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« Rentrer » dans une bande dessinée n'est jamais un acte anodin.
Chen Jiang Hong l'a bien compris et il nous prépare une mise en train particulière, un échauffement psychique avant de nous faire vivre une émotion intense.
Il se focalise ici sur un angle aigu de l'Histoire chinoise.

Le peintre et illustrateur chinois possède un trait raffiné et subtil, sobre et juste que nous fascine rapidement.
Le grand format permet une agréable prise en main. Les dessins sont empreints de vivacité et d'expressivité.
Dans cet album autobiographique il nous laisse voir un peu plus que son talent, il nous raconte son enfance et les grands changements vécus en Chine dans les années 60 avec la révolution culturelle de Mao.

Ses mots, très simples, déclenchent pourtant une luisance particulière provoquant un vortex d'images supplémentaires à celles imprimées.

Quand la bande dessinée raconte L Histoire.


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1966. Une grande ville du nord de la Chine.

Chen vit dans une maison de briques « construite très vite ». Il y vit avec ses deux soeurs, dont l'une est sourde, ses parents et ses grands-parents. Pendant que papa et maman travaillent, ce sont ses grands-parents qui les gardent. Grand-mère, avec trois fois rien, cuisine des plats succulents. Elle est aussi une éleveuse de poules très renommée. Grand-père emmène Chen au parc où il retrouve ses vieux amis qui y amènent leurs oiseaux pour les faire chanter. Chen n'a qu'un jeu : des blocs avec lesquels il fait toutes sortes de constructions. Malgré des conditions de vie très précaires, Chen est heureux de sa vie de famille. Et puis, il y a aussi la charmante madame Liu, sa voisine, qui lui donne des bonbons. Et avec le papier des bonbons, elle lui a appris à fabriquer des danseuses. Elle lui fait écouter de la musique sur le vieux phonographe. Ce n'est que bien des années plus tard que Chen apprendra que ce que madame Liu lui donne à écouter, c'est du Mozart.
Lorsqu'arrive la révolution culturelle, la terreur s'abat sur la Chine. Des hommes et des femmes sont arrêtés et disparaissent à jamais emportés par de jeunes gardes rouges hyper fanatisés et incultes puisque le seul livre qu'on a encore le droit de lire, c'est le petit livre rouge de Mao. le propre père de Chen va devoir quitter son foyer et partir vers le nord, sans que personne ne sache pourquoi. Lui, reviendra-t-il un jour ?

Critique :

De tous les livres de Chen Jiang Hong, « Mao et moi » est le plus personnel, le plus authentique, le plus sombre. Lors de ma rencontre avec l'auteur, il s'est déchaîné contre la « Chine » ! Entendez par là ses dirigeants. Aujourd'hui encore, il ne comprend pas pourquoi son père a dû obéir à cet ordre stupide, bête et méchant l'éloignant de sa famille pour de longues années. Chen n'aime clairement pas les diktats d'un seul homme qui peuvent détruire des milliers, des millions de vies, sans même que les victimes ne bénéficient d'une once d'explication. D'ailleurs y en a-t-il une en dehors de la psychopathie d'un dirigeant ?
Un livre que je lis avec mes élèves (10 – 11 ans) qu'ils découvrent avec passion puisqu'ils ont eu la chance de rencontrer l'auteur qui a répondu à leurs questions et leur a expliqué la technique de dessin et d'écriture chinoise. La rencontre avec l'auteur bouleverse leur vision de ce livre qui est passé du statut du livre de Chen le moins apprécié à celui d'un des livres les plus recherchés par les enfants car ils savent maintenant qu'il s'agit d'une histoire vraie, l'histoire de l'auteur qu'ils ont rencontré et apprécié.
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Un bel album qui illustre avec simplicité et à travers les yeux d'un enfant le quotidien d'une famille en Chine avant puis après l'arrivée du communisme au pouvoir. L'auteur nous montre l'impact sur la vie de tous les jours, et on se met facilement à la place de cet enfant qui du jour au lendemain voit sa vie complètement bouleversée et on sent bien que ce qui domine c'est l'incompréhension. le monde qu'il a connu n'existe plus. Brutalement, sans transition tout change et le moindre comportement, en apparence anodin, devient fautif sans la moindre explication. Et malgré tout ce petit bonhomme sait garder son âme d'enfant.
De belles illustrations.
Un bel ouvrage percutant. A conseiller même aux adultes.
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Un enfant raconte sa vie dans les années 70 dans une ville du nord de la Chine et les changements qu'apporte la révolution culturelle dans sa famille, son voisinage, sa scolarité.
L'auteur Chen Jiang Hong accompagne son récit d'illustrations fortes. Récit court et percutant!
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J'ai beaucoup aimé cet album qui nous montre l'époque de Mao et notamment la révolution culturelle, à travers les yeux d'un petit garçon. Ce dernier nous présente sa famille et son quotidien avant que tout ne soit bouleversé par les soubresauts politiques.

Ce petit garçon nous plonge dans son univers, fait de choses simples, une vie pauvre mais heureuse avant 1966. Avec la révolution culturelle, vient également les gardes rouges, la destruction de livres ou d'objets anciens, les autocritiques et la disparition de nombreuses personnes.

Album très intéressant donc pour en apprendre un peu plus sur cette période de l'histoire de Chine.
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Dans ce magnifique roman illustré, Chen raconte son enfance dans une petite ville de la Chine du Nord, de 66 à 76. Il nous présente une modeste famille de trois générations, parents, grands-parents et enfants partageant un petit appartement, où les aînés s'occupent des petits. Il entre à l'école à 6 ans et découvre alors Mao et la Révolution Culturelle. A partir de là, le récit devient plus grave pour évoquer les arrestations, le départ du père pour un camp de rééducation, les exactions des gardes rouges, l'utilisation des talents au service de la propagande – car le petit Chen sera désigné « responsable du mur de la propagande » en raison de son aptitude au dessin. Tous ces faits sont vus à travers un regard d'enfant, sans pathos, même si le lecteur ne peut qu'être touché par ces vies brisée, ces familles déchirées. La force de ce récit d'enfance est de montrer les choses telles qu'elles sont vécues, sans jugement de valeur. Ainsi, nous partageons la douleur du deuil et de la séparation mais aussi la fierté d'être nommé « petit garde rouge », les plaisirs des jeux d'enfants, malgré tout, ou de la découverte du cinéma.
A côté de la valeur de témoignage, sur une époque et des faits mal connus dans les détails du quotidien, l'autre intérêt de cet album réside bien entendu danssles qualités graphiques, son illustration particulièrement évocatrice d'une culture, par ses gammes de rouges et de kakis, ses illustrations grand format, à la manière des affiches de l'époque …
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Je continue ma découverte des récits de Chen Jiang Hong avec cet album autobiographique. Dans une ville du nord de la Chine, au milieu des années soixante, un petit garçon habite avec ses parents, ses grands-parents et ses deux soeurs aînées. Un jour, le président Mao proclame la révolution culturelle. Avec son regard d'enfant, il donne son point de vue sur cette période historique. Entre la brutalité des événements qu'il vit et la fierté qu'il a d'appartenir à ce parti communiste, le regard porté est au final plutôt neutre. L'album est plutôt long (70 pages) et permet ainsi de couvrir plusieurs moments de l'enfance de l'auteur. Les illustrations réalisées à la peinture à l'encre sont associées à un découpage de la page maîtrisé.
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l'auteur raconte son enfance en Chine dans une famille aimante que la Révolution culturelle de Mao va bouleverser. On perçoit les changements à travers le regard d'un petit garçon. On comprend certaines chose mais j'ai trouvé que ça manquait de lien. Ce sont des souvenirs juxtaposés dans un ordre chronologique sans réellement de fil conducteur.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Une fois n'est pas coutume, chronique d'un petit livre de "L'école des loisirs". "Mao et moi", joliment illustré, raconte la Révolution culturelle vue par les yeux d'un enfant qui l'a vécue. Arrestations, embrigadement, propagande, Chen Jiang Hong a tout vécu, et le restitue dans un petit ouvrage vite lu mais difficile à oublier
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Mao est un président devenu dictateur qui a engagé la Révolution Culturelle de 1966 à 1976. Chen, un enfant de huit ans, devient un petit garde rouge. Au départ, il pensait qu'être un garde rouge était bien mais plus tard il se rendit compte que non. Les oeuvres étaient détruites et les riches étaient emprisonnés ou tués ou envoyés en rééducation.
à suivre...


M.G
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