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Critique de Manetheren


Lorsque La Roue du Temps a traversé l'Océan Atlantique pour arriver sur nos Rivages (l'éditeur), ce dernier a cru malin (sûrement lucratif) de couper chaque volume en deux tomes. D'où ce fabuleux tome 2 : l'Oeil du Monde, deuxième partie du premier volume original. La forme me pose quelques soucis mais le fond propose une excellente conclusion à ce tome introductif.

Ayant réussi à s'arracher à Shadar Logoth, là où attend l'Ombre, le groupe est désormais éparpillé à travers l'Andor. Perrin et Egwene rencontrent Elyas Machera et les Rétameurs et se confrontent aux Blancs Manteaux. Ces derniers ne sont pas les dangereux personnages que la série adaptera par la suite. Au contraire, on est sur une bonne dose de fragilité ici. Moiraine, Lan et Nynaeve font de leur mieux pour retrouver le reste du groupe. de leur côté, Rand et Mat courent à travers champs et villages, esquivent les Amis du Ténébreux et autres réjouissances.

Ce tome 2 poursuit le travail du précédent en approfondissant un peu plus l'Univers de la Roue du Temps. On introduit des personnages secondaires d'importance (Byar, Bornhald, Tallanvor, Gareth Bryne, Ingtar en autres) et des personnages de premier plan pour la suite comme Elayne, Gawyn, Elaida, Morgase ou bien sûr notre fan-favorite, Loial, fils d'Arent fils d'Halan.
Robert Jordan pose les fondements de son récit : la mythologie (le Ténébreux et les Réprouvés, le Cor de Valère, un tissage comme le Malefeu, le Cuendillar), la géographie (Les Voies, Caemlyn, les Sept Tours de Malkier, les Steddings), la géopolitique (la guerre civile entre Rouges et Blancs à Caemlyn, l'influence des Aes Sedai, les Faux Dragons, la méfiance mutuelle des Royaumes des Marches). Et je ne cite qu'une fraction infime de ce que Robert Jordan propose dans ce tome.

Il est capable de nous plonger dans un affrontement sauvage entre Blancs Manteaux, des Loups et Perrin, et ensuite, de décrire l'atmosphère oppressante d'un village perdu d'Andor où délation et cupidité règnent. Il peut nous proposer des pures scènes d'action et de très longues descriptions à la Jordan.

Je suis émerveillé par la qualité et par la puissance de l'histoire, même après toutes ces années et ces nombreuses relectures.

Cette seconde partie n'est pas tout de même pas exempt de défauts : le récit patine un peu avant l'arrivée à Caemlyn, le personnage de Loial est trop souvent utilisé pour expliquer des choses, la fin est un poil vite expédiée. A chaque relecture, je me dis que dès que l'équipe sort des Voies, tout va trop vite. le Shienar, ça va trop vite, la traversée de la Grande Dévastation aussi, l'Oeil du Monde, l'affrontement final on n'en parle pas. Par contre, une édition Rivages / France Loisirs, par Arlette Rosenblum, truffée d'erreurs, d'incohérences, vivement que je me prenne la nouvelle édition Bragelonne.

Dans l'ensemble, un tome 1.2 de bonne facture. J'y ai retrouvé l'essence de la Roue du Temps. Bon par contre, va falloir lire plus vite parce qu'au rythme d'un demi volume par an, on n'est pas sortis du sable.
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