Une nuit à Rome, tome 1, cycle 1

Une fille au corps de rêve se jette du haut d'une falaise. On devine que cette histoire ne finira pas en happy end.
Trois jours avant, l'histoire nous ramène dans un Paris pluvieux où l'on suit une bande de quadragénaires attardés dans l'adolescence. Une fête entre potes pour l'anniversaire de Raphaël, le personnage principal, jusque là rien de bien original. Un peu d'humour, quelques disgressions sur le temps qui passe, de l'alcool, les cadeaux et enfin l'enveloppe oubliée, l'heureux grain de sable qui va enfin faire avancer ce scénario trop convenu, heureusement sauvé par des dessins de qualité aux plans très cinématographiques.
Cette bande dessinée, en deux tomes, qui se lit sans déplaisir, a tout de même réussi à attiser ma curiosité, suffisamment pour avoir envie de connaître la fin de cette histoire d'amour impossible.

Raphaël va avoir 40 ans. Il vit à Gif sur Yvette avec Sophia, sa blonde. Alors pourquoi ce roman graphique est intitulé « une nuit à Rome » ? Pourquoi voit-on une jeune fille brune de 20 ans sur la couverture ? Pourquoi donc est-elle lascivement étendue sur un divan ? Pourquoi diable les rayons du soleil caressent sa silhouette prometteuse ?

Intrigué par cet insoutenable mystère, on ouvre le roman. Inévitablement. Histoire de voir. Histoire chorale. Bobos parisiens. Vie de couple épanouie. Vie sociale et culturelle aussi. Mais que peut bien cacher ce vernis ? Quelles péripéties vont sortir ce héros de son train-train ? Quelles mésaventures vont sortir le lecteur de son quotidien ? Je n'ai finalement que des questions à vous poser. Façon questions rhétoriques. Si vous voulez des réponses, résoudre cette énigme, ou simplement étancher votre curiosité, passez, vous aussi, « une nuit à Rome » ! C'est la seule piste à suivre.

Ils avaient 20 ans ou presque, s'étaient promis de se revoir 20 ans plus tard, à Rome, peu importe le cours de leur vie respective
Raphaël va avoir 40 ans, il est heureux, vit avec Sophia mais..... une date, une promesse fatidique le hante....
Marie et lui, il y a 20 ans, Marie qui l'a quitté, l'a fait souffrir, mais s'arrange pour lui rappeler leur promesse s'il y a 20 ans...

On se laisse prendre par l'histoire. Difficile de savoir où le T2 peut nous emporter puisque les 3 premières pages du T1 nous donne un aperçu de ce qui va se passer!

Au delà de la notion de promesse, l'auteur, Jim nous emporte sur les confrontations de l'idée qu'on pouvait avoir de soi à 20ans, sur la notion des rêves perdus.

Les premières planches sont pures, d'une clarté totale. Est-ce le symbole de la lumière de la jeunesse? À voir dans le T2

Raphaël fait la fête à deux jours d'avoir 40 ans. Il est entouré d'amis qui lui rappellent combien il a de la chance d'avoir rencontré une fille formidable comme Sophia avec laquelle il vit depuis un an. Mais parmi les cadeaux qu'il reçoit se trouve une cassette VHS arrivée par la poste... qui va raviver son passé et sa douloureuse addiction amoureuse à Marie née le même jour que lui.

Une inexplicable impulsion m'a poussée vers la bande-dessinée « Une nuit à Rome » de Jim, un récit complet en deux volumes. A l'instar de « Une petite tentation », je ressors de cette lecture sceptique et confuse, sans parvenir à comprendre si je l'ai appréciée ou non.

Raphaël s'apprête à souffler ses quarante bougies lorsqu'une histoire d'amour complexe vieille de vingt ans resurgit du passé et vient troubler la quiétude de sa vie amoureuse. Sa stabilité s'écroule en un instant, juste le temps pour lui d'entendre à nouveau le rire de Marie et sa voix au téléphone. le temps de visionner un ancien enregistrement dans lequel ils se promettaient de passer la nuit de leurs quarante ans ensemble à Rome. Marie, cette jeune femme qu'il a profondément aimée et n'a jamais pu oublier. Ce poison qui l'a tant fait souffrir. Cette drogue à laquelle il ne peut ni ne sait résister. Très vite, la Passion prend le pas sur la Raison et met le fragile édifice de sa vie en péril.

Je crois aux premières histoires d'amour de jeunesse que l'on ne parvient jamais à oublier complètement. A ces petits recoins de nos coeurs consacrés aux anciennes et indélébiles passions. Aux traces laissées par les tendres et nostalgiques souvenirs. Mais j'ai trouvé les personnages de ce récit trop torturés, au point d'en devenir impulsifs, immatures, égoïstes, cruels et de céder à des comportements irréfléchis sans envisager leurs possibles conséquences. Ils détruisent tout autour d'eux, sèment la douleur sur leur passage et ne respectent rien, si ce n'est une promesse faite il y a vingt ans sur un coup de tête. Je comprends les doutes, les interrogations, le mal-être et les désirs des personnages, mais je pense qu'un minimum de réflexion est toujours impérativement nécessaire avant d'agir. Pour tenter de limiter certains dégâts.

Cet aspect du récit ne m'a pas empêché d'apprécier les questionnements plus subtils liés au passage des ans et au devenir des personnages. Raphaël et Marie courent après leur jeunesse perdue et leurs souvenirs, ils s'accrochent l'un à l'autre dans cet espoir, bien que rien ne puisse les ramener en arrière. le passage du temps est immuable, il est nécessaire de grandir, d'évoluer, de se construire, et l'on ne peut pas être la même personne à vingt ans qu'à quarante.

J'ai trouvé le graphisme agréable mais il ne m'a pas vraiment conquise. L'association du graphisme et du récit fonctionne, mais une douceur, une chaleur et une sensualité physique émanent du dessin et il m'a semblé qu'elles entraient en conflit avec la violence psychologique du scénario. J'aurais imaginé des traits et des couleurs plus brutaux. C'est un récit à la fois tendre et cruel, doux et douloureux.

Je dirais donc de cette lecture qu'elle est plutôt déconcertante : ni transcendante, ni désagréable. Elle pousse à s'interroger et à réfléchir sur des questions sensibles et très humaines. Ça ne fait jamais de mal.

Lien : http://www.livressedesmots.c..

Un très beau dessin porté par une histoire touchante dont on a envie de connaitre la suite....Conseillé par le libraire du Passage.