur une partition mince, beaucoup de remplissage alourdissant le tempo, la complainte éplorée des divers protagonistes de cette pièce en tierce mineure n'a pas suscité l'expression harmonique escomptée, quand bien même on tient l'auteur pour l'un des grands écrivains de ces trente dernières années.

On retrouve néanmoins dans cet opus, toute la puissance d'écriture de Régis Jauffret, ce style impérieux, cinglant, combiné à un art de la métaphore proprement exceptionnel. Des images aussi géniales qu'originales qui fusent comme des fulgurances, qui jaillissent avec la même énergie violente que la semence de l'homme incarcéré… Mais c'est cela aussi qui finit par excéder, cette volonté systématique de chercher la représentation et la métaphore à tous prix. Si l'on est admiratif de la facilité avec laquelle l'auteur puise les comparatifs et les allégories, arrive un moment où l'on en est saturé, où l'on a besoin de simplicité et de davantage de spontanéité.
Le trop-plein d'effets de style tend même à dénaturer les personnages en leur ôtant leur part de réalité, en les assignant à un rôle purement fictionnel qui finit par nous les rendre étrangers, éloignés du commun des mortels. Ainsi, la réaction viscérale que l'on a pu ressentir lors de la divulgation de l'affaire se noie dans la surenchère et dans une écriture trop travaillée pour qu'elle parle au coeur. Et si les personnages nous inspirent une compassion certaine, ils ne sortent pas de leur gangue parodique. Dessinés à la mine de plomb, ils ont les traits épais de la caricature, offrant une représentation outrée de leurs pensées et de leurs sentiments.

Si le personnage masculin se révèle pitoyable, grotesque et infantile, parangon d'égocentrisme et d'individualisme narcissique, les femmes, elles, sont les grandes figures d'un ouvrage leur rendant avec émotion dignité et intégrité. Malgré tout c'est bien trois victimes qui se débattent tout le long de ces pages où la noirceur s'inscrit davantage dans un rapport de fatalité que dans une réelle volonté de violence.
L'homme : victime d'une libido excessive, exacerbée par la prise intempestive de petites pastilles bleues qui font de son sexe un perpétuel quémandeur de rapports physiques…
Son épouse à la fois forte et fragile: victime d'un amour tragique auquel elle a tout sacrifié et tout donné (carrière, ambition, statut, richesse) et duquel elle ressort meurtrie, l'amour-propre aussi cruellement mutilé que le sexe excisé de la femme peul par qui le scandale éclate.
La femme de chambre enfin : victime d'être née femme dans un coin du monde où ce sexe n'est pas considéré, tout son être imprégné de la peur et de la honte des esclaves et du gibier. Marquée dès la naissance par le fer qui la désigne proie face aux matrones qui excisent son sexe entre deux pierres coupantes ; face aux soldats africains qui brutalisent et outragent son corps sans défense ; face au regard libidineux d'un blanc pansu à la verge tendue ; face à la police, face au regard des autres…Victime de cette peur du pauvre qui lui fait répéter comme un disque rayé « est-ce que je vais perdre mon travail ? »
C'est dur à dire mais on ne peut s'empêcher de penser que cette fellation non-consentie est peut-être la meilleure chose qui lui soit arrivée. L'acte immonde qui a brisé ses chaînes d'esclave et par lequel elle va désormais pouvoir vivre, avec l'argent du préjudice, une vie de femme libre.

Ces trois victimes racontent une histoire qui ne se construit hélas que sur la thèse du viol. Complot politique, chantage, prostitution, terrorisme….nulle autre piste n'est suivie ni même envisagée. le fait divers ne sert qu'à disséquer la psychologie des personnages pour mettre à jour leurs émotions et imaginer l'impact d'une telle affaire sur leur mental. le voyage en Afrique dans le village de Nafissatou de même que le séjour à New-York au Sofitel, ne servent nullement une quelconque enquête mais une démarche littéraire, celle de se lover dans le décor, d'éprouver les ambiances et les atmosphères afin que le romancier mène à bien son travail d'écriture. En résulte une vision pathétique et lugubre de la réalité, faite de médiocrité, de bassesse, de vils instincts ; la peinture d'un monde où règne toujours la domination du bourreau sur la victime, du gibier sur la proie, du riche sur le pauvre, du maître sur l'esclave et du blanc sur le noir dans un esprit colonialiste encore bien persistant.
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Depuis sa sortie, j'avais envie de lire ce livre autant que je m'en méfiais. J'ai finalement bien fait d'attendre sa sortie en poche. Car l'ensemble aura été très décevant...
J'avais été attiré par une description entendue "dans le poste", expliquant la démarche de Régis Jauffret comme une sorte de contre-enquête sur les traces de l'affaire DSK. Et de ce point de vue, les voyages de l'auteur en Guinée puis à New-York pour tenter de se faire sa propre idée de l'histoire, mêlés à la réécriture romancée des jours de l'affaire vue par DSK et sa femme, constituaient un postulat intéressant. A ce stade, on peut d'ailleurs se demander pourquoi Jauffret n'a pas relaté les faits du point de vue de l'autre protagoniste de l'affaire, par ailleurs victime.

Malheureusement, ma lecture a été poussive et je ne suis allé au bout que par principe mais aussi pour voir où tout cela allait nous mener. Pas très loin en fait...
Le livre est d'abord trop long : que de passages inutiles, notamment en Afrique, emplis d'états d'âmes qui n'apportent rien, que nombre de professeurs de lycées auraient biffés d'un trait rouge commenté d'un "hors sujet" dans la marge.
Le livre est ensuite un vaste fourre-tout : à force de vouloir tenter de cerner l'affaire à 360° (comme on dit maintenant dans les journaux), cela finit par partir dans tous les sens. Il n'y a pas de progression, pas d'unité. Et en plus, l'auteur finit par nous ajouter une petite couche de son histoire personnelle lors de son voyage à NY. Euh... était-ce nécessaire ?
Enfin, soit je suis passé complètement à côté (ce qui n'est pas impossible...), soit on cherche encore le message final ou général de ce livre, comme un "so what ?" final.
OK, on a compris que l'Afrique en général et la Guinée en particulier forment des lieux moyen-âgeux et corrompus, de gens que l'on peut encore acheter avec des stylos et des billets (une bonne douzaines de passages). OK, la condition des femmes et des filles en Afrique est terrible et conditionne leur envie de départ et la suite de cette histoire (quelle vision réductrice). OK, DSK est peut-être le Neuneu ici décrit, arrivé 1er dans un concours de circonstances, auto-aveuglé de sa toute puissance et consommateur sexuel jamais assouvi, ne comprenant rien à ce qui lui arrive et traversant le livre comme un cauchemar dont il finira par se réveiller. OK sa femme est finalement plus paumée qu'entourée, et erre dans NY et ses hôtels en état second dans une vision des faits aussi grotesque qu'improbable.
Mais à la fin, on en fait quoi de tout cela ? Pas grand chose...

Déjà petit, je n'aimais pas les "ballades" sans but. Alors aujourd'hui !
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Régis Jauffret a le chic pour extirper du réalisme d'un fait divers, tout en se gardant bien d'asséner une vérité, puisqu'il ne s'agit que d'un roman. Dans la Ballade de Rikers Island, il brode avec style et succès ce qui lui semble plausible, c'est-à-dire ce qui se passe dans la tête de ses quatre personnages, lors du fait divers que vous connaissez:: DSK, Anne Sinclair, l'auteur et enfin Nafissatou Diallo. C'est vraisemblable, l'auteur n' jamais prétendu que c'était vrai, ce qui devrait le mettre à l'abri de toute velléité judiciaire à son encontre. Mais la force du livre n'est pas dans le fait divers lui-même, elle est dans l'écriture dont la puissance permet de camper la psychologie des êtres avec une quasi-certitude d'être dans la vérité. Toute ressemblance ...bla-bla-bla...
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Pas de « Maquereau fiction » dixit le monde ! Régis JAUFFRET, c'est pas du tout CLOSER !
Sa sympathie va à la femme blessée. Sa plume est fouillée, ajustée et incisive…
Laissez-vous aller dans ce roman à la réalité augmentée, comme nous le promet la quatrième de couverture…. Allez-y ……….pour un excellent moment de lecture !
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Je n'ai pas lu, mais ce que je peux dire - j'ai encore le droit de dire ce que je peux dire- c'est que je me demande s'il ne faudrait pas faire le jugement du jugement ; c'est que j'ai le sentiment que ses pairs, à part une poignée d'intellectuels, ne l'ont pas vraiment défendu.
Je ne sais même pas si aujourd'hui on peut lire son livre, ou si on peut le lire non mutilé, car mutilé je me refuse. Quand je lis un attendu de la cour d'appel qui oppose au justiciable d'avoir fait fi du jugement de la justice américaine. Admettons qu'il faille s'en prévaloir, mais autant que je sache, un arrangement en civil a bien eu lieu laissant le pénal derrière, sur la base d'une folle somme de dédommagement qui elle s'appuie bien sur la condamnation d'un coupable, je fais trop confiance à la défense du puissant débauché qui si elle avait pu l'aurait tirer de là à meilleur compte, confiance de celle que je donne à mon ennemi pour veiller sur moi.
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critiques presse (9)
Liberation
21 janvier 2014
Rapide, nerveux, purement narratif, plaisant à lire et sans lendemain, [le livre] de Jauffret conte l’histoire comme si elle n’avait jamais été contée ou fantasmée avant lui ; comme s’il pouvait et devait, par son état romanesque d’enfance, conduire le lecteur, sur l’affaire la plus saturée du monde, à la virginité.
Lire la critique sur le site : Liberation
LaLibreBelgique
20 janvier 2014
Si Jauffret peut être très cru, sa prose dépasse l’histoire vraie de DSK, même s’il lui arrive d’imaginer un lien entre son destin et le tremblement de terre que DSK vécut enfant à Agadir.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Culturebox
17 janvier 2014
Une fiction très maîtrisée, basée sur des faits réels, et une enquête « pour de vrai » attachante et un peu poussive. Alors, bancale cette ballade ? Non, et c’est tout le talent de l’auteur : ce curieux attelage fonctionne, les séquences se répondent et se relancent.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Bibliobs
17 janvier 2014
Jauffret s'amuse. Comme dans «Claustria», roman prodigieux lui aussi tiré des pages fait-divers, il met sa drôle d'enquête en scène, campe une sorte de Tintin égaré chez les mabouls.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
17 janvier 2014
Son style oscille entre le tir de mitraillette, rapide, saccadé, avec des phrases sans verbe, et le déploiement dans de longues analogies ou métaphores. [...] C'est singulier: à la fois relâché et maîtrisé, jubilatoire, débridé, cruel et follement drôle. On est parfois submergé. On peut se lasser, s'agacer, ou rester hypnotisé.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
17 janvier 2014
Nous suivons en alternance le déroulé de l’affaire, les réactions de l’épouse et l’enquête de terrain de l’auteur [...]. DSK est ausculté, analysé, biographié, radiographié par le romancier, sans ménagements mais sans acharnement (on attendra pour la maquereau-fiction).
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Lexpress
17 janvier 2014
Passé maître dans l'art de fouiller le réel, l'écrivain signe le roman baroque et grandiose de l'affaire DSK. Autant dire que l'homme n'y tient pas le beau rôle...
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
17 janvier 2014
Son roman ressemble à une comparution, et lui à un témoin indirect, qui, sans haine et sans crainte, mais avec un parti, celui de Diallo, dirait sa vérité, toute sa vérité, rien que sa vérité. Le tout d'une voix perspicace, éloquente et limpide.
Lire la critique sur le site : LePoint
Telerama
15 janvier 2014
Une investigation au fil de laquelle les témoins de l'enfance de la jeune Guinéenne souvent se dérobent, se taisent. A partir de ces silences, le romancier écrit peu à peu la destinée d'une jeune fille africaine malmenée par l'ordre patriarcal, rattrapée adulte par la fatuité masculine toute-puissante, mais aussi par l'ordre social et racial en vigueur de l'autre côté de l'Océan, là où elle avait cru pouvoir échapper à son sort.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« La ballade de Rikers Island » de Régis Jauffret
Belle plume trempée dans le liquide séminal d’un bad boy pour un roman de trop !
A l’instar de l’effondrement des tours du World Trade Center, chacun se souvient où il se trouvait à l’annonce de « l’affaire DSK ». Combien d’images, combien de commentaires avons-nous dû ingurgiter jusqu’à la nausée ? Qu’aurions-nous pu rater de cette inflation d’informations ? Régis Jauffret a, certes, une très belle plume, mais cela suffisait-il pour nous infliger ces 425 pages ? Quand il s’est attaché à écrire sur deux autres faits divers retentissants - l’affaire du banquier Stern et celle de Joseph Fritzl, l’autrichien ayant séquestré durant 20 ans sa fille - les évènements étaient sulfureux. Mais ils ont été plus discrètement médiatisés pour que nous n’en connaissions pas autant de détails. Que l’écrivain nous présente l’ancien président du FMI, tyrannisé par une libido dévastatrice et outrageusement grotesque et sa femme merveilleuse d’intelligence, à la beauté altière, héritière d’une fortune mise au service de son mari, mais désormais femme à l’orgueil blessé et érigée sur le bucher du sacrifice, cela pouvait-il nous avoir échappé ? L’écrivain est parti sur les traces de Nafitassou la Peule, jusque dans son village de Guinée. Que de kérosène gaspillé, car là encore, que cela nous révèle-t-il de cette victime non-consentante ? Quand Stéphane Zagdanski nous livrait avec « Chaos Brûlant» sa version psychanalytique de la personnalité de cet ancien ministre, favori de la présidentielle française, c’était certes imaginaire, mais il nous a fait sourire et nous a ouvert une fenêtre sur une hypothétique explication d’une trajectoire de vie brisée. Nous aurons quand même appris que celle qui fut vaincue par cette ultime trahison est une grande buveuse de thé : réel ou imaginaire ?!? Nous on boit la tasse et, vous l’aurez compris, l’ennui a, lui, été bien réel ….
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On annonce qu'un accord pécuniaire a été trouvé. Un ou plusieurs millions de dollars. Pour les uns, ce sera le prix du viol, pour d'autres, le tarif prohibitif d'une passe et la fellation la plus chère de l'histoire de l'humanité. Certains d'imaginer que ce fut la chance de sa vie, une sorte de loto dont elle aurait remporté la cagnotte en jouant le numéro de la suite. Il se trouvera peut-être des femmes pour estimer qu'à ce prix, elles supporteraient un viol perpétuel, s'enrichissant jour après jour de dommages et intérêts en rémunération d'un traumatisme de plus en plus bénin à mesure que le crime se ferait routinier.
On n'ose plus l'insulter en direct, la traiter de laideron, sous-entendre qu'un homme de cette envergure n'aurait pas pris la peine de risquer la prison pour un butin aussi grossier, aussi grêlé, aussi noir, Une pauvre femme cependant assez désirable pour faire s'élever le pénis du délicat et fuser son foutre.
Le viol devenu l'apanage des beautés, les autres ravies de servir d'ustensile, de récipient, d'abandonner à genoux leur bouche à tous les malotrus assez généreux pour les désaltérer. Un comité chargé d'évaluer la valeur d'un corps, d'une race, de juger si la victime présumée est assez jolie pour mériter d'accéder au statut de martyre. Les recalées soupçonnées d'être des putains qui, à défaut de tenter les violeurs, vendaient sans doute avant l'affaire leurs charmes à des clients affectés de cécité.
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Porté à ébullition, la haine devient un stupéfiant comme un autre. Il s'est mis à renifler, elle flottait dans l'air. Chaque bouffée le revigorait comme un trait de cocaïne, lui donnait l'impression de pouvoir remonter le temps, retrouver le couloir où son éjaculation dans la bouche d'une femme de chambre avait sonné le glas de sa carrière.
Une négresse, une de ces femmes dont on se résignait autrefois à s'attacher les services quand on n'avait pas trouvé de Bretonne.
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Il jouissait d'avouer sa souffrance de posséder cette libido magnifique qui ne lui laissait pas un instant de repos. Des érections à humilier Dieu, ce flot qui aurait pu éteindre un incendie. - Je souffre d'hypersexualité. Un mal dont les hommes sont plus flattés d'être atteints que de mollesse ou d'être affublés d'un sexe de garçonnet.
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Ils étaient si fier les Senghor, les Césaire, d'avoir inventé la notion de négritude, il pouvait bien par dépit employer ce mot désuet dont le délicieux parfum d'esclavage lui mettait un peu de baume au cœur.
Il regrettait de n'avoir pu la froisser dans sa main après usage pour s'en débarrasser dans la corbeille de la salle de bain.Sa haine, un couteau à la lame assez effilée pour la peler comme un fruit, la découper en quartiers, en petits cubes, et puis la faire disparaitre d'un coup de chasse d'eau avec les pépins de son squelette.
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Vidéo de Régis Jauffret
Augustin Trapenard accueille Tatiana de Rosnay pour "Poussière blonde", roman qui raconte la rencontre entre une femme de chambre et Marilyn Monroe, paru chez Albin Michel. A ses côtés, Sonia Kronlund présente "L'Homme aux mille visages", l'histoire d'une extraordinaire imposture éditée chez Grasset, François Garde évoque "Mon oncle d'Australie", paru chez Grasset. Régis Jauffret publie, lui, "Dans le ventre de Klara", aux éditions Récamier, et Julia Malye, âgée d'à peine 18 ans, présente son premier roman, "La Louisiane", paru chez Stock.
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