Citations sur Couleur de peau : miel, tome 2 (22)
- Si tu es mon ami, tu me dis pourquoi les mamans s'envolent un jour … Pour ne plus revenir ?
- Je suis ton ami, petit, et je te promets que les mamans ne s'envolent pas pour toujours... Tu ne le vois pas forcément, mais elles sont près de leurs enfants et veillent sur eux sans qu'ils le sachent...
J’appréciais de plus en plus les moments de solitude.
Ma mère me dit qu'elle avait perdu son premier enfant à la naissance, et que dans son cœur, elle m'avait donné la place de cet enfant. Pour elle, j'avais ma place dans cette famille, exactement du même titre que tous les autres.
Je savais que j'avais ma place dans la famille... Mais je ne savais pas que j'en avais une aussi dans son cœur.
Mon corps se souvenait qu'il aimait cette chaleur humaine. Certains corps s'en souvenaient même tellement bien qu'ils ne parvenaient plus à s'en passer.
Je n'étais donc pas une pomme pourrie dans un seau de pommes mûres. J'étais une pomme tout à fait normale. Seulement, je ne venais pas du même pommier. J'étais une pomme différente qui aurait tant voulu ressembler aux autres pommes du panier.
"Nos adoptions ne se terminent pas le jour où nous sommes recueillis. Ce n'est que le début de notre itinéraire d'adopté. Nous avançons à tâtons, dans l'obscurité sans savoir où nous allons. Le soutien et l'amour des parents est essentiel...
J'ai été abandonné, mais je m'en fous, car mes nouveaux parents m'aiment très fort."
Ma mère me dit qu'elle avait perdu son premier enfant à la naissance, et que dans son cœur, elle m'avait donné la place de cet enfant. Pour elle, j'avais ma place dans cette famille, exactement du même titre que tous les autres.
Je savais que j'avais ma place dans la famille... Mais je ne savais pas que j'en avais une aussi dans son cœur.
Et quand quelqu’un me demandera de quelle origine je suis, je lui répondrai que je viens d’une contée où on y cultive du miel au goût sucré, mais aussi au goût salé.
Je me sentais un peu étranger où que j'aille.
Cependant, je m'étais fait une raison, et ça ne m'empêchait pas d'être un garçon presque comme tous les autres.
Mais il y avait toujours un petit malin pour me rappeler que j'étais différent.
- Hé, CHINETOQUE !
Aujourd'hui à 42 ans, ma valise est déjà bien pleine...Je suis l'enfant, je suis l'adolescent, je suis l'adulte, je suis toutes ces personnes que j'ai appris à aimer, à accepter...