"Les alouettes chantent, le printemps est là
Les marmottes criaillent, l'orchidée s'épanouit
Les cigognes grises s'égosillent, la pluie couve
Les jeunes loups hurlent, la lune se lève"
N'allez pas croire que cette ritournelle pour enfants des steppes, chantée par les peuples nomades, les descendants d'Attila ou encore les Mongols de Gengis Khan soit le reflet de ce roman.
Il est un hymne à la nature, soit, mais il faut en passer par tant de cruauté qu'on en oublie parfois la leçon écologique...
Le totem du loup (ou le dernier loup selon la version cinématographique de
Jean-Jacques Annaud) raconte les aventures d'un jeune étudiant chinois, appelé Chan Zen, qui va apprendre à vivre avec les tribus mongoles.
Il sera en contact avec des gardiens de moutons, avec des gardiens de chevaux qu'il faudra sans cesse défendre de leur prédateur le plus terrible : le loup...
Au contact de ces hommes des steppes, il apprendra combien il est important de préserver l'équilibre naturel et qu'en tout premier lieu, cela passe par la dévotion faite au loup, qu'il convient de chasser mais surtout pas d'exterminer.
Chan Zen apprend et devient à son tour un fervent amoureux du loup au point de capturer un louveteau et de l'élever auprès de lui. Bonne ou mauvaise idée ? La fin de ce roman donne la réponse.
C'est un roman terrible, car d'une part, les scènes de chasse n'épargnent pas le lecteur mais c'est surtout la cruauté idiote de certains hommes qui effraie. J'ai détesté Bao Shungui, le délégué militaire, qui ne comprend rien à rien à l'esprit mongol et qui s'entête à vouloir exterminer loups, marmottes, cygnes...C'est rare quand je déteste un personnage à ce point. ( le dernier en date est un certain Joffrey Lannister...)
C'est un roman nécessaire mais difficile à lire. Par son côté
âpre mais également par ses longueurs et ses répétitions. Il m'a paru interminable.
En tout cas, je sais une chose. Quand le film le dernier loup est sorti, j'ai hésité à aller le voir puis finalement ayant entendu que certaines scènes étaient insoutenables (ce que je crois aisément après avoir lu le livre) j'ai préféré m'abstenir. J'ai bien fait !