Approchez, Mesdames et Messieurs ! Venez suivre les aventures de ces trois pieds nickelés suédois.
A tout Seigneur, tout honneur ! Applaudissez notre bon pasteur ! Bon Dieu, ne soyez pas aussi surpris parce que le représentant de Dieu est une femme ! Vous n'en croyez pas vos yeux ? Pas grave ! Elle, elle ne croit pas en Lui !
Et voici que s'avance le réceptionniste ! Il s'appelle… Il s'appelle… On s'en fout de son nom ridicule !
Et maintenant, faites trembler la terre sous vos applaudissements car voici Dédé ! Dédé le meurtrier ! Aucun bras ! Aucune jambe ne saurait lui résister !
Imaginez une jeune femme, pasteur de son état chassée de son église pour s'être réjouie en chaire de vérité de la mort de son père, le pasteur qui l'avait précédée dans sa paroisse. Supposez qu'elle rencontre un réceptionniste d'un hôtel miteux qui fut quelques temps auparavant un bordel. Pensez que ce réceptionniste porte en lui la haine de ses aïeux, un grand-père qui dilapida sa fortune en refusant de voir que le monde changeait, un père qui l'a abandonné à l'âge de deux ans et dont le principal amour se nomme « alcool ». Tentez de voir à quoi ressemble Dédé, 56 ans, une carrure de taureau et un cerveau de petit-pois, ne souffrant ni la contradiction ni les mots trop compliqués (cela a tendance à le mettre en colère).
Supposons que les deux premiers décident de monter une affaire juteuse en se servant de la réputation et des aptitudes du troisième. Comment ? Hé bien, c'est simple : vous en voulez à quelqu'un de particulier ? Dédé peut s'en charger ! Un bras cassé ? Les deux ? Un tibia ? C'est comme vous voulez ! C'est vous qui payez…
Critique :
Vu certains très mauvais commentaires que j'ai lus à propos de cet ouvrage, ce livre qui m'avait été offert a trainé durant un an avant que je ne me décide à l'ouvrir parce que, bien qu'amateur de polars, j'étais quelque peu écoeuré par les descriptions très anatomiquement détaillées de souffrances infligées dans des romans dont les auteurs s'imaginent que plus ils détaillent les horreurs subies par les victimes, plus les lecteurs seront intéressés. J'avais donc besoin d'un peu d'humour et presque à regrets, j'ai entrepris la lecture de «
L'assassin qui rêvait d'une place au paradis ». J'ai tout de suite apprécié l'humour décalé de
Jonas Jonasson. J'étais curieux de découvrir comment cette fine équipe allait s'en tirer… Et je ne l'ai pas regretté.