Nouvelle livraison mensuelle de Forever Evil et le moins que l'on puisse dire c'est que les défauts de ce crossover perdurent dans le temps. Passons sur l'aspect graphique, toujours aussi irrégulier (mention spéciale pour l'histoire des Lascars qui alterne entre le mauvais et le hideux) pour nous concentrer sur la définition (selon moi, on n'est pas obligé d'être d'accord), donc sur les attentes, d'un bon crossover. D'abord la réunion de personnages qui évoluent habituellement dans des séries différentes, en générale pour affronter une menace exceptionnelle. Vous me direz, c'est la base. En l'occurrence la menace en question est ici incarnée par le Syndicat du Crime, une JLA maléfique, venue d'une terre parallèle. A priori, une bonne idée au départ, surtout placée dans le contexte de leur victoire : en clair, les méchants ont gagné. Ce qui nous amène au deuxième attendu, utiliser des personnages bien connus de manière inhabituelle. Et là le compte n'y est pas. Moi qui m'attendait à voir des méchants sous un angle original (en réaction au bouleversement de la hiérarchie habituelle), je suis, il faut bien le dire, plutôt déçu, jusque là. Certes, Lex Luthor tire son épingle du jeu, nous présentant un visage plus humain qu'à l'accoutumée, nous offrant, au passage, dans ce numéro de septembre, un moment d'émotion au travers de sa relation avec Bizarro, clone raté de Superman (créé par lui), qui lui sert de garde du corps. Et qu'en est-il des alliances contre nature, qui serait pourtant logique dans un tel contexte (du genre Lex et Batman oeuvrant ensemble contre cette menace hors norme) ? Bien sur il reste encore trois numéro, donc réservons notre fiel pour la fin (si fiel il doit y avoir). Enfin, dernier attendu, des back-up stories qui apportent un vrai plus à l'histoire principale. Un fois de plus le compte n'y est pas. Si les Lascars finissent par nous être sympathiques, avec leur pseudo éthique de voleurs, leur place délicate du fait qu'il soient étiquetés méchants, mais rejetant la violence, s'attirant les foudres du Syndicat du Crime, qu'est-ce qu'ils sont mal dessinés ! Quant à Steve Trevor, dans ARGUS (l'équivalent du SHIELD chez DC), il peine toujours à convaincre, souffrant de la comparaison avec son homologue borgne de Marvel (pour ceux qui ne verrait pas de qui je parle, il est black, et incarné par Samuel Jackson dans les films). Il n'y a guère qu'Arkham War qui relève le niveau, à savoir la transposition, circonscrite à Gotham abandonnée par son protecteur taciturne, des événements en cours, même si, une fois n'est pas coutume, l'histoire accuse, ce mois ci, un coup de mou.
Note : 2,5/5
Commenter  J’apprécie         140
Je m'appelle Lex Luthor. Les gens voient beaucoup de choses dans mon nom. Ils me voient comme un génie scientifique (...) Ils me voient comme un requin (...) Ils me voient comme un chef (...) Mais ils ne voient pas l'homme humble. Peu connaissent cette facette de ma personnalité, et ils sont encore moins nombreux à y croire.
-Deathstorm attends ! Ne m'abandonne pas !
-Par tous les diables, Power Ring...supplie l'anneau de t'en faire pousser une paire bien verte.
On peut répandre la lumière de deux façon : être la bougie, ou le miroir qui la reflète.
Peu importe la proie, seule compte la traque.