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EAN : 9782221267103
342 pages
Robert Laffont (09/02/2023)
3.83/5   104 notes
Résumé :
Fontenal, paisible bourgade de l’Ardenne belge, fin juin 2018. Alice Brasseur, la femme de ménage, découvre le corps sans vie du docteur Vanloo. Chirurgien, Vanloo exerçait à Luxembourg, on le voyait peu. Tout ce qu’on sait, c’est qu’il vivait seul et multipliait les conquêtes.
Chargé de l’enquête, le commissaire Demaret ne s’en laisse conter ni par la juge d’instruction ni par la substitute du procureur, toutes deux déterminées – l’une pour ne pas gâc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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le docteur Vanloo exerce comme chirurgien à Luxembourg et réside dans le presbytère d'un petit village ardennais belge.
Son épouse habite à Bruxelles, elle a demandé le divorce.
Pendant ce temps, le charmant chirurgien joue le bellâtre et attire les femmes chez lui pour de brèves aventures.
L'épouse du vétérinaire aimé de tous dans le village, succombe à son charme. Un dimanche après-midi, il lui signifie son congé et elle sort en pleurs de chez lui.
Ce dimanche, la maîtresse, le mari, le beau-père sont passés chez le docteur et peut-être quelqu'un d'autre, sait-on jamais.
Le lendemain matin, Alice, la dame qui fait le ménage, trouve le docteur mort poignardé dans le dos.
C'est le commissaire Demaret, humain, débonnaire mais perspicace qui prend l'enquête en mains aidé de la substitute et de la juge pressée de partir en vacances.
L'enquête du commissaire, les réflexions de la substitute ancienne amie de faculté de Lynn, la femme du vétérinaire, les embrouillaminis des deux fermiers, les bizarreries du beau-père nous conduisent vers une fin habilement trouvée par le commissaire Demaret arrêté dans son élan par les vacances.
La fin est quelque peu inattendue et ouverte.
Suite au procès.
Une belle enquête écrite de main de maître par Armel Job qui continue à glisser des expressions wallonnes d'un autre temps mais bien agréables à retrouver pour nous les Belges du sud.
L'auteur ne nous donne pas de date précise mais la vaisselle faite à la main dans l'auberge, les volailles plumées à la main dans la ferme, quelques expressions , l'absence de téléphones portables, d'ordinateurs donnent à penser qu'il s'agit des années 1990.
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Le docteur Vanloo a été assassiné - et c'est même le titre du livre - mais ce sont les liens troubles humains, dissimulés sous le voile des apparences qui intéressent Armel Job.

Qui a assassiné l'antipathique docteur Vanloo?
Le commissaire Demaret, encadré par la substitute du procureur du Roi et la juge d'instruction, enquête auprès de sa femme, du petit ami de sa femme, de sa maîtresse, de son beau-père, du vétérinaire et de sa femme et d'un couple de voisins du village.

L'auteur habille son roman d'une enquête policière proposant une valeur ajoutée à son habituelle étude de moeurs.
Les non-dits régissent les relations entre les personnages et cela grouille comme dans un panier de crabes.

Et comme si ce n'était pas suffisant, les relations entre les magistrats et le commissaire donnent lieu à des passes d'armes déterminées par les oppositions, les concurrences, les prés carrés et les “os à ronger”.

Comme je m'étais plu à le noter dans ”Un père à soi”, le texte est émaillé d'expressions pittoresques belges qui font sourire : “une personne pas ressuyée derrière les oreilles”, “des gosettes aux pommes”...

Armel Job fait avancer la résolution du crime en nous perdant dans des impasses successives ; le commissaire exerce selon la théorie du rond-point : il prend une sortie après l'autre jusqu'à trouver la bonne.
Il soupçonne successivement chaque protagoniste, crédibilisant le motif et la culpabilité du suspect jusqu'à la chute de l'hypothèse.

Vous serez ainsi promené dans la résolution de l'énigme mais surtout dans la complexité des relations et motivations de tous les personnages
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Eric Vanloo est chirurgien dans un grand hôpital de Luxembourg. Il loge au presbytère de Fontenal. Un matin, on découvre son corps sans vie. Il a été poignardé. Que s'est-il passé ? le commissaire Demaret, un vieux briscard, a une méthode bien particulière pour le découvrir. La juge a déjà son idée. Et la substitute du procureur trouve là l'occasion de faire ses preuves.
Février. Un mois glacé qu'on dit être le moins sympathique du calendrier. Et pourtant, moi, je le vois revenir avec plaisir. C'est qu'il est synonyme de mon rendez-vous annuel avec le nouveau roman d'Armel Job. Je l'achète le jour-même de sa sortie et je m'y plonge sans attendre.
« Le meurtre du Docteur Vanloo » a lieu en 2018. Souvent, les intrigues imaginées par Armel Job remontent un peu plus loin dans le temps. Nous voilà dans le petit village de Fontenal. Si l'auteur l'a inventé, il n'est pas difficile de se le figurer. C'est un bourg de l'Ardenne belge à l'extrême sud du pays, puisqu'il jouxte les frontières luxembourgeoise et française.
Le titre est ambigu. Qui est Vanloo ? Victime ou meurtrier ? Dès la deuxième page, la réponse est claire. On retrouve notre homme dans son salon, allongé dans une mare de sang. C'est Sophie Lebrun qu'on envoie sur les lieux. C'est la nouvelle substitute du procureur du roi. Comme elle est inexpérimentée, elle tente de se montrer professionnelle. « Vous écartez le suicide ? » Elle se fait moucher par Demaret, le commissaire chargé de l'enquête : « Il est rare qu'on se suicide en se poignardant dans le dos. » Ça démarre bien pour elle ! La galerie de portraits qu'Armel Job trace d'une plume trempée dans une encre vinaigrée est entamée.
Pour Sophie, cette affaire est la première de sa carrière et on l'y lance sans préparation. Elle est jeune, c'est une femme dans un univers très viril et machiste, elle a été jusque là cantonnée au traitement de la paperasse, quoi d'étonnant si elle tourne de l'oeil à la vue du cadavre sous le regard goguenard de Demaret.
Sur celui-ci, difficile de se forger une opinion. Il a l'air assez brusque et très sûr de lui. Lorsqu'on lui donne un ordre, il l'exécute sans broncher, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des avis bien tranchés et une méthode infaillible qu'il compte bien suivre. Il ne manque pas une occasion de se montrer ironique, voire cynique. Il n'aime que le café préparé par son épouse et lorsque, en dépit de ses refus, on lui en apporte un, il n'hésite pas à le verser dans le pot d'une plante... en plastique.
Sous cette apparence bourrue, c'est un autre homme avec sa femme et il peut se montrer très compréhensif et compatissant alors qu'on ne s'y attendait pas.
Je passe sur les personnages, tous si bien croqués, même s'ils ne jouent qu'un rôle secondaire : la juge qui se fait d'emblée une opinion et compte la maintenir mordicus. C'est qu'elle est pressée de clore l'enquête : ses vacances sont prévues et préparées de longue date. le docteur Vanloo, un chirurgien parfait est le gendre idéal. Il n'en est pas moins un insatiable coureur de jupons sans scrupule et sans morale. le vétérinaire : un brave bougre un peu benêt, prêt à endosser le rôle du dindon de la farce. Durieux, un homme d'affaires véreux, qui raffole des mises en scène plus que douteuses et traite sa fille comme un objet. Jacques Brasseur, un paysan et chasseur, bourru et taciturne, cache sous son armure un coeur inquiet, amoureux de sa femme plus jeune que lui et un certain respect pour les bêtes qu'il élève.
Et la liste est encore longue !
L'intrigue est bien menée et le suspense maintenu jusqu'au bout. Quand Demaret interroge : « Madame Vanloo, votre mari avait-il des ennemis ? » et qu'elle rétorque : « Il était du genre à avoir des amis plutôt que des ennemis. », on est dubitatif. On s'aperçoit au fil du récit que presque tout le monde avait au moins une bonne raison de régler son compte à cet homme si merveilleux.
De nombreuses critiques présentent ce livre comme un « thriller ». C'est un terme qu'on utilise aujourd'hui à tort et à travers, pour tout et n'importe quoi. Pour ma part, je préférerais parler d'une enquête à la manière de Simenon : atmosphère d'un bourg reculé, isolé et tranquille, analyse fine des caractères, commissaire à la fois bougon et humain.
Je me suis trouvée en proie à un dilemme : j'avais envie de tourner les pages au plus vite pour connaître le fin mot de l'énigme et, en même temps, le besoin de ralentir ma lecture pour rester en compagnie des personnages, me balader au coeur de Fontenal, flâner dans « le chemin des Gades ».
J'ai relevé un clin d'oeil assez amusant : alors que, dans un autre volume, Armel Job fait boire à ses protagonistes quantité de verres d'Orval, déclenchant une polémique hors propos (est-ce qu'on dit « un Orval » ou « une Orval »?), ici, tout le monde se désaltère à la Lupulus. Serait-ce pour souligner à quel point « l'homme est un loup pour l'homme » ?
Je peux donc dire que j'ai adoré ce roman.
La seule chose que je n'ai pas appréciée, et l'auteur n'en est pas responsable, c'est la couverture qui, à mon sens, ne correspond pas du tout au sujet. Elle me faisait penser à un vieux « Bob Morane ». Mais j'ai vu que certains lecteurs en faisaient grand cas. du goût et des couleurs...
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Assassinat du docteur Vanloo dans un bled perdu proche du Luxembourg. Et ce coureur de femmes qui vivait seul dans le presbytère désaffecté était marié?

Armel Job nous tourne en bourrique, justifie une bonne demi douzaine de suspects que le buté commissaire Demaret, fidèle à sa technique du rond point, n'arrive pas à confondre. Ajoutez une juge d'instruction pressée de boucler l'affaire avant ses vacances en Arménie et une jeune stagiaire subsitute du procureur, snobée par la juge et le commissaire et pourtant...

J'adore des auteurs comme Job ou Lemaître qui, avec quelques mots arrivent avec humour et gentillesse à croquer les petites mesquineries (souvent des riches, mais pas que) et malgré tout à les rendre sympathiques, j'adore ce côté jubilatoire!
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Armel Job est un auteur belge de plus d'une trentaine de livres et pourtant, c'est seulement maintenant que je le lis et le découvre grâce à ma participation au Prix Club de l'Auteur Belge des librairies Club. L'adage « nul n'est prophète en son pays » trouve vraiment à s'appliquer en la matière.

Pourtant, cette lecture m'a passionnée de bout en bout. Armel Job ne joue pas avec les technologies actuelles pour la rédaction de son livre. Et malgré tout, c'est captivant ! Bien que pas textuellement daté, on se l'imagine se déroulant courant années 80-90.

C'est une enquête policière somme toute classique. le titre lève le voile directement quant au fait principal et sa victime. Malgré tout, je me suis laissée facilement rattrapée par le récit.

Ce fameux meurtre a lieu dans un petit village ardennais, là où la victime, le fameux Docteur van Loi, s'est installé dans un ancien presbytère, exerçant son métier de chirurgien au Luxembourg. Homme à femmes bien que marié, son intégration dans le bourg ne s'est pas vraiment bien déroulée vu son dédain et les ennemis pouvaient dès lors être nombreux.

J'ai apprécié cette ambiance assez « cozy » (ce n'est pourtant un cosy mystery, je tiens à le préciser) au fil des pages, comme on pouvait trouver dans les romans de Georges Simenon. C'est toujours agréable de trouver des expressions bien de chez-nous, surtout dans le cadre d'un polar.

Chaque personnage se retrouve suspecté dudit meurtre à un moment ou à un autre et le lecteur est « promené » par l'auteur jusqu'au déroulé final.

Habituellement, je suis un peu frustrée quand la fin n'offre pas de conclusions nettes et précises, laissant des portes ouvertes. Dans le cas présent, cela offre aux lecteurs un questionnement assez intéressant.

Vu donc le premier essai réussi, je n'en resterai pas là avec cet émérite auteur belge. Affaire à suivre….
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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critiques presse (4)
LeMonde
15 mai 2023
L’ancien enseignant et directeur d’un lycée wallon se révèle, à chaque nouveau roman depuis près de trente ans, grand raconteur d’histoires et non moins grand sondeur du cœur humain.
Lire la critique sur le site : LeMonde
SudOuestPresse
15 mai 2023
L’écrivain belge aime explorer dans le détail les raisonnements qui conduisent à élucider une énigme ou un secret. Un meurtre devient avec lui une étude de mœurs.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LeSoir
27 mars 2023
Le nouvel Armel Job révèle, derrière une enquête policière, une interrogation subtile et profonde sur la vérité des êtres humains.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LaLibreBelgique
27 février 2023
Armel Job fait exploser les jours calmes d'un village qui découvre un meurtre au presbytère.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
- Tu es injuste. Quand tu as demandé le divorce, Eric était effondré. S'il s'y opposait par tous moyens, c'est parce qu'il tenait à toi. Il ne supportait pas l'idée de te perdre.
- Naturellement ! Il ne voulait pas perdre son colifichet. Il m'exhibait dans les réceptions comme s'il m'avait gagnée à la distribution des prix avec ses diplômes. Ses confrères me dévoraient des yeux, ils se donnaient du coude, l'air de se dire qu'on ne devait pas s'ennuyer sous l'édredon, Pas un ne m'a jamais demandé si j'avais une opinion sur quoi que ce soit. La potiche parfaite. Quand on quittait la soirée, ils se seraient bien vus à la place d'Eric. Et, franchement, ils auraient été les bienvenus! Pour ce qu'il m'apportait ! Ses patientes sur la table d'opération avaient autant de plaisir que moi, si pas plus !
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La maîtresse, vous l'avez déjà interrogée ?
- Oui. Lynn Warland, la trentaine, épouse de Mathias Warland, vétérinaire de campagne. Ils habitent à une quinzaine de kilomètres de Fontenal. Mère de quatre enfants. Elle s'occupe de l'agenda, des factures, tout le côté administratif du boulot de son mari. Pas très excitant. À la longue, elle dépérit, rencontre Vanloo et tombe dans son lit.
- Dites donc, c'est d'un romantisme !
- Je condense évidemment....
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Elle s’est garée devant la fourgonnette et, aussitôt, un jeune flic en uniforme est accouru.
« Vous ne pouvez pas rester là, mademoiselle.
— Pourquoi ?
— Vous le voyez bien. Il y a une opération de police en cours. »
L’agent l’avait prise pour une curieuse, la première des inévitables voyeurs à qui l’on doit dire : « Circulez, il n’y a rien à voir ! » Dès qu’on en tolère un, les autres s’agglutinent.
« Je suis la substitute du procureur du roi.
— Ah, pardon, mademoiselle.
— Madame. »
Elle n’est pas mariée, mais « mademoiselle » sur une scène de crime, ça fait à peu près aussi sérieux que « ma chère sœur » à la brigade des mœurs.
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Habran amorce un mouvement pour se lever, mais se rassied à mi-chemin, incertain de devoir faire des courbettes devant une magistrate pas ressuyée derrière les oreilles. Il a la cinquantaine rougeaude et le ventre assorti, sur lequel repose sa casquette de la police locale.
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Quand on est apte à décapiter froidement un coq, est-on davantage susceptible de poignarder un homme ? Question typique sans doute d'un consommateur de poulet sous cellophane.
À la campagne, il faut d'abord attraper le volatile par les pattes, lui faire son affaire promptement pendant qu'il s'égosille et surtout ne pas le lâcher, car même sans sa tête il serait bien capable d'effectuer un dernier tour de piste.
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Vidéo de Armel Job
Interview d'Armel Job, principalement à propos de son roman "Une drôle de fille". Il répond également à quelques questions sur son processus d'écriture.
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