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Critique de latina


latina
09 décembre 2018
Tout le monde connait ou a rencontré un jour cette hantise chevillée au coeur d'un père et d'une mère : que leur enfant disparaisse, emmené par un sombre satyre.

Armel Job joue ici assez subtilement sur cette hantise, en la mettant en scène dans un tout petit village des Ardennes belges tout près de la frontière française.
Des personnages hauts en couleur peuplent les chaumières aux murs épais le long des ruelles pentues. Il ne fait pas si bon vivre, finalement, au bord de la Sûre, car les villageois n'y sont guère avenants. Enfin, ils sont humains, voilà tout, avec leurs qualités et leurs travers.
Armel Job appuie sur ces travers, les fait ressortir avec tellement de réalisme qu'on a envie de réagir avec force devant la bêtise populaire qui se targue de rendre la justice ou devant une commère amère qui se venge en semant le mal par des paroles doucereuses.

On s'y croirait, oui.
Bénédicte, 17 ans, disparait un beau jour de printemps précoce. Elle n'arrive pas à l'école. le chauffeur de bus en est le premier surpris, qui ne la voit pas à l'arrêt. Ce chauffeur a le coeur bien lourd...
A la fin de la journée, la maman de Bénédicte s'inquiète, et puis sombre dans l'angoisse de plus en plus profonde. Il faudra bien qu'elle avertisse son ex-mari.
Et puis les voisins s'en mêlent.
Bénédicte reviendra-t-elle ?

Armel Job s'amuse en entrant à pas feutré dans les chaumières. Il nous y invite à sa suite. Ce n'est pas très poli de se mêler de la vie des gens, mais cet auteur n'en a cure, alors tant pis, entrons !
Et nous voilà pris dans l'imbroglio de la vie cachée ou tout au moins méconnue des villageois où amour et mort, tendresse et vengeance, parents et enfants sont intimement liés.
Le suspens est subtilement distillé et la psychologie bien dosée.
C'est très agréable de jouer les voyeurs avec Armel Job !

En l'absence de Bénédicte, il s'en passe des choses...

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