Suite et fin de cette histoire en 4 tomes.
A la fois, un roman photo qui me rappelle les sagas dans les magazines de mon adolescence et une histoire passionnelle, fougueuse, envoûtante.
J'ai été surprise que cette histoire se déroule en 4 tomes et non pas en 2... mais le suspens a été de courte durée, ayant découvert la série quand il étaient tous sortis.
A lire bien sûr si vous aimez les histoires d'amour, les histoires originales voire impossibles... foncez!
Encore une superbe histoire signée Jim!
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J'avais apprécié le premier cycle de « Une nuit à Rome », j'ai adoré ce deuxième volet. Les personnages sont attachants, prennent de la profondeur et se dévoilent dans leurs vulnérabilités. C'est doux, c'est humain et vrai, dans la zone morale d'un camaïeu de gris, tel qu'est la vie.
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L'éternel recommencement.
Marie, en peine à Rome, fait basculer les vies et chavirer les coeurs. Elle appelle Alexandre, un vieil ami, à l'aide. Il abandonne séance tenante, en plein ébat, sa maîtresse. Raphaël délaisse tous ses poteaux en pleine fiesta pour tenter de rattraper Marie dans la tourmente. Comment résister à une maldonne ? Tous les personnages ont l'âge de leurs artères et la mort les taraude à façon. Tatiana, l'amie « offerte » en cadeau d'anniversaire à Raphaël, rue dans les brancards à son réveil quand elle s'aperçoit que son amant d'une courte nuit à Rome s'est évanoui sans crier gare. Tout part à vau-l'eau mais des embellies viennent contrebalancer une bérézina annoncée. Finalement, tout pourrait s'apaiser, s'entendre, peut-être s'harmoniser ?
Jim réussit son coup avec un 4e album qui donne ampleur et profondeur à une bluette originelle narrée en un diptyque continuée en une remarquable quadrilogie. de son oeuvre travaillée en échos et en correspondances d'un cycle à l'autre, Jim vieillit en même temps que ses héros de papier ainsi que leurs modèles dans la vraie vie, le chanteur Saint-Rémy pour Raphaël, la talentueuse coloriste de la série, Delphine pour Marie. La jeunesse et ses illusions d'éternité ont pris du plomb dans l'aile. le souffle manque. le coeur s'affole. La colombe tangue. La finitude guette. Jim orchestre ses historiettes avec maestria, les travaille savamment et ourdit une tragi-comédie suspendue, atemporelle. On peut déplorer la fin à double-détente ou s'en enchanter, c'est selon.
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Nous avions laissé Raphaël et Marie à Rome, où ils avaient échoué à tenir leur promesse de retrouvailles le jour de leur 50 ans. Marie venait d'apprendre le décès de sa mère et affrontait la culpabilité de son absence lors des derniers moments.
Avec ce 4ème volume, l'histoire reprend au lendemain de cette nuit fracassée.
Bien que l'on connaisse maintenant la trame générale autour de la magie du passé, à l'impossibilité de satisfaire à un amour idéal imaginaire, le destin croisé, brièvement parallèle, des deux amants sonne toujours aussi juste.
Jim réussit encore le tour de force de nous entrainer dans ces vies où le bonheur semble parfois accessible, jusqu'à ce qu'un évènement (le twist final est formidable) vienne tout mettre à bas.
Il est probable que chaque lecteur va mettre un peu de lui en parcourant cet album, qu'il ait vécu des histoires compliquées ou qu'il les ait seulement imaginées.
J'ai encore eu une poussière dans l'oeil avec ce récit, je deviens vieux et sentimental. Ou sage et résilient.
En tous cas, une nouvelle fois, je me suis laissé happer par cette romance.
Il y a même un progrès au niveau du dessin, les personnes faisant enfin vraiment leur âge et les décors ne négligeant pas les détails (cf. le reste du pont de Gênes en arrière plan sur une des cases).
Encore une réussite de Jim qui clôt en beauté ce dernier cycle.
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