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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quellle curieuse ambiance dans ce drôle de roman!
Erling Jepsen parle d'une famille, apparemment " normale". C'est le plus jeune des enfants qui raconte: Son père est à la fois un homme attachant et violent, très pieux, souvent en conflit avec son épouse. La soeur du jeune garçon semble fragile, dans un besoin constant d'être "protégée" par son père. le grand frère a quitté la maison pour faire ses études. Quand il revient, les choses dégénèrent, il se montre violent avec son père, menace, et puis s'en va!
Le lecteur découvre petit à petit, à travers les propos du jeune narrateur , les véritables raisons du mal-être de la jeune fille.
C'est amer, cruel. J'ai lu le début du roman avec facilité, la deuxième partie est beaucoup plus déroutante, et m'a mise carrément très mal à l'aise.
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Avec, L'art de pleurer en choeur, Erling Jepsen nous entraîne dans le territoire du " rire jaune ", celui que l'on utilise pour cacher une colère ou une souffrance. La vie d'une bourgade rurale danoise, avec la religion et la politique omniprésentes, dans les années 1960 est vue par les yeux d'un enfant de onze ans qui constate que l'activité de l'épicerie familiale progresse après chaque enterrement, car son père a le talent de faire pleurer en choeur l'assistance à travers les oraisons funèbres qu'il prononce. Avec sa soeur, ils imaginent d'augmenter le nombre de décès pour rétablir la joie à la maison, ou règne un climat pesant, lié à un lourd secret. Tout d'abord, le lecteur sourit, aux paroles anodines, puis à l'idée saugrenue de provoquer des décès, ainsi qu'aux passions de l'enfant qui associe Tarzan et l'archange Gabriel, pour en faire " Monsieur Tabriel ", dont il fait son dieu et qui lui dicte ses actes. Progressivement, le rire s'efface pour laisser place à la stupeur, lorsque l'on découvre la souffrance de Sanne, la fille, victime de l'inceste, une mère, qui feint d'ignorer et se réfugie à la cave, un fils ainé, qui a frappé son père lorsqu'il a compris, puis a quitté la maison, pour ne pas avoir à dénoncer et l'enfant narrateur qui sait que ce n'est pas normal que sa soeur dorme avec son père sur la canapé, mais est tenaillé entre son l'amour pour elle et celui pour son père et fait ce qu'il peut pour sauver tout son monde. le choix de raconter cette histoire avec les paroles d'un enfant, permet à Erling Jepsen de faire une peinture caustique de la société danoise, et de traiter d'un sujet tabou sans tomber dans le pathétique.
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Le narrateur est un garçon de 11 ans qui vit dans une petite bourgade du Danemark dans les années 60. Il raconte son quotidien en apparence fort banal, mais qui au fur et à mesure du récit révèle une ambiance bien malsaine dont il n'a pas conscience car il aime son père un être dépressif, pervers et avide de prestige social. C'est un roman psychologique dérangeant, on est à la fois dégoûté et fasciné par l'innocence de cet enfant. L'auteur a l'art de nous mettre mal à l'aise tout en démontrant ce que l'on est capable d'endurer pour l'amour de ses parents. Mais ça laisse un sentiment étrange !!!
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Ambiance très particulière, hors norme, prenante et dérangeante à la fois.
A coup d'oraisons funèbres, où son père excelle, d'hôpital psychiatrique pour sa soeur, un jeune garçon tente à tout prix de rendre son géniteur heureux.
Assez typique de la littérature nordique.
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Ambiance très particulière, hors norme, prenante et dérangeante à la fois.
A coup d'oraisons funèbres, où son père excelle, d'hôpital psychiatrique pour sa soeur, un jeune garçon tente à tout prix de rendre son géniteur heureux.
Assez typique de la littérature nordique.
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Un livre qui met d'emblée mal à l'aise.

L'amour inconditionnel d'un fils pour son père, dont, très vite, on sent la faiblesse de caractère, à travers une scène de voisinage qui le place dans une position inconfortable de faible, mais que "le pouvoir des mots" va inverser aux yeux de son fils, le narrateur de onze ans.

Dès les premiers chapitres, le parti pris du jeune garçon pour son père révèle ce que va être l'ambiance particulière de cette famille danoise où tous se voilent la face pour que soient sauvegardées les apparences.

On découvrira ainsi une mère allemande effacée, dont on découvre tôt qu'elle accepte la négation de ses origines par toute la famille et disparait dans toutes les situations de conflit, un frère aîné étudiant au loin qui finalement choisira de fuir lui aussi la confrontation et un jeune protagoniste principal tellement soucieux du bien-être de sa famille qu'il associe à celui de son père qu'il est prêt à pousser sa soeur dans les bras de ce dernier, le tout enrobé de religiosité et de bien-pensance provinciale.

Le fil conducteur de ce récit est le talent oratoire du père aux enterrements qui lui permettra d'accéder à la notabilité, malgré un échec certain de son commerce d'épicerie.

Les enfants prennent part à ce succès en organisant certaines morts de proches, la petite soeur basculant dans la folie douce, tandis que le narrateur, lui, semble conserver tout son bon sens, ce qui rend la lecture encore plus dérangeante.

Ce tableau du Danemark des années 60 fait froid dans le dos, malgré, ou peut être à cause de, l'humour qui se dégage de la description des situations par une écriture à la "petit nicolas".

Famille, je vous aigre.
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