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Citations sur La rafle du Vél d'Hiv : Paris, juillet 1942 (9)

Le chef du cabinet civil du maréchal Pétain, le très catholique et probe André Lavagne, note à la date du 23 juillet 1942 dans son journal : "les juifs seront envoyés en Pologne avec des vivres pour 17 jours, 50 par wagon plombé, sans eau. Les Allemands verront, à l'arrivé, qui reste de vivant."
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Et l'on ignore généralement que jamais Vichy n'abandonnera plus de juifs français à l occupant que le 16 juillet 1942 !
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En face du Vélodrome se trouve une épicerie. Plusieurs mères, qui n'ont rien depuis le matin pour nourrir leurs enfants, s'en rendent compte, se massent devant l'entrée, protestent. Les gardes chargés de la surveillance du Vel d'Hiv refusent de les laisser sortir, menacent de sévir. Mais ils sont fébriles, peut-être taraudés par la mauvaise conscience, et finissent par céder, sous l'assaut. Les femmes se précipitent dans le magasin acheter du lait, de l'eau en bouteille. Débordés, les gendarmes laissent faire. Profitant de la cohue, le jeune Lazare réussit à déguerpir sans attirer l'attention. Il court, retire son étoile jaune, qui ne tenait plus qu'à un fil, puis se dirige d'un pas tranquille vers la station de métro Grenelle. Il est sauvé.
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Ni en Belgique, ni aux Pays-Bas, ni même en Allemagne, on a composé de tels convois, comprenant une majorité d'enfants maltraités et séparés de leurs parents depuis des semaines. Une telle monstruosité est sans précédent.
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Le gouvernement français, établi à Vichy sous l’autorité du maréchal Pétain et de Pierre Laval, avait accepté de livrer des milliers de familles juives à la machine exterminatrice nazie.
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Au 36, rue Monge (Paris 5e), la concierge, Mme Chevallier, 72 ans, est tout aussi vigilante. Le 11 août 1942, la vieille dame sort de sa loge pour héler, dans la rue, le premier policier qu'elle aperçoit, un gardien en tenue. Elle lui signale qu'une juive polonaise a pénétré dans l'immeuble. L'agent appelle le central. Deux gardiens en civil du 5e se rendent sur place [...].
La concierge les accompagne ; ayant un double de la clé, elle ouvre la porte du logement. A l'intérieur, les policiers tombent sur Frajda Bialer, 34 ans. La scène est terrible. La jeune femme tente de fuir ; Liévin se lance à sa poursuite. Elle chute, se blesse ; son visage est tuméfié par les coups. Dix jours plus tard, elle sera déportées à Auschwitz, d'où elle n'est pas revenue.

Chapitre 7 - La rafle après la rafle
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Ce même jour, 17 juillet 1942. un convoi de juifs hollandais est arrivé à Auschwitz. Heinrich Himmler est sur place. Il visite le complexe d'Auschwitz-Birkenau. C'est un grand jour. On le prend en photo. Les chambres à gaz sont prêtes à fonctionner. Les fours crématoires sont en cours de construction. Himmler assiste, silencieux, au gazage des déportés hollandais. Le soir, vidant quelques verres de vin, l'invité d'honneur, transfiguré, paraît transporté de bonheur. La "prophétie" du Führer peut s'accomplir.

Chapitre 5 - 17 juillet 1942. la déroute
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Ainsi, au bout du compte, près d'un "adulte" sur deux visés par la grande rafle a été exterminé. Ce bilan, énorme, confirme à quel point les juifs étrangers les plus "indésirables" et vulnérables, apatrides, immigrés polonais, réfugiés allemands, etc. furent, en France, les principales victimes de la "solution finale".
Quant à la survie de ceux qui évitèrent la déportation, elle ne correspond que rarement à la vision édifiante de la fuite en zone sud, du petit coin de campagne et des gestes de solidarité. A Paris, elle prit aussi cet aspect doublement méconnu de la corruption policière et de la protection légale en faveur des ouvriers "fourreurs pour l'Armée allemande".
L'histoire à hauteur d'homme et de femme que nous avons tâché d'écrire dans ces pages révèle, ainsi, un passé bien éloigné de certaines simplifications ou falsifications dans l'air du temps.

Chapitre 8 - La rafle
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C'est dans l'angoisse et un terrible inconfort que les victimes du 16 juillet 1942 ont passé leur première nuit, sur les sièges et les marchés bétonnées du Vel d'Hiv' ou sur la paille de Drancy. Les policiers les ayant arrêtées ont, eux, retrouvé la quiétude de leur foyer, mais il est peu probable qu'ils aient été nombreux à dormir du sommeil du juste. "Je rentre bouleversé [...] Je revois sans cesse cet enfant qui pleure, qui crie et qui s'accroche aux vêtements de sa mère", confiera à l'hebdomadaire sensationnaliste 'Le Nouveau Candide' (22 mai 1967) l'inspecteur Petitjean, [...] évoquant "le plus grand drame de conscience de [s]a carrière".

Chapitre 5 - Le 17 juillet, la déroute
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