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3,87

sur 128 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Les alouettes chantent, le printemps est là
Les marmottes criaillent, l'orchidée s'épanouit
Les cigognes grises s'égosillent, la pluie couve
Les jeunes loups hurlent, la lune se lève"

N'allez pas croire que cette ritournelle pour enfants des steppes, chantée par les peuples nomades, les descendants d'Attila ou encore les Mongols de Gengis Khan soit le reflet de ce roman.
Il est un hymne à la nature, soit, mais il faut en passer par tant de cruauté qu'on en oublie parfois la leçon écologique...


Le totem du loup (ou le dernier loup selon la version cinématographique de Jean-Jacques Annaud) raconte les aventures d'un jeune étudiant chinois, appelé Chan Zen, qui va apprendre à vivre avec les tribus mongoles.
Il sera en contact avec des gardiens de moutons, avec des gardiens de chevaux qu'il faudra sans cesse défendre de leur prédateur le plus terrible : le loup...
Au contact de ces hommes des steppes, il apprendra combien il est important de préserver l'équilibre naturel et qu'en tout premier lieu, cela passe par la dévotion faite au loup, qu'il convient de chasser mais surtout pas d'exterminer.

Chan Zen apprend et devient à son tour un fervent amoureux du loup au point de capturer un louveteau et de l'élever auprès de lui. Bonne ou mauvaise idée ? La fin de ce roman donne la réponse.


C'est un roman terrible, car d'une part, les scènes de chasse n'épargnent pas le lecteur mais c'est surtout la cruauté idiote de certains hommes qui effraie. J'ai détesté Bao Shungui, le délégué militaire, qui ne comprend rien à rien à l'esprit mongol et qui s'entête à vouloir exterminer loups, marmottes, cygnes...C'est rare quand je déteste un personnage à ce point. ( le dernier en date est un certain Joffrey Lannister...)


C'est un roman nécessaire mais difficile à lire. Par son côté
âpre mais également par ses longueurs et ses répétitions. Il m'a paru interminable.
En tout cas, je sais une chose. Quand le film le dernier loup est sorti, j'ai hésité à aller le voir puis finalement ayant entendu que certaines scènes étaient insoutenables (ce que je crois aisément après avoir lu le livre) j'ai préféré m'abstenir. J'ai bien fait !
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Le Totem du loup nous narre l'histoire d'un étudiant chinois envoyé en rééducation chez les peuples nomades de Mongolie en 1967 alors que nous sommes sous l'ère Mao et la Révolution Culturelle.
Le jeune lettré va vite tomber sous le charme de la vie mongole, faite de sagesse et de prévoyance où la Nature est déifiée et où le loup est un symbole tout puissant dont le peuple nomade descendant de Gengis Khan a fait son totem. Formé par le vieux Bilig, un chasseur émérite, Chen Zen va apprendre les règles de vie que nous enseigne la Nature, le respect des animaux tués pour manger, la sélection naturelle et le grand cycle de la vie dans la steppe où chacun est la proie et le chasseur ce qui participe à l'équilibre général. La vie est rude en Mongolie mais tous en connaissent la loi et l'acceptent. Fasciné par les loups Chen Zen va tout faire pour en élever un afin de mieux comprendre le caractère de cet animal qui place la liberté au-dessus de tout.
Le bouquin fait un carton en Chine où on en a déjà vendu plus de 20 millions d'exemplaires car ses métaphores évoquent la vie politique et le joug qui empêche toute rébellion, alors que le loup devient un modèle à suivre pour le peuple Chinois s'il veut faire son trou dans un monde moderne où domine la logique de la compétition économique. Son auteur Jiang Rong (pseudonyme) est professeur d'histoire et d'économie né dans une famille de militaires et a passé une dizaine années en Mongolie comme volontaire. Sa connaissance de la nature et des moeurs des loups, marmottes et autres habitants de la steppe, font de son roman un magnifique livre d'éducation qui se lit à différents niveaux. Les droits cinématographiques ont déjà été achetés par Peter Jackson le réalisateur. Après le Seigneur des Anneaux, le Saigneur des Animaux ? Un bouquin vivement conseillé pour la bouffée d'espace et de liberté qui s'en dégage.
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Côté thèmes abordés, tous les voyants sont au verts. le lettré puni par un système tyrannique, le voyage initiatique, la fin d'un espace naturel dévasté par la machine (politique) et l'amour pour le loup; créature magnifique et sauvage dont on massacre les bébés: tout est là.
Le problème c'est qu'on ne lit pas qu'avec son (bon) coeur... et les yeux finissent par piquer un peu. C'est long, c'est répétitif; même si quelques passages de chasses, de sauvetages de poney ou de loup (donc) marquent le lecteur, on s'ennui un peu trop souvent.
Bref, ceux qui aiment les belles descriptions et les bons sentiments devraient se faire plaisir, les éleveurs de moutons maoïstes moins.
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C'est ma seconde tentative de lire ce petit pavé de la littérature chinoise. Il m'a été vivement conseillé par une amie artiste qui travaille sur la thématique du bestiaire et notamment les animaux qui selon les cultures revêtent une symbolique tantôt négative tantôt positive comme le corbeau, l'ours et surtout le loup.

Plongée dans la steppe, dans l'enseignement de la chasse quasi rituel, le lecteur suit les traces d'un jeune intellectuel en "ré-éducation" et qui est fasciné par les liens qui existe entre le paysage, le peuple nomade et les loups. Entre attraction et répulsion on suit les pérégrinations, les combats, le sang, la cruauté de ces deux groupes qui s'affrontent.

Le récit constitue un hommage aux traditions ancestrales qui se meurent au cours du 20ème siècle mais j'avoue m'être lassée des descriptions longues des chasses à n'en plus finir, des louveteaux sacrifiés et dépecés.. je me suis arrêtée à mi-chemin au milieu d'un galop et d'une tentative d'adoption de bébé loup.
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La grande steppe mongole vit ses dernières heures de gloire au grand désespoir des pasteurs dont la sagesse est ignorée par les peuples agricoles venus de Chine. Les Mongols tirent leur savoir de l'observation du comportement des loups. En les imitant, ils sont devenus des guerriers presque invincibles. de plus, leurs prairies sont fertiles car, comme les loups, ils n'exterminent jamais la totalité d'une espèce, permettant à chacun de se reproduire afin d'assurer la survie de chacun. Hélas, l'homme est plus indépendant que le loup, et ce manque du sens de la collectivité va créer sa perte. La steppe se désertifie avec la civilisation… Les loups sont exterminés au nom du progrès, les vieux pasteurs meurent et la steppe se désertifie. Les prairies se transforment en terre aride, infestée par les rats… la Mongolie intérieure se meurt. Un roman remarquable à mettre dans toutes les mains. Une véritable leçon d'écologie. MB
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Beau roman initiatique, intéressant bien qu'un peu long par moments...
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