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Critique de djihane


J'ai toujours voulu découvrir la plume de Jojo Moyes. J'ai eu un coup de coeur pour l'adaptation Avant toi même si je l'avais trouvée profondément triste et après avoir lu Les yeux de Sophie j'y ai retrouvé cette mélancolie que j'ai ressenti dans le film.

L'histoire commence durant la première guerre mondiale, Sophie vit avec sa famille dans une zone envahie par les Allemands. Son mari est sur le front et elle n'a qu'un tableau qu'il a peint d'elle qui lui rappelle l'amour qu'ils ont partagé et qu'ils partagent encore. Une peinture qui va attirer l'attention d'un commandant Allemand qui en tombe amoureux et se met même à admirer la femme qu'il représente. Londres 2006, Liv est propriétaire du tableau Les yeux de Sophie. Elle y tient car il lui a été offert par son défunt mari. Tout bascule dans sa vie quand on veut le lui confisquer pour le rendre à ses « présupposés » vrais propriétaires.

Beaucoup d'oeuvres d'art on été volées par les Allemands lors des deux guerres. Liv devra donc prouver que le tableau offert par son mari ne l'a pas été, faute de quoi il sera restitué aux descendants du peintre. Les yeux de Sophie a une grande importance dans ce roman, le tableau est un personnage principal autour duquel des vies vont être construites parfois détruites ou encore reconstruites. L'art a une place importante également: les enfants de victimes de guerre ne peuvent pas ressusciter leurs morts mais le fait de récupérer certaines oeuvres ayant appartenu à leurs aïeuls peut être source de réconfort. L'auteure souligne toutefois que parfois ces peintures ne veulent être récupérées que pour leurs valeurs financières.

Je dois avouer que la lecture de ce roman m'a troublée. le récit peut paraître décousu, entre les événements qui se passent durant la première guerre mondiale et ceux du présent, des longueurs s'installent et elle m'ont fait décrocher à plusieurs reprises de ma lecture. le récit prend son temps à se mettre en place et quand je commence enfin à apprécier l'histoire, la deuxième partie au présent arrive déjà. Là, encore une fois, j'ai attendu pour que les choses s'installent, nous faisons la connaissance de nouveaux personnages, on suit leur quotidien, on attend que l'élément perturbateur arrive pour que la fiction redémarre.

Parfois, ces 658 pages m'ont paru bien longues. Cela dit, ce que j'ai apprécié dans ce texte c'est le personnage de Sophie et son histoire. Elle m'a touchée en plein coeur, j'avais envie de connaître toute sa vie, même si c'était dur de la voir souffrir. Cette femme au grand coeur, animée par son amour pour son mari Edouard et son art. Elle est pour moi la véritable héroïne de ce roman. Un personnage si fort qu'il va laisser son empreinte, une part de son âme dans le tableau Les yeux de Sophie.

Un personnage si fort qu'il a éclipsé Liv, dans le présent. Je l'ai certes bien aimé mais elle n'avait pas autant de charisme que Sophie. Au début, je l'avais même trouvée un peu fade. J'ai toutefois appris à plus l'apprécier grâce au combat qu'elle mène pour garder le portrait. Ça m'a beaucoup émue parce qu'elle voulait le garder car c'était un cadeau de son mari. Elle a tant perdu dans sa vie et cette peinture personnifiait à elle seule l'espoir et l'amour qu'elle a partagé avec son mari.

Malgré ses quelques longueurs, le temps mis pour que les histoires des deux époques se mettent en place et le fait que le récit peut parfois être décousu, j'ai beaucoup aimé ce roman parce que Sophie a su me toucher en plein coeur. L'histoire ne manque pas d'intérêt, elle télescope le destin de deux femmes qui se battent pour l'amour.


Lien : http://wp.me/p5iIO2-5zK
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