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EAN : 9782811239923
480 pages
Milady (20/10/2017)
4.21/5   683 notes
Résumé :
« J’ai cru que c’était la fin du monde. J’ai cru que rien de bon ne pourrait plus m’arriver. Je ne mangeais plus, je ne sortais plus. Je ne voulais plus voir personne. Mais j’ai survécu. Contre toute attente, j’ai fini par surmonter l’insurmontable et, petit à petit, la vie m’a paru vivable. »
Paris, 1916. Sophie Lefèvre doit prendre soin de sa famille alors que son mari part pour le front. Quand la ville tombe entre les mains de l’armée allemande, au milieu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (131) Voir plus Ajouter une critique
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560 pages de lecture bonheur. Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un bon roman. Un roman digne de ce nom. Il y a une histoire, il y a une écriture fluide, facile, correcte de l'auteur, il y a de la consistance, il y a une intrigue, on vit avec les personnages, il y a de l'amour, de l'amitié, le tout dans un contexte historique… Bref, une lecture plaisir dont on a du mal à se détacher.
L'histoire de Sophie est parfaite. On aimerait en savoir plus. Liv, j'avoue qu'elle m'a parfois tapé sur les nerfs, ne comprenant pas son obsession pour ce tableau. Mais sans cela, où serait l'histoire racontée ?
En dehors de ce petit bémol, je recommande aux lecteurs de romans cette histoire de Jojo Moyes. Elle confirme son talent d'écrivain.
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En 1916, Sophie est revenue dans son village.
Elle tient avec sa soeur Hélène "Le coq rouge", une auberge familale.
Avec son mari Edouard, elle vivait à Paris. Avant son arrestation par les Allemands, Edouard peignait dans l'école de Matisse et avait réalisé avec passion le portrait de Sophie intitulé "Les yeux de Sophie". Pour essayer de faire revenir son mari du camp où il est détenu, Sophie sympathise avec un commandant allemand.
Cette partie du roman est passionnante avec une narration de grande qualité.
Dans la 2ème partie, en 2006, à Londres, Liv vient de perdre son mari, un célèbre jeune architecte qui lui avait offert un tableau en cadeau de mariage et revoilà "Les yeux de Sophie".
Un bureau de recherches d'oeuvres d'art volées veut retrouver le tableau à la demande d'une famille. La rencontre entre un des directeurs du bureau est fortuite et peu crédible mais, passons, c'est un roman. L'imagination et l'invention y sont permises.
Liv recherche intensément l'origine du tableau et retourne sur les lieux où Sophie a vécu.
Je me suis beaucoup moins attachée à la seconde partie car je vivais trop intensément l'ambiance du début.
C'est très personnel, j'ai déjà connu cette mésaventure à plusieurs reprises dans mes lectures.
Pourtant, le tableau qui traverse les années et prend de la valeur constitue un beau lien tout au long du récit.
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Je ne connais pas l'auteure: on m'a prêté ce livre.

Tout a été dit déjà : Jojo Moyes y révèle un réel talent de conteuse.

Sans entrer dans les détails, je dirai que c'est le portrait croisé réussi de deux femmes à deux époques différentes dont les destins sont liés par un mystérieux tableau,«  le portrait de Sophie » épouse adorée par son mari Edouard , un peintre de l'école de Matisse , juste avant la grande guerre.

Quand son mari part sur le front, Sophie revient dans son village natal aider sa soeur Hélène à tenir l'auberge - café familial « Le coq rouge »en zone occupée à Saint- Péronne en 1916 .
Bientôt les allemands dont un certain officier Herr Kommandant certainement cultivé posera des yeux admiratifs sur le portrait.....

Il décide sur le champ de faire de ce café la cantine pour les soldats de son régiment...
Hélène et Sophie composent comme elles le peuvent avec les exigences des occupants , subissant le mépris de leurs concitoyens du village ,leurs médisances, leurs esprits bien- pensants tous persuadés qu'elles auraient pu refuser de nourrir ces ennemis ..
Un siècle plus tard, à Londres , Liv, veuve de David —— célèbre et talentueux architecte décédé brutalement ——propriétaire du tableau : «  le portrait de Sophie » offert par son époux verra sa vie bouleversée , certitudes envolées, son chagrin décupler ....vu le passé tragique du tableau .....



Lu d'une traite ou presque les 568 pages ce savant mélange d'émotions et de découvertes fascinent : la partie historique liée à la grande guerre, la restitution des oeuvres d'art pillées par les allemands ,les recherches , la valeur de l'art selon le point de vue où l'on se place, les comportements humains pendant la guerre, les relations fraternelles et celles entre occupants et occupés, le pouvoir libérateur de l'art et de l'amour absolu, le côté poignant de certains destins ,le ressenti et le vécu de chaque personnage particulièrement bien brossé , personnages entiers, vrais , convaincants jusque dans les détails minutieux ...

Une intrigue menée de main de maître ..

Autant de thèmes universels en un mélange de récits et d'époques formant
un tout attachant, bien écrit entre présent et passé !
Un roman d'amour envoûtant qui traite d'un aspect méconnu de la Première Guerre Mondiale .
Pour les amoureux des belles histoires !


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J'ai avalé cinq-cent-soixante-deux pages, presque sans m'en rendre compte, immergée dans une histoire, qui, écrite par une autre écrivain m'aurait fait lever les yeux au ciel. Oui, mais voilà, c'est Jojo Moyes ... Un talent de conteuse exceptionnel , qui fait qu'elle vous embarque où elle veut , et le temps qu'elle veut.
Cap sur la première guerre mondiale, où Sophie , dans un petit village de la zone occupée, fait, avec sa soeur , vivre l'auberge léguée par ses parents. Elles tentent de nourrir les deux enfants d' Héléne et le frère de quatorze ans pendant que leurs maris sont au front. Les Allemands ont décidé que l'auberge deviendrait leur cantine et les deux soeurs doivent se plier à cela. L'officier allemand qui dirige la région, amateur d'art, tombe amoureux du tableau exposé dans la salle, exécuté par le mari de Sophie qui la représente. Une fixation, une fascination pour ce portrait dangereuse, quelle est la frontière entre le modèle et la toile ?
De nos jours, Liv, veuve d'un architecte, qui possède Les Yeux de Sophie, se le voit réclamé par les héritiers du peintre. Ce tableau fait partie d'une liste d'oeuvres d'art volées pendant la guerre.
Vous l'aurez compris , tous les ingrédients sont réunis pour créer une fantastique histoire romanesque : des histoires d'amour perturbées, des trahisons, des ennemis, les liens familiaux , des enfants à protéger, l'art, et puis l'histoire avec un grand H...
On soupire, on a la larme à l'oeil, on s'attache aux personnages, on tremble un peu, on s'indigne, on re-soupire, on rêve d'être à Londres dans cette maison de verre, on est bien content de vivre ici et maintenant dans un pays en paix, avec sa tisane au tilleul avec du miel parce qu'on a attrapé la crève !
Il me reste encore un Jojo Moyes à lire, j'espère qu'elle en publiera un autre cette année, beaucoup d'autres...
Cinq cent soixante deux pages qui passent comme une lettre à la poste, sans qu'on s'en rende compte...
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J'ai pris un peu de retard dans la rédaction de mes avis de lecture et c'est seulement une semaine après avoir achevé "Les yeux de Sophie" que je m'y mets, et... force est de constater qu'il ne me reste pas grand chose de ma lecture après ce court délai. Y a-t-il meilleur révélateur du plaisir qu'un livre nous a procuré ? Sa capacité à nous transporter et à nous marquer ?

"Les yeux de Sophie" vient rejoindre une liste déjà longue de romans de Jojo Moyes, une auteure que j'apprécie beaucoup pour l'évasion romanesque qu'elle me procure. Il est rare que je n'ai pas passé un bon moment avec l'un de ses romans dans les mains. Et pourtant, "Les yeux de Sophie" font exception à cette règle. Ce pavé poussif a été lent à trouver le chemin de mon attention.

Le principal défaut que j'ai à faire à ce récit basé sur la mémoire de guerre et sur les oeuvres d'art volées pendant les conflits est qu'en aillant voulu aborder à la fois la Première et la Seconde Guerres Mondiales, Jojo Moyes n'a pas réussi à faire de distinction nette entre les deux. Côté description, je mets quiconque au défit de se sentir immergé en 14-18 quand tout est connoté 39-45 ; en découle une impression d'amateurisme et de gloubiboulga qui ne rend pas l'auteure très légitime. Bien que "Les yeux de Sophie" se campe en roman historique, rien n'est approfondi et le drame de chaque scène fictive est exacerbé pour tirer des larmes plus qu'une réelle réflexion.

Le fait que le roman se partage entre époque actuelle et flashbacks incessants aurait pu donner un bon rythme au récit mais là encore, c'est un raté avec une mauvaise découpe des chapitres, trop longs et verbeux.


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Challenge PAVES 2021
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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
Saint-Péronne, octobre 1916

Je rêvais de nourriture. Baguettes croustillantes à la mie d’un blanc virginal, encore fumantes à la sortie du four, et fromage affiné, le coeur coulant vers le rebord de l’assiette. Bols remplis à foison de raisin et de prunes, sombres et odorants, leur parfum emplissant l’air. J’étais sur le point de tendre le bras pour attraper un fruit quand ma soeur m’arrêta.
— Fiche-moi la paix, murmurai-je. J’ai faim.
— Sophie. Réveille-toi.
J’avais déjà le goût du fromage sur la langue. J’allais prendre une bouchée
de reblochon, en étaler sur un gros morceau de ce pain chaud, puis gober un grain de raisin. Je goûtais déjà l’intense saveur sucrée, sentais l’arôme
puissant…
Mais voilà que la main de ma soeur sur mon poignet m’en empêchait. Les
assiettes commencèrent à disparaître, les parfums à se dissiper. J’esquissai un geste dans leur direction, mais les mets s’effacèrent les uns après les autres, telles des bulles de savon qui éclatent.
— Sophie.
— Quoi ?
— Ils ont pris Aurélien !
Je me tournai sur le flanc et cillai à plusieurs reprises. Ma soeur portait un
bonnet de coton, comme moi, pour ne pas prendre froid. Dans la faible
lumière de sa chandelle, je ne vis que son visage blême, ses yeux agrandis par la peur.
— Ils sont avec Aurélien. Dehors.
Dans mon esprit embrumé, les idées se firent plus claires. À l’extérieur, on
entendait des hommes crier ; leurs voix résonnaient dans la cour pavée, et les poules s’agitaient dans le poulailler, poussant des piaillements perçants. Il faisait nuit noire, l’air crépitait sous la menace. Je m’assis dans le lit en tirant sur ma chemise de nuit, puis bataillai pour allumer la bougie sur ma table de chevet.
Dépassant Hélène en trébuchant, j’allai me poster devant la fenêtre et
regardai en contrebas les soldats éclairés par les phares de leur véhicule. Mon frère cadet, les bras serrés autour de la tête, essayait de se protéger des coups de crosse qui s’abattaient sur lui.
— Que se passe-t-il ?
— Ils sont au courant pour le cochon.
— Quoi ?
— M. Suel a dû nous dénoncer. Je les ai entendus crier depuis ma chambre.
Si Aurélien ne leur dit pas où est le cochon, ils l’embarqueront.
— Il ne parlera pas, décrétai-je.
Un hurlement de notre frère nous fit tressaillir. À cet instant, je reconnaissais à peine ma soeur : elle paraissait vingt années de plus que ses
vingt-quatre ans. Je savais que la même peur devait se lire sur mon visage.
Nos pires cauchemars étaient en train de se réaliser.
— Il y a un Kommandant parmi eux. S’ils le trouvent…, chuchota Hélène
dont la voix se brisa sous le coup de la panique. Ils nous arrêteront tous. Tu
sais ce qui s’est passé à Arras. Nous servirons d’exemple. Qu’adviendra-t-il
des enfants ?
Je réfléchis à toute vitesse, le cerveau engourdi par la crainte que mon frère
ne parle. Je m’enveloppai dans un châle et m’approchai de nouveau de la
fenêtre, sur la pointe des pieds, pour risquer un coup d’oeil dans la cour. La
présence d’un Kommandant indiquait que nous n’avions pas seulement affaire à des soldats ivres cherchant à soulager leur frustration en aboyant quelques menaces et en distribuant des coups : nous avions des ennuis. Par son intervention, il nous signifiait que notre crime était pris très au sérieux.
— Ils vont le trouver, Sophie. Ce n’est plus qu’une question de minutes.
Ensuite…
La voix d’Hélène grimpa dans les aigus.
Le vide se fit dans mon esprit. Je fermai les yeux un instant, puis les
rouvris.
— Descends, dis-je. Plaide l’ignorance. Demande-lui ce qu’Aurélien a fait
de mal. Parle-lui, distrais-le. J’ai besoin d’un peu de temps avant qu’ils
entrent dans la maison.
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Va sur la terrasse et regarde le ciel pendant dix minutes en songeant combien nos misérables existences sont futiles et dépourvues de sens. Rappelle-toi que notre petite planète finira probablement engloutie par un trou noir, si bien qu'au bout du compte toute cette histoire n'aura aucune importance.
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Saint- Péronne, octobre 1916.

«  Je rêvais de nourriture . Baguettes croustillantes à la mie d’un blanc virginal, encore fumantes à la sortie du four, et fromage affiné, le cœur coulant vers le rebord de l’assiette .
Bols remplis à foison de raisin et de prunes , sombres et odorants, leur parfum emplissant l’air ... »
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Elle ne peut pas lui avouer que ce n’est que la moitié de l’explication. Voici une vérité que personne ne vous dit quand vous perdez votre mari : de même que, épuisée, vous passerez votre temps à dormir, ou qu’un jour vous ne voudrez tout simplement pas ouvrir les yeux parce que survivre à une nouvelle journée vous paraîtra un effort herculéen, vous ne pourrez pas vous empêcher de haïr vos amis. Chaque fois qu’une connaissance se présentera à votre porte ou traversera la rue pour vous serrer dans ses bras et vous dire qu’elle est tellement, si affreusement désolée, vous la regarderez, ainsi que son époux et ses minuscules enfants, et la férocité de votre jalousie vous surprendra. Comment se fait-il qu’ils vivent et que David soit mort ? Pourquoi Richard, si ennuyeux et commun, avec ses amis de la City, ses week-ends de golf et son manque total d’intérêt pour quoi que ce soit d’extérieur à son univers étriqué et complaisant, a-t-il eu le droit de vivre quand David, brillant, aimant, généreux et passionné, a dû mourir ?
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Peu de clients interrompent leur conversation en présence des serveurs, (…). Un tablier vous donne des super pouvoirs. Celui de l'invisibilité en tout cas.
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