Ambiance très particulière, hors norme, prenante et dérangeante à la fois.
A coup d'oraisons funèbres, où son père excelle, d'hôpital psychiatrique pour sa soeur, un jeune garçon tente à tout prix de rendre son géniteur heureux.
Assez typique de la littérature nordique.
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Ambiance très particulière, hors norme, prenante et dérangeante à la fois.
A coup d'oraisons funèbres, où son père excelle, d'hôpital psychiatrique pour sa soeur, un jeune garçon tente à tout prix de rendre son géniteur heureux.
Assez typique de la littérature nordique.
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Un livre qui met d'emblée mal à l'aise.
L'amour inconditionnel d'un fils pour son père, dont, très vite, on sent la faiblesse de caractère, à travers une scène de voisinage qui le place dans une position inconfortable de faible, mais que "le pouvoir des mots" va inverser aux yeux de son fils, le narrateur de onze ans.
Dès les premiers chapitres, le parti pris du jeune garçon pour son père révèle ce que va être l'ambiance particulière de cette famille danoise où tous se voilent la face pour que soient sauvegardées les apparences.
On découvrira ainsi une mère allemande effacée, dont on découvre tôt qu'elle accepte la négation de ses origines par toute la famille et disparait dans toutes les situations de conflit, un frère aîné étudiant au loin qui finalement choisira de fuir lui aussi la confrontation et un jeune protagoniste principal tellement soucieux du bien-être de sa famille qu'il associe à celui de son père qu'il est prêt à pousser sa soeur dans les bras de ce dernier, le tout enrobé de religiosité et de bien-pensance provinciale.
Le fil conducteur de ce récit est le talent oratoire du père aux enterrements qui lui permettra d'accéder à la notabilité, malgré un échec certain de son commerce d'épicerie.
Les enfants prennent part à ce succès en organisant certaines morts de proches, la petite soeur basculant dans la folie douce, tandis que le narrateur, lui, semble conserver tout son bon sens, ce qui rend la lecture encore plus dérangeante.
Ce tableau du Danemark des années 60 fait froid dans le dos, malgré, ou peut être à cause de, l'humour qui se dégage de la description des situations par une écriture à la "petit nicolas".
Famille, je vous aigre.
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