Une belle fille. Dans la caravane juste à côté. Là où depuis quatre ans venaient régulièrement trois petits garçons, deux bull-terriers, Staffordshire et un couple, Geoff et Diane.....
"Cher Alan et Antonia,
Je vous remercie de m'avoir invitée à votre mariage.
Je ne pourrai pas venir, car j'ai un rendez-vous chez le coiffeur le même jour.
Je suis sûre que vous comprendrez."
- [...] J'avais toujours cette sensation bizarre de dévier de ma route, d'être sur le mauvais chemin. Comme si j'étais un bateau ivre, au milieu de l'océan, perdu loin de tout rivage, mais toujours avec l'espoir de retrouver ma route vers la terre ferme. Juste avant notre rencontre, c'était comme si le navire avait chaviré, et que je me noyais. Alors tu es apparu à Neal's Yard, et soudain je fendais l'eau, je voyais des lumières et j'arrivais de nouveau à respirer. Tu trouves ça stupide ?
- Non, pas du tout.
- Tu m'as sauvée. Tu comprends ? Tu m'as tirée de l'eau et m'as balancée sur un canot de sauvetage.
- Comme le type à la fin de Titanic ? fit Vince en riant.
- Oui, exactement, comme lui, dit-elle en riant aussi.
Sa mère avant tendance à critiquer sévèrement l'embonpoint chez les autres femmes, comme si elle jugeait son cas désespéré et comptait sur elles pour mener ce combat à sa place.
Il palpa son téléphone pendant que Terry lui parlait. Il avait le numéro de Joy. Il pouvait l'appeler ce soir, s'arranger pour la voir. refaire partie de sa vie. Pourtant il savait qu'il ne le ferait pas. Parce que Joy n'était pas seulement une "vieille copine", elle était son premier amour, son âme sœur et quelqu'un pour qui il éprouvait encore des sentiments d'une force inquiétante.
Il la laisserait décider. Si elle appelait, il la verrait. Dans le cas contraire, il l’interpréterait comme un signe. Non qu'il y crût particulièrement, mais parfois, laisser le destin décider était simplement l'option la plus facile.