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Citations sur La Roue du Temps, Tome 2 : L'Oeil du Monde (11)

Il finit par dire : " De quoi parlais-tu si longuement avec Ila ? Quand tu ne dansais pas avec ce gars aux jambes de faucheux, tu lui parlais à elle comme si c'était une espèce de secret.
− Ila me donnait des conseils sur ce qu'il fallait faire pour être femme", répondit distraitement Egwene. Il se mit à rire et elle lui jeta un regard voilé, gros de danger, dont il ne s'aperçut pas.
" Des conseils ! Personne ne nous dit comment être des hommes. On l'est, voilà tout.
− Et voilà probablement pourquoi, rétorqua Egwene, vous vous en tirez si mal."
Là-bas, en avant, Elyas éclata d'un petit rire crépitant et moqueur.
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Même les crétins disent parfois des choses intelligentes.
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Un autre exode avait commencé en même temps, par la Porte du Roi qui s'ouvrait sur la route de Fal Moran. Des charrettes et des chariots, des gens à cheval et des gens à pieds conduisaient leurs troupeaux, portant des enfants sur leur dos, leur mines aussi longue que les ombres matinales. La répugnance à quitter leur foyer, peut-être pour toujours, ralentissait leur pas, cependant la peur de ce qui approchait les aiguillonnait, si bien qu'ils avançaient par à-coups, traînant les pieds puis se mettant à courir pendant une douzaine d'enjambées pour recommencer, encore une fois, à lambiner dans la poussière. Quelques-uns s'arrêtèrent hors de la ville pour regarder la file en armure des soldats qui ondulait dans la forêt. L'espoir s'épanouissait dans quelques yeux, et des prières étaient murmurées, des prières pour les soldats, des prières pour eux-mêmes, avant qu'ils se retournent vers le sud et reprennent leur cheminement pénible.
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C'est une course sans fin... Fuir tout le temps, avoir peur en permanence...
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Il y a une forme de beauté dans la simplicité poussée à l'extrême-l'équivalent d'une fleur solitaire qui pousse au milieu des rochers.
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Experte dans l'art de changer de sujet, de tendre des pièges verbeaux et d'ignorer les cris de ses interlocuteurs, Moiraine était en quelque sorte une citadelle imprenable.
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Quand on ne la contrôle pas, la peur devient vite une ennemie mortelle.
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Bien des batailles ont été perdues par manque d'information sur les plans de l'ennemi...
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Pour lui, Moiraine était une main d'acier dans un gant de velours. Cent fois plus dure que sa collègue, Elaida avait dû perdre le gant depuis bien longtemps...
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Une gorge s'éclaircit derrière lui et il s'avisa soudain qu'il n'était pas seul. Prêt à s'excuser de son impolitesse, il se retourna. Il avait l'habitude d'être plus grand que tous les gens qu'il rencontrait mais, cette fois-ci, ses yeux montèrent, montèrent, montèrent et sa bouche s'ouvrit de stupeur. Alors il en arriva à la tête qui effleurait quasiment le plafond haut de trois mètres. Un nez aussi large que la figure, si vaste que c'était plutôt un mufle qu'un nez. Des sourcils qui pendaient comme des queues, encadrant des yeux clairs aussi larges que des soucoupes. Des oreilles qui s'amincissait en fer de lance et pointaient à la façon d'une huppe à travers une crinière noire ébouriffée. Trolloc ! Un cri strident lui échappa et il essaya de reculer en dégainant son épée. Ses pieds s'emmêlèrent et, en fait, il se retrouva donc assis rudement sur son séant.
"J'aimerai assez que vous autres humains ne réagissiez pas de cette façon", prononça une voix de basse avec des résonances de grosse caisse. Les oreilles huppées s'agitèrent violemment et la voix devint triste. "Combien peu vous êtes à vous souvenir de nous. C'est notre faute, je suppose. Les nôtres ne sont pas allés en foule parmi les hommes depuis que l'Ombre est tombée sur les Voies. Il y a bien ... oh, six générations maintenant. Juste après les Guerres trolloques, c'était." La tête hirsute se secoua et lâcha un soupir qui aurait fait honneur à un taureau. "Trop long, trop long, et un nombre si restreint pour voyager et voir, autant dire personne."
Rand resta assis une minute, bouche bée, à contempler l'apparition en bottes montant au genou, larges du bout, portant une tunique bleu foncé boutonnée du cou à la taille, d'où elle s'évasait jusqu'au sommet de ces bottes comme un kilt, par dessus un pantalon bouffant. Dans une main était un livre, minuscule par comparaison, avec un doigt trois fois plus gros qu'un doigt ordinaire marquant la page.
"Je croyait que vous étiez...", commença-t-il, puis il se reprit. "Qu'est-ce que..." Cela ne valait pas mieux. Il se leva et tendit une main pas rassurée. "Mon nom est Rand al'Thor."
Sa main disparut dans une main de la taille d'un jambon ; ce qui fut accompagné d'une révérence cérémonieuse. "Loial, fils d'Arent fils de Halan. Votre nom chante dans mes oreilles, Rand al'Thor".
Rand eut l'impression que c'était une salutation rituelle. Il s'inclina à ton tour dans une révérence. "Votre nom chante dans mes oreilles, Loial, fils d'Arent... euh... fils de Halan."
Tout cela était un peu irréel. Il ne savait toujours pas ce qu'était Loial. L'étreinte des énormes doigts fut d'une surprenante douceur, mais il éprouva néanmoins du soulagement quand il récupéra sa main intacte.
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