La violence est souveraineté mais solitude. Le violent ne sort pas de soi. Il prend, il possède; la possession nie l'existence indépendante.
Nous apprenons ce qu'aimer veut dire à partir de trois expériences fondatrices :
1/ Au creux des bras maternels qui nous ont tenus.
2/ À partir de la façon dont notre père s'est imposé ou non à cette relation privilégiée; et cela à la fois parce que, par son désir pour lui, la mère a fait une place à son mari et parce que le père a assumé cette place.
3/ Et aussi à partir de la manière dont les parents s'aimaient entre eux; un enfant a existentiellement besoin que ses parents s'aiment en se reconnaissant dans leurs différences. Si tel est le cas, c'est le gage pour l'enfant qu'il pourra se permettre à son tour d'être différent, sans craindre de perdre l'amour de ses parents
Je voudrais revenir sur cette tentative constante, chez tous ces personnages, d'échapper à ce qui dans la relation serait susceptible de faire souffrir, d'où découle le refus de la dépendance et de la passivité... mais qui -autre conséquence rarement dire- rend du coup impossible le partage de plaisir.