AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Laurence Mennerich (Traducteur)
EAN : 9782258193475
456 pages
Presses de la Cité (07/10/2021)
3.5/5   259 notes
Résumé :
« Vous souhaitez venger un affront sans vous salir les mains ? Nous avons la solution ! Des milliers de clients satisfaits dans le monde entier. »
Tout le monde a ses petites rancunes, rien de plus humain. Mais pour passer à l’acte sans prendre de risques inconsidérés, mieux vaut faire appel à un professionnel expérimenté et discret.
Hugo Hamelin a une idée visionnaire : créer une société de vengeance à la carte, un service sur mesure destiné à laver a... >Voir plus
Que lire après Douce, douce vengeanceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (53) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 259 notes
La vengeance est un plat qui se mange froid et, qui n'a pas rêvé un jour, de se venger et de nuire à une autre personne ou à un groupe dans le but de punir ou d'obtenir réparation d'un acte considéré comme offensant. Voilà le thème de cette comédie facétieuse et déjantée.
J'ai été un peu déroutée par les premiers chapitres situés dans la savane africaine où nous faisons connaissance avec Ole Mbatian, un homme-médecine qui souffre de ne pas avoir de fils mais je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer bien longtemps car bien vite, nous nous retrouvons à plus de 10 000 kilomètres au nord du territoire Massaï, dans la banlieue de la capitale suédoise.
Hugo Hamlin, publicitaire de renommée internationale, pense à « changer de voie avant de se faire doubler ». Suite à des différends avec son voisin, une idée visionnaire germe dans son cerveau au cours d'une soirée festive : la vengeance. La vengeance, un produit. La vengeance, une idée commerciale. Créer une société de vengeance à la carte, destinée à laver camouflets, coups bas et autres vexations. En temps qu'as du packaging pour toutes sortes de produits, pourquoi pas la vengeance, se dit-il ? La Vengeance est douce SA naît ainsi et Hugo planche sur son pitch « Vous souhaitez venger un affront sans vous salir les mains ? Nous avons la solution ! Des milliers de clients satisfaits dans le monde entier. »
Jenny, jeune femme ingénue abandonnée par son époux, et Kevin, cet orphelin que le père a voulu jeter en pâture aux lions au Kenya mais revenu sain et sauf partagent une même envie de vengeance, le mari de l'une et le père de l'autre se révélant être le même personnage, un certain Victor, marchand d'art cynique et sans scrupules. Pensant que cet homme méritait d'être tourmenté comme il tourmentait les autres, en découvrant l'enseigne La vengeance est douce SA, tous deux décident d'entrer dans la boutique…
Il convient d'ajouter Ole Mbatian, l'homme-médecine, redoutable guerrier massaï à ses heures en quête de celui qu'il nomme son fils qui, après avoir quitté son village du Masai Mara se retrouve lui aussi sur le sol suédois vêtu de son shúkà, va lui aussi coopérer avec Hugo, Jenny, Kevin pour peaufiner cette douce vengeance qui se révélera plus ardue que prévu à mettre en place : cette rencontre plutôt atypique et hautement improbable va réjouir le lecteur !
Mais le personnage central de ce roman suédois est sans doute Irma Stern, cette peintre sud-africaine, associée au mouvement des expressionnistes allemands et qui est l'une des premières artistes sud-africaines contemporaines à insérer dans ses peintures les habitants noirs d'Afrique du Sud.
L'association de ces personnages, hautement aléatoire, certains touchants, sympathiques et attachants, d'autres très désagréables et détestables, tous savamment analysés psychologiquement, crée un univers des plus loufoque qui réserve des surprises nombreuses et imprévues. Les dialogues sont particulièrement réussis et hilarants et pleins de bon sens.
Douce, douce vengeance de cet auteur suédois Jonas Jonasson, que je qualifierais de fou, tant ses comédies sont déjantées, est une comédie désopilante très contemporaine qui nous fait voyager de la Suède au Kenya, qui tourne en ridicule le comportement humain et certains maux de notre société tout en livrant des éléments très intéressants sur l'art et le colonialisme.
Entre appât du gain, choc des cultures, haine de l'autre et amour de l'art, ce roman sociétal plein d'humour et de cynisme dans lequel Jonas Jonasson tourne tout en dérision, appelle à réflexion sur de nombreux sujets et notamment sur l'évolution de notre société et la montée des extrêmes.
Si vous avez aimé le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ou L'assassin qui rêvait d'une place au paradis, nul doute que vous serez conquis à nouveau par Douce, douce vengeance : truculent, succulent et intelligent !
Un très bon moment de lecture sans prise de tête !

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          1102
Un commerce comme on n'en verra sans doute jamais, celui de la vengeance, de la douce et subtile vengeance destinée à rendre service à qui désire que justice soit faite dans ce monde de sempiternels conflits, des héros improbables parce séparés au départ de quelques milliers de kilomètres, et que tout oppose, ou presque, un guerrier massai venant parcourir le vaste monde et fouler pour quelque temps le sol suédois, ce qui peut également paraître hautement improbable, dans un récit encore plus improbable. C'est bien là le genre de situations qu'affectionne Jonas Jonasson pour notre plus grand plaisir.

Méchanceté, égoïsme, mercantilisme, appât du gain, racisme, Vengeance, quelques thèmes bien exploités dans le roman, qui côtoient la naïveté, le pacifisme, et par contraste, donnent un magnifique relief à ce récit.

L'écrivain nous abreuvera de répliques comiques à souhait, d'humour noir bien croustillant qui mettront le lecteur à l'affût tout au long de l'histoire.

On y verra également une belle critique de notre société de consommation poussée jusqu'au désir de confort de l'élite Massai.

Un récit fluide que j'ai avalé comme du petit lait, savourant chaque page avec le sourire aux lèvres, et avec un peu de vague à l'âme en refermant cette pépite.

A lire absolument si on aime l'humour et que l'on veut passer de bons moments de lecture.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
Commenter  J’apprécie          740
Le ton est familier dès les premières pages, le style de Jonas Jonasson se reconnait immédiatement, même si le décor planté au départ est dépaysant : la savane africaine ! Mais l'auteur nous a depuis longtemps accoutumé à des déplacements transplanétaires tous azimuts.

Nous découvrons en premier lieu un homme-médecine et sa galerie d'ancêtres. Beaucoup d'humour déjà dans ces portraits, où la naïveté le dispute à l'intelligence.

Partons en Suède où nous ferons ensuite connaissance avec un marchand d'art et son employé aussi cupide que stupide, qui se retrouve père malgré lui d'un enfant métis : les arguments de la mère pour qu'il convienne de sa paternité sont suffisamment pesants pour couper court à toute tentative de négociation. Il ne peut échapper à la charge d'accompagner le parcours de l'adolescent jusqu'à l'âge adulte. Ce qu'il fera avec toute la petitesse dont il est capable.

Le dernier personnage de ce triptyque est un créateur, qui fonde une entreprise, dont le but est de régler les conflits entre voisins, amis, ou au sein des familles…

La présentation des personnages est longue mais jamais ennuyeuse tant la dérision et les traits d'humour rendent la lecture réjouissante.

Mais bien entendu on attend le moment où tout ce petit monde se rencontrera pour le meilleur et pour le pire !

Opus qui ne se démarque pas par rapport aux précédents pour le ton et l'humour. L'auteur nous a accoutumé à voyager à travers le monde, ici les allers et retours se limitent au vols Kénya-Suède, mais avec toujours autant de verve !

Merci à Netgalley et aux éditions Presses de la cité.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          700
On sait que la vengeance est un plat qui se mange froid ...
Prenez un marchand d'art cynique et égoïste, ajoutez une épouse non aimée dont il a divorcé, un fils adoptif dont il ne veut pas, une peintre expressioniste, une tentative de meurtre, un guerrier massaï, un gamin tombé du ciel, un génie de la pub devenu directeur d'une société de vengeance, une chèvre, un peu de médecine, et un "perro que esta bajo la mesa" ...
ET, un inspecteur de police à deux doigts de la retraite, ( lequel a du mal à comprendre comment tout ça se recoupe)
[ Vous aussi ? C'est normal, détendez vous...].
Remuez , ajoutez une pincée de "dinguerie" et d'humour farfelu. Secouez-moi tout ça ...
C'est bon, vous avez tous les ingrédients pour une Douce, douce vengeance...
Commenter  J’apprécie          572
Loufoque.... le genre de livre surprenant, déroutant, à se demander ce que l'auteur a fumé !
Je voulais un livre pas prise de tête, tranquille, voire drôle. Honnêtement il remplit son office.
Je ne résiste pas à vous faire un résumé : mettez un marchand d'art Suédois salaud fini, un homme-médecine Masaï qui vit au Kenya, un ex publicitaire reconverti dans la vengeance. Ajoutez un jeune couple. Une chèvre (j'aime bien la chèvre !). Un flic proche de la retraite. Et surtout, surtout n'oubliez pas un tableau de maître et le Kaviar Kalles (mon mari va régulièrement chez Ikea pour refaire son stock !).... Secouez, laissez prendre et savourez, vous êtes dans "Douce, douce vengeance"....
.
Franchement si j'ai passé du bon temps dans ce livre, pour autant je sais qu'il sera oublié.... Sauf peut-être un point essentiel : j'ai découvert grâce à ce roman Irma Stern, peintre sud-africaine de la 1e moitié du 20e siècle, que je ne connaissais pas.
Merci internet : petit surf sur sa vie et son oeuvre.... et découverte qui m'a ravie !
Si j'oublie de livre, aucun regret : j'ai passé un bon moment en sa compagnie, et j'ai découvert Irma Stern !
Commenter  J’apprécie          364

Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Pour des raisons logistiques et politiques, Mombasa fut intégrée à l’Afrique orientale britannique, le tout devenant la colonie et le protectorat du Kenya. Sans consulter la population locale qui n’était de toute façon qu’un ramassis d’ingrats. Au lieu de voir le potentiel de l’agriculture, les locaux organisèrent des protestations contre la mainmise britannique sur Mombasa et les hauts plateaux kényans. Les propriétaires originels des terres s’étaient vus installer dans des huttes toutes neuves en pleine brousse et offrir du travail dans les plantations des colons blancs, pourtant ils n’étaient toujours pas satisfaits. Certes, ils percevaient un salaire dérisoire. Mais quels frais avait-on quand on vivait dans une hutte ?
Commenter  J’apprécie          330
À Londres, certains commençaient à dire tout haut qu’ils ne trouvaient pas normal que l’empire s’empare de territoires à l’autre bout du monde et réduise quasiment en esclavage leurs occupants. Selon d’autres, cet engouement pour les nègres n’était qu’une forme de communisme primaire, mais le débat s’enracina dans l’opinion populaire. Un jour, les Britanniques furent contraints de laisser les Kényans se débrouiller tout seuls. Le 12 décembre 1963, le pays - Mombasa incluse – retrouva son indépendance.
Commenter  J’apprécie          290
Ah, le grand homme médecine au couteau émoussé. Tu es venu couper ce qui tient encore ?
Vingt ans après il boudait toujours.

-Non pour te demander d'être mon chauffeur en échange d'une vache.
Pareil paiement en nature ne se refusait pas quand on travaillait dans une station service.
-Où veux-tu aller ?
- En Suède.
Hector vit la vache s'envoler.
-Connais pas. Ca risque d'être de l'autre côté du lac, encore plus loin que le Kilimandjaro.
Commenter  J’apprécie          240
Jusqu'à très récemment, il dirigeait une entreprise fondée sur une idée brillante : convertir en espèces sonnantes et trébuchantes le désir des gens de se nuire mutuellement. Cent pour cent d'entre subissaient une injustice à un moment ou un autre. Cinquante pour cent souhaitaient obtenir réparation. Dix pour cent avaient les moyens de payer. Si seulement 1 % sautait le pas, La Vengeance est douce SA aurait des perspectives d'avenir plus que douces.
Commenter  J’apprécie          200
Curieux, le conseiller décida de commencer par le jeune homme. Il cherchait donc un emploi de guerrier massaï ? Nul besoin de consulter la base de données pour répondre que l’offre était limitée. Pouvait-il envisager autre chose ? Chauffeur de taxi par exemple ?
Commenter  J’apprécie          220

Videos de Jonas Jonasson (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jonas Jonasson
Tout le monde a ses petites rancunes, rien de plus humain. Mais pour passer à l'acte sans prendre de risques inconsidérés, mieux vaut faire appel à un professionnel expérimenté et discret. Hugo Hamelin a une idée visionnaire : créer une société de vengeance à la carte, un service sur mesure destiné à laver affronts, camouflets, coups bas et autres vexations. Rien ne prédestinait pourtant Hugo à croiser la route d'un marchand d'art cynique et sans scrupule, d'une jeune ingénue moins oie blanche qu'il n'y paraît, d'un orphelin jeté en pâture aux lions, ou d'un homme-médecine kenyan qui se double d'un guerrier massaï. Sans compter la peintre expressionniste Irma Stern ! Si le business s'annonce lucratif, il risque aussi d'être plus délicat que prévu…
Entre appât du gain, choc des cultures, amour de l'art et haine de son prochain, une comédie facétieuse et déjantée, comme le truculent Jonas Jonasson en a le secret !
https://www.lisez.com/livre-grand-format/douce-douce-vengeance/9782258193475
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (599) Voir plus



Quiz Voir plus

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

En quelle année ce premier roman de Jonas Jonasson a-t-il été édité en France ?

2009
2010
2011

10 questions
552 lecteurs ont répondu
Thème : Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas JonassonCréer un quiz sur ce livre

{* *}