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La 4ème de couverture compare les Borgia à des parrains mafieux. A l'image des récits de gangsters, la série de Jodorowsky et Manara est en effet un "rise and fall". Et comme dans les histoires de ce type, le dernier acte est souvent le moins passionnant. L'ascension est toujours plus intéressante que la chute. Et le déclin des Borgia a semble-t'il moins inspiré Jodorowsky.

Dans ce dernier tome tout va vite, trop vite. le personnage de Lucrèce disparait du récit brutalement sans que sa mort n'ait véritablement d'incidence. On passe en à peine quelques pages du guerrier César beau comme un dieu au César vérolé.

Malgré tout, ce tome réserve encore des passages complètement fous qui valent le détour. Les scènes de bataille permettent à Manara de monter l'étendue de son talent dans un registre où on n'a pas forcément l'habitude de le voir. La mort de Savonarole est un grand moment, un délire gore et cru très drôle dans son exagération.

Malgré cette conclusion en demie-teinte, la série Borgia reste un sommet d'outrance, d'excès de sang et de sexe qui m'aura beaucoup amusée.

Challenge B.D 2017
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Manara et Jodorowsky font donc mentir l'adage qui affirme que le meilleur reste pour la fin. Avec le déclin de la famille Borgia vient le déclin de l'intérêt que j'ai porté à cette série qui recelait un vrai potentiel narratif mais qui s'est enlisée à la fois dans des clichés de moins en moins supportables et dans des approximations historiques qui m'en ont fait perdre mon latin (déjà pas très brillant).

Bon, inutile de m'étendre, vous aurez compris que j'ai assez peu apprécié le dénouement qu'offre ce quatrième tome aux aventures des sulfureux Borgia. J'ai un peu la sensation d'un gâchis tant chacun de ses membres m'a semblé percutant au début de l'épopée, mais peut-être est-ce un fait exprès pour bien marquer la déchéance et la vanité de toutes leurs entreprises viles et criminelles ? Décidément, "Vanité, tout est vanité".


Challenge Petits Plaisirs 2016
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Ce dernier tome va conclure de manière sanglante la série des Borgia. Petit à petit les différents personnages vont mourir les uns après les autres. Parfois de façon fort improbable. Ainsi, au début de l'album, le roi de France venant de conquérir Naples va mourir dans la lave du Vésuve...
La famille Borgia éclate et l'on de retiendra d'elle que le sang versé et la luxure. Lucrèce accouche d'un monstre engendré par l'inceste (son frère ou son père elle ne le sait même pas!). Les deux fils vont se déchirer et l'un va tuer l'autre pour obtenir la possibilité de conduire l'armée papale.
Je comprends plus trop l'intérêt du scénario. Les auteurs se sont perdus en cours de route dans leur fantasme...

Le dessin de Manara, bien qu'ici au service du meurtre et de l'érotisme, reste la meilleure chose de l'album.
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De gloire il n'y a plus, ne reste que la décadence de cette famille si puissante dans ce quatrième et dernier tome de la série s'attachant aux Borgia.

A trop vouloir dominer le monde, tous s'y sont brûlés les ailes et lourde est la chute.
Dans ce quatrième et dernier tome de la saga Borgia, leur puissance et leur gloire ne sont plus qu'un souvenir passé et c'est leur inéluctable chute qui se dessine sous les yeux des lecteurs.
Lucrèce, la sulfureuse et doublement incestueuse meurt en couches, d'un enfant qualifiable de monstre, avec deux têtes, l'une ressemblant à son frère César et l'autre à son père :"Un de ses visages ... ressemble à ... mon père ... l'autre est celui ... de mon frère ... tuez-le !".
Si Rodrigo Borgia rejette pendant un temps son fils César, avide de pouvoir : "L'Italie toute entière sera mienne !", lui préférant son cadet, il va devoir revoir sa position à la mort de ce dernier.
Rodrigo Borgia meurt, laissant la place à César, qui travaillera pendant un temps avec Leonardo da Vinci.
Au final, il sera lui aussi assassiné et ainsi disparaîtra la lignée des Borgia.
Il ne restera que l'homme de main des Borgia, qui retournera voir sa vieille mère pour lui raconter la chute de cette si puissante famille et qui se pendra avec elle pour mettre fin à leur vie dans ce monde.

Dans ce dernier tome, l'histoire s'éloigne définitivement de la réalité et même de la légende des Borgia pour finir dans de l'hystérie collective.
Tout va vite, très vite et sans doute trop vite.
Mais voilà, le scénario d'Alexandro Jodorowsky exerce une fascination certaine sur le lecteur, et même s'il est très éloigné de la réalité j'ai relativement apprécié cette lecture et je trouve que cela constitue une parfaite conclusion à cette série en quatre volumes.
Je pars du principe qu'il s'agit d'une libre adaptation et que c'est aussi un choix de la part des auteurs de nous présenter cette histoire sous la forme d'une bande dessinée.
Les dessins de Milo Manara sont toujours aussi agréables à regarder, mais à réserver tout de même pour un public averti car rien n'est épargné dans ce dernier tome particulièrement sanglant et horrible.
Pour une fois, Milo Manara travaille en couleurs directes et le résultat est plus que satisfaisant et réussi.

"Tout est vanité", tel est le sous-titre de ce quatrième et dernier volume de la série Borgia.
Vaniteux, ils l'ont sans aucun doute été et ils l'ont très chèrement payé.
Je suis partagée sur ce dernier volume, conquise par les traits et les couleurs de Milo Manara mais dérangée par les trop grandes libertés historiques d'Alexandro Jodorowsky.
Ce cycle des Borgia constitue une adaptation libre de la légende des Borgia qui mérite toutefois d'être découverte.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Charles VIII se sent trahi par les Borgia car César, le fils du pape qui servait de garantie quant à l'alliance du roi de France et Alexandre VI s'est enfui. Charles VIII conquière Naples. Mais en fêtant sa victoire, le roi meurt dans l'éruption du Vésuve. Borgia y trouve là un répit mais c'est sans compter les ennemis de l'intérieur et l'ambition de Giulano Della Rovere qui se sentant floué du trône rêve de prendre possession de la tiare et de remplacer Borgia à la suprême fonction. César, se sentant floué par les privilèges qu'accorde Borgia à Giovanni, le fils préféré pense qu'il peut tuer son père pour lui succéder. Il n'hésite pas à assassiner son frère pour hériter de ses privilèges. Pour Lucrèce, la vie se complique. Ses tentatives d'avortement échouent et elle meurt en couche en mettant au monde un enfant bicéphale. César est pardonné par son père qui ainsi espère sauver ses intérêts et Borgia lui accorde le droit de se défroquer et de devenir un puissant chef d'armée. César se fait aider par Léonard de Vinci qui lui crée des plans de machines de guerre. Canons surpuissants, chars d'assaut et aile volante. Au final, Borgia se fait empoisonné par Giulano Della Rovere. Son règne achevé, César est à son tour piégé par le royaume de Navarre et le règne et la suprématie des Borgia s'éteint avec la disparition de la famille.

Pour ce dernier tome, ne croyez surtout pas en la vérité historique du scénario. L'histoire est ici complètement réinventée. Si Lucrèce Borgia meurt effectivement en couche, elle a trente-neuf ans et accouchait légitimement d'une petite fille qu'elle eu avec son troisième mari seize années après la mort du pape Alexandre VI. Della Rovere n'a jamais empoissonné Borgia qui a du le faire lui-même suite à une erreur de manipulation du breuvage qu'il destinait à quelqu'un d'autre. Dans la foulée, il aurait également empoisonné son fils César qui serait donc mort en même temps que son père et non en Navarre. Quant au roi Charles VIII, il n'a pas trouvé l'issue fatale brûlé par le Vésuve mais en se cognant violemment la tête contre un linteau dans son château royal d'Amboise en 1498. Et que dire des machines de guerre créées par Léonard de Vinci. Elle n'ont jamais fait leur preuve sur les batailles, n'ayant jamais quitté le format de dessin du grand maître. Mais c'est génial de réinventer l'histoire. le scénariste ne s'en ai pas privé et ont ressent toute la malice et le plaisir qu'il y a pris en lisant cette bande dessinée parfois déroutante. On ressent aussi la complicité entre Jodorowsky et Manara qui donne toute la ferveur de ce récit semi historique. La qualité des dessins est égale au grand talent du maître de la bande dessinée italienne. C'est bien qu'il aie eu un scénariste pour doper son talent. Enfin, bref, même si la romance prend franchement le pas sur la véracité historique, cette série est une vraie réussite et se laisse dévorer avec un immense plaisir.


Personnages :

Rodrigo Borgia de Valence, pape Alexandre VI
Innocent VIII, prédécesseur de Borgia
Savonarole : le prédicateur
Micheleto : l'homme de main de Borgia
Vanozza Catani : la maîtresse de Borgia et mère de ses enfants
Lucrèce : la fille Borgia
César, Giovanni, Joffre les fils Borgia
Julia Farnese : cousine de Lucrèce et future maîtresse de Borgia
Julien della Rovere : cardinal sodomite et futur successeur de Borgia
Duarte : conseillé de Borgia
Seigneur Machiavel, mentor de Lucrèce et conseiller de Borgia
Giulano Della Rovere, cardinal qui ambitionne la tiare papale
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La saga s'avére dans les grandes lignes assez fidéle à l'historique des Borgia. Jodorowsky et Manara ont surtout insisté sur la face tumultueuse et violente de cette famille( inceste, manipulation, meurtre).
Cette série de BD manque un peu de profondeur,mais je la conseille tout de même pour un public averti.
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Tout est vanité, 4e et dernier tome de la série Borgia de Milo Manara et Alejandro Jodorowsky conclut cette histoire. Il y a tout : de la décadence, de l'outrance, de la violence.


Le scénario de Alejandro Jodorowsky va aussi loin qu'il est possible et les plans initiaux se retournent sur les fomentateurs . L'ironie atteint des paroxysmes de dégueulasserie. Il n'y a rien à sauver au royaume des Borgia. Aucun des personnages n'en sort les mains propres.

Les dessins de Milo Manara sont toujours dans l'ampleur de cette Venise en déliquescence morale. Les scène presque pandémoniaques donnent des fresques puissantes, à la limite des tableaux de Bosch.

j'ai beaucoup aimé cette série et c'est dû à l'absence d'auto-censure, quand les auteurs lâche, nous livre tout de leurs envies. Là, on peut dire que Alejandro Jodorowsky et Milo Manara ne se sont pas retenus.
Lien : http://livrepoche.fr/borgia-..
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La fin des Borgia était programmée. Tous leurs soucis auraient pu disparaître avec la mort fantastique de Charle VIII. Cesare revient dans la vie publique pour faire face au favoritisme de son père pour Juan. J'ai bien rigolé à deux moments, la mort du Roi de France et le conseil de Machiavel, hâter la mort du Pape. Pas de chance pour lui, quelqu'un a été plus rapide. Juan meurt aussi. Lucrèce accouche d'un magnifique bébé qu'à une autre époque on garderait dans du formole pour l'étudier. Les morts s'accumulent, Lucrèce puis le dernier Borgia et le plus fidèle serviteur des ambitions du Pape. Dans cette bande-dessinée, les scènes de torture ont remplacé celles de fornications. de grandes libertés sont prises avec la réalité historique. La série historique. La série finit avec mes rires et ma déception. Les Borgia étaient l'incarnation de la vanité et ils l'ont payé.
Lien : http://les-lectures-d-eden.b..
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le rideau tombe sur les Borgia on sent les regrets des auteurs de perdre un si bon sujet de délire érotico-sadique .Du coup , ils en rajoutent un max ! le roi de France se fait carboniser sur le Vésuve en pleine sodomisation , le pape fait subir le même traitement à Savonarole avant le bûcher ,Léonard de Vinci s'envoie en l'air avec César et en échange le dote d'une aviation …Qu'est-ce qu'on s'amuse ! Et toujours cette finesse des dialogues ….
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Après la tentative d'empoisonnement de sa femme, Giovanni Sforza s'enfuit de Pesaro pour chercher refuge auprès de son oncle.
Pendant ce temps, l'expédition de Charles VIII touche à sa fin, mais le roi ne peut savourer sa victoire bien longtemps car il meurt au sommet du Vésuve, emporté par la lave du volcan alors qu'il était en train de forniquer !! (vivivi, vous avez farpaitement lu ! )

Cette mort permet à César Borgia de réapparaître au grand jour, plus ambitieux que jamais ! Surtout qu'il a reçu les sages enseignements de son philosophe d' hôte Machiavel, qui lui conseille carrément de hâter la mort de son papa de pape (vivivi, on ne faisait pas dans la dentelle en ce temps-là ! ) pour prendre sa place sur le trône de St Pierre !
Seulement voilà, Alexandre-Rodrigo a rappelé à ses côté son fils préféré, Juan de Gandie auquel il confie le commandement suprême des Etats de l'église, charge que briguait César qui réagit furieusement à cette annonce ! A cette occasion papa Rodrigo, Juan et César échangent de copieuses insultes que la décence m'empêchent de retranscrire ici. Je ne dirai pas par exemple que César a traité son frère de "maudit pédé", "suceur de bites!" ni que Rodrigo, exaspéré, l'a illico renié en lui disant que "ta putain de mère t'a engendré avec un domestique !", non non non, ni que César a répliqué : "Juan à la tête de ton armée ? Comment pourrait-il gagner : il a des ovaires à la place des couilles ! Vous courez au désastre, paire d'andouilles !" (vous remarquerez que la colère n'empêche pas César de faire des vers ! ), ce à quoi Rodrigo et Juan ont répondu de concert : "Crétin ! Insolent! Je vais t'excommunier!" et "Que tes putes te refilent la vérole !" (ce qui n'est quand même pas très gentil gentil...)



Or donc, César n'a pas de temps pour les larmes, il a une guerre à mener. Et pour réunir toutes les conditions de succès, il convoque chez lui Léonard de Vinci afin qu'il invente pour lui des armes nouvelles et puissantes. Il lui offre même pour cette commande une fortune colosssale, que Vinci décline. Alors, il lui offre son corps ! En tout cas, un aperçu pour commencer... et franchement, César est super bien gaulé (oui, je sais, il est tout pourri ce jeu de mots ) J'avoue que j'ai un peu beaucoup bavé sur son corps de dieu grec... Mais je m'égare... Donc, pour sceller cet accord peu conventionnel, César roule un méga patin à Léonard ! Apparemment, ce baiser a complètement inspiré le génie qui dessine pour son fougueux amant des machines volantes. Et le truc le plus fou, c'est que César, à l'aide de ces machines, remporte des succès foudroyants ! Nom de Zeus ! Qui a donc déchiré le tissu du continuum espace-temps ? Ah non, merde je me trompe de série...

Enfin bref, César fait plier toutes les grands familles d'Italie et les met à sa botte (oui, encore un jeu de mots pourri et j'en suis fière ! ).

Mais César devrait savoir que la chute n'est jamais loin du sommet... Déjà, son beau visage est défiguré par la vérole.

Et c'est ainsi que se termine le rêve de conquêtes et celui d'une Italie unifiée qu'avait porté la famille Borgia !

D'où le titre de l'album, vous suivez ?

Alors que pouvons-nous en conclure, à part que ce tome m'a inspiré des jeux de mots plus pourris les uns que les autres ? Tout simplement que c'est l'album de trop... On a l'impression que les auteurs avaient hâte d'en finir avec la série. Les albums précédents étaient déjà pas mal excessifs dans la description des Borgia et l'usage des rumeurs sur leur compte, mais avec celui-là, on tombe dans l'outrance outrancière ! Ah, je note quand même une différence : les scènes de sexe ont presque disparu pour céder la place à des scènes de torture et de sévices (finalement, je me demande si je ne préférais pas le sexe à gogo !! )
Bref, les approximations historiques virent au grand n'importe quoi, franchement, j'ai failli m'étrangler de rire tellement certaines scènes étaient surréalistes ! A croire que le scénariste a complètement craqué... ou a écrit sous l'effet de substances psychotropes... (un peu comme moi pour cette chronique !! )

Encore une fois, le dessin de Manara est toujours aussi beau et élégant et sauve la série d'un ratage complet...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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