Ne pas pouvoir contrôler les choses importantes dans sa vie… ça fait peur.
Ne sois jamais désolée d'être une mère qui aime tellement ses filles qu'elle sacrifierait tout pour elles.
Chacune de ses décisions sert notre intérêt... ou ce qu'elle croit être notre intérêt. Elle a peut-être fait quelques erreurs, mais je n'ai jamais douté de son amour pour moi.
Nous sommes pareils. Deux faces d'une même pièce.
(…) son absence est une vipère qui ondule en moi, qui répand son poison dans mon corps.
(en parlant de son amoureux).
- Cassian !
Une main en visière devant les yeux, je le regarde.
- Merci. Je suis contente qu'on soit... amis.
J'insiste sur le moi "amis", que j'emploie délibérément pour faire passer le message.
Sa bouche s'ourle lentement dans un sourire.
- Je n'ai jamais voulu être ton ami, Jacinda.
Tu as quelque chose de spécial...Tu es la seule personne qui compte pour moi, là-bas, la seule personne un tant soit peu intéressante.
[...]
Le poing serré, je frappe sa poitrine musclée, déchaînant contre lui toute ma frustration, tout mon chagrin.
Il ne bouge pas. Je le frappe à nouveau. Toujours rien. Il encaisse.En gardant ses yeux d'un noir impénétrable rivés sur moi. Avec un cri étranglé, je le frappe encore et encore. Mes coups atterrissent sur toutes les parties de son corps à ma portée. Ma vue se brouille et je m'aperçois que je pleure.
J'enrage d'autant plus. Craquer devant Cassian, perdre le contrôle, succomber à la faiblesse et qu'il en soit témoin...
-Jacinda, dit-il.
Puis il le répète, plus fort, parce que je n'arrête pas, je ne peux pas empêcher mes poings de s'abattre sur le mur solide qui le constitue.
-Ca suffit !
Il me retient. Je suppose qu'il aurait pu le faire depuis le début, mais à présent il le fait pour de bon. Il m'attire contre lui, plus pour m'immobiliser que me réconforter, et referme ses deux bras autour de moi.
C'est déconcertant d'être si près de lui, plaquée contre son torse. Nos souffles s'échappent au même rythme.
Je recule la tête pour regarder son visage. Et je le vois sous un jour nouveau.
Il ne me regarde plus de l'extérieur. J'ai l'impression qu'il voit à l'intérieur de moi avec ses perçants. Qu'il m'accepte telle que je suis.
- Très bien. Rentre chez toi. Fuis-moi, Jacinda. Mais ça ne changera rien. Tu ne m'oublieras pas.
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Sauve-toi avec moi.
- Sauf que tu ne l'aimeras jamais. Pas comme tu m'aimes moi. Que ce soit bien ou mal, c'est la vérité. Ce sera toujours ainsi.