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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans les années cinquante, le narrateur enfant a l'habitude de jouer dans les rues du quartier d'Amercoeur à Liège ou au parc avec des camarades, dont un certain Maurice Modave. Ce dernier est le seul à être apostrophé sans retard par sa mère, Céleste, une très belle femme, au moment où il faut rentrer ; elle le couve. Il faut dire que Maurice a été adopté à quatre ans par le couple qui n'arrivait pas à avoir d'enfant et est allé chercher Momo à Anvers. le narrateur voit aussi Momo chez les scouts. Un jour, ils partent camper et aperçoivent une superbe demeure à flanc de coteau. « Cette maison, elle sera à moi », dit Momo. Bien des années plus tard, en 1988, un professeur d'archéologie spécialiste des Celtes découvre, lors d'une promenade avec son chien, le cadavre d'une femme en contrebas de la bâtisse. Selon toute apparence un suicide, à moins que… ● L'auteur nous propose ici une enquête classique avec des personnages à la psychologie fouillée, présentant presque tous une fêlure intérieure, qui peuvent faire penser au compatriote d'Armel Job, Georges Simenon. ● le rythme est assez lent, l'auteur prend son temps, ne cherche pas à tout prix les rebondissements, même s'il ne déteste pas user de « cliffhangers » surtout à la fin des premiers chapitres. ● L'auteur a du métier, cela se sent, et le roman se lit agréablement, même si la fin peut se deviner. le livre est bien écrit, sans faute de syntaxe, cela devient suffisamment rare dans la littérature de genre pour devoir être souligné.
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Après "La disparue de l'île Monsin", c'est le deuxième livre que je lis de cet auteur. J'ai bien aimé mes deux lectures.

Le Passager d'Amercoeur d'Armel Job, est l'histoire d'un gamin, adopté à l'âge de quatre ans, un petit flamand. Quand le narrateur, rencontre Maurice surnommé "Momo" par tout le monde. "Deux syllabes qui fondaient entre la langue et le palais comme une bouchée de chocolat Côte d'Or." (J'ai, tout de suite pensé à Yaena, Clin d'oeil.) Il allait à l'école, dans un panier métallique sur la fourche du vélo de sa mère Céleste, une sorte de madone des faubourgs. C'était une des plus belles femmes du quartier, elle ressemblait à une actrice américaine.

Céleste était une vrai mère poule, elle le couvait exagérément, chaque souffle de sa respiration été pour Momo, elle voulait le garder que pour elle.

"De la conversation de maman avec Céleste, je déduisis donc que c'était par Anvers que les enfants venaient au monde. le soir, je lui demandais si elle aussi était allée prendre livraison de moi à Anvers." Cela valu à l'auteur une avalanche de rires et de moqueries.

Il ne ressemblait à aucun d'entre nous dans ce quartier populaire de Liège, ni à Céleste et Armand "ses incapables de parents." Ayant transité par Anvers, Momo était un produit exotique, surement issu d'un mélange entre les filles du port et des marins de passage.

Le narrateur et Momo deviennent amis et se suivront durant quelques années, lors d'une sortie avec les Scouts, dans une prairie au bord de la rivière, ils découvrent au-dessus d'une colline, une superbe maison. Momo en tombera fou amoureux. « Une belle villa, qui émergeait à la façon d'un atoll dans la mer des feuillages. » Avec assurance, il décide qu'elle lui appartiendra un jour prochain.

En 1988, le professeur Dumont, archéologue spécialiste des Celtes, se promène avec son chien, à la recherche de quelques vestiges et découvre le corps sans vie de Grâce Modave au pied d'une falaise, où elle semble avoir chuté depuis sa villa perdue dans les taillis.

Est-ce un suicide ? autre chose ? l'enquête commence et si vous voulez découvrir cette histoire très prenante, n'hésitez pas. Les personnages sont bien décrits ainsi que leurs sentiments. Un très bon moment de lecture.


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Comme Agatha Christie le faisait dire à Miss Marple : "la vie d'un village est comme une goutte d'eau de mare vue au microscope : pleine de vie".
Ainsi les livres d'Armel Job nous parlent, année après année, de la seconde moitié du XXème siècle entre Liège et les Ardennes belges. le passager d'Amercoeur se situe en automne 1988. le professeur Dumont, archéologue à la retraite, découvre le cadavre d'une femme en cherchant des vestiges celtes. Elle est rapidement identifiée comme Grace, l'épouse de Maurice Modave, dit Momo, ancienne gloire du footbal local, propriétaire d'un magasin de chaussures à Liège et d'une belle villa Métis, de style art nouveau.
Accident, crime ou suicide ? La gendarmerie et le parquet optent rapidement pour la troisième hypothèse. Mais au village, les gens se font rapidement une autre opinion. La précédente propriétaire de la villa Métis, qui était la maitresse de Momo, s'est suicidée de la même manière quelques années plus tôt.
Le professeur Dumont ainsi que l'adjudant Guillaume décident de continuer l'enquête chacun de son côté.
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« le passager d'Amercoeur » est le 11e Armel Job que je lis. A chaque roman, on découvre un tranche de vie, celle du héros ou de la victime, celle d'un village… Ici, un narrateur omniscient nous divulgue par petites touches la vie de Maurice Modave, dit Momo, commerçant et footballeur amateur. Comme chaque fois, l'histoire se déroule dans un passé relativement proche et cette fois dans des quartiers que je connais bien. Ce qui a ajouté du plaisir à ma lecture.

Nous sommes fin des années 80. Momo qui tient un magasin de chaussures à Liège, vit à Forville dans la vallée de l'Aisne. Un soir, en rentrant chez lui, il est accueilli par la police qui lui annonce le suicide de son épouse. Mais le randonneur qui a découvert le corps commence à mener l'enquête car certains détails l'intriguent.

Aux deux tiers du roman, j'avais compris l'intrigue. Enfin, je le pensais. Armel Job allait m'étonner avec un élément que je n'attendais pas.
De facture classique, cette enquête nous permet de rencontrer des personnages à la psychologie fouillée et comme souvent chez l'auteur, avec des blessures et des fêlures cachées. C'est ce qui me plait dans les romans d'Armel Job : derrière l'histoire, l'enquête, il y a des personnages vrais, qui pourraient être nos amis ou voisins, et dont la vie, un jour, est impactée par un fait accidentel et imprévisible. Et outre l'enquête, c'est aux relations humaines qu'il porte son attention. Et c'est chaque fois différent et réussi. Quant au suspens du livre, il doit beaucoup à la manière dont l'auteur nous raconte l'histoire et nous mène vers cette fin. Une narration imparable.

Un vrai plaisir de lecture, une fois encore.
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