Sri Harilal W. Poonja, appelé par ses proches Papaji, est né le 13 octobre 1910 à Gujranwala, en Inde. Il passa son enfance à Lyallpur (aujourd’hui appelée Faisalabad), située dans la partie ouest du Punjab et intégrée plus tard au Pakistan. Sa mère était la sœur du célèbre sage et poète Swami Ram Tirtha, dont la poésie puisait son inspiration dans la non-dualité, promesse de l’Advaita hindouiste. Les rythmes de sa poésie, sa lucidité, son amour de la nature trouvent un remarquable écho dans l’Éveil de son neveu Poonja. En 1906, Ram Tirtha se retira dans les contreforts de l’Himalaya et en octobre de cette même année, à l’âge de trente-quatre ans, il entra dans le Gange pour n’en jamais revenir. Sri Poonjaji naissait en octobre, quatre ans plus tard. Bien des visiteurs du temple de Rishikesh sont frappés par la ressemblance du jeune Poonja avec le portrait mural de Ram Tirtha.
Enfant, Poonjaji découvrit la vie de Bouddha lors d’une émission de radio et en fut si inspiré qu’il décida de le surpasser, sans savoir vraiment ce que cela impliquait.
Maintenant, arrêtez ce mental... »
Poonjaji regarda l’homme dans les yeux : « Maintenant, essayez d’invoquer vos dieux et voyez ce qui se passe. » Mais rien ne se passait, le yogi ne pouvait utiliser aucun pouvoir, car son mental était tranquille. Puis, par un mot, Poonjaji lui transmit la Connaissance. L’homme se prosterna à ses pieds et voulut le suivre et le servir partout où il irait. Mais Poonjaji voyageait toujours seul et voulait le rester.
À la fin des années soixante, de nombreux chercheurs découvrirent Poonjaji dans sa grotte au bord du Gange. Ils s’absentaient de leur ashram pour rester près de lui. Beaucoup de chercheurs l’invitèrent à venir enseigner dans leurs différents pays. Il voyagea à travers l’Europe, les États-Unis, l’Australie et l’Amérique du Sud. Partout où il allait, il refusait la création d’ashrams à son nom : « L’univers entier est mon ashram. » disait-il.
De tout ce que vous faites, c'est la chose la plus facile et la plus simple, plus simple encore que de respirer. Plus facile encore que l’inspiration et l'expiration, car ici vous n'avez ni à inspirer, ni à expirer. D'où viennent l'inspiration et l'expiration ? Vous inspirez, et elle s'arrête. Vous expirez, et elle s'arrête. Et juste là, entre l'inspiration et l'expiration ... c'est ce que vous êtes. Aucun effort n'est nécessaire ; pas même celui d'inspirer ou expirer.
Ou encore ... D'où la pensée vient-elle? Il doit exister une certaine activité pour que la pensée émerge et vagabonde. Mais la Source, Elle, ne va ni ne vient ... Elle est ce qu'elle est. C'est si simple. (Rire) Je dois en rire parfois, car quand je vous vois, je vois un poisson dans la rivière criant : « J'ai soif! » , « Je veux être Éveillé ! » C'est la même chose.
(Beaucoup de rires)
Vous n'êtes pas attentif à ce qui est proche et facile, mais vous l'êtes à ce qui est difficile et lointain - la lune, le Mont Everest - ça, vous y êtes attentif ! Personne n'a jamais atteint le Soi de cette façon.
Question : J’arrive tout juste d'une culture et d'une vie très chargées à San Francisco. Une vie pleine de tensions, de bruits, de choix, de confusions et de tant d’activités. Et soudainement, je suis ici et aussi soudainement, il n’y a plus que le Soi. Tout retourne au Soi. C'est si simple. Je suis frappé par la simplicité de votre enseignement. Juste immédiat! C'est si simple! Donner seulement l'attention au Soi. Et que se passera-t-il lorsque je serai à San Francisco ?
Poonjaji : La simplicité ne sera pas perdue. Vous ne pouvez la perdre, elle est votre nature.
On l’oublie si souvent.
Elle ne vous oubliera jamais. Vous pouvez l'oublier, mais elle ne oubliera pas. Elle est très pure.
J’essaierai de m'en souvenir.
Puis, la lecture de Carlos Castaneda, des travaux de Gurdjieff, d'Evans-Wentz et du Livre des morts tibétain m'attira vers le bouddhisme tibétain. En 1976, je partageais la lecture des livres d'Evans-Wentz sur le bouddhisme tibétain avec ma future épouse et je voulus rencontrer les véritables héritiers de cette lignée. C'est en 1978, dans notre petite ville de Californie, que je fis la connaissance de Kalu Rinpoche, maître de méditation de la lignée Kagyu. Il me confia plus tard la direction du centre Dharma. Nous faisions des pujas, méditations, chantions en tibétain... Mais là encore je restai insatisfait.