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Citations sur Un jour idéal pour mourir (14)

- Et pourquoi fais-tu tout ça ?
- Parce qu'on était des amis de débauche et que j'aimerais bien qu'on devienne des amis de vertu.
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«Quand on est en prison, les souvenirs prolifèrent comme des moisissures empoisonnées, se ramifient, prennent racine» (p 61).
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Bien qu’elle ne fût pas belle, et qu’elle n’eût de distingué que le prénom, Halim Bensadek vit en Nabila Mihanik la fille de ses rêves, celle qui devait devenir sa femme. Il lui parla tellement de sa beauté, de son raffinement et de son intelligence qu’elle finit par y croire, et quand cette croyance se transforma en évidence elle se mit à changer, renonçant à sa manière timide de marcher pour adopter un maintien qui mettait en avant sa distinction et la beauté de son corps, tant vantées par Halim. Elle avait adopté deux nouveaux critères vesti­mentaires : tout devait être court et moulant. Aussi laissait-­elle une marque étrange dans l’esprit des garçons quand elle en croisait. Ils la suivaient des yeux, dans le plus grand étonnement et le plus grand silence, chacun essayant de comprendre ce qui lui arrivait en la voyant. Au bout d’une ou deux minutes d’hébétude et de surprise, ils explosaient de rire. Un rire mêlé de commentaires du type : “Qu’est-ce que c’était ? Me dis pas que c’était une fille !”  

Sans doute exagéraient-ils, elle n’était pas si laide. Il est vrai qu’elle n’avait ni la poitrine, ni le fessier, ni les cheveux longs, ni la délicatesse qui auraient permis de la prendre pour une femme, et pourtant elle était incontestablement de sexe féminin. Sinon, comment sa mère aurait-elle pu savoir que c’était une fille ? Et comment Halim Bensadek aurait-il pu la reconnaître en tant que telle et tomber amoureux d’elle ? 
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Il n’était plus que l’ombre d’un mec maintenant, le souvenir de l’homme qu’il avait été : kif et alcool avaient ravagé une partie de ses capacités cérébrales, Nissa Bouttous et son père s’étaient chargés du reste. 
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Une femme peut oublier les raisons, aussi sublimes soient-elles, qui l’ont poussée à aimer mais elle ne saurait oublier les raisons, même banales, qui l’ont amenée à haïr… 
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Halim avait ri et son rire avait résonné dans ses oreilles, elle se rendait compte qu’il était inutile de lui mentir, pourtant son orgueil la poussait à s’accrocher à son mensonge – les êtres chez qui, comme elle, le mensonge est devenu une habitude, ne peuvent pas s’en empêcher. Dire la vérité était désormais pour elle une sorte d’impolitesse. 
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Ce fut lui qui apprit à Nissa ce qu’est la prédation, ce que c’est qu’être une proie déchiquetée par son propre désir, qui lui apprit à être une femme insatiable, puis une pute. Tel fut-il, dans un passé proche, mais ce n’était plus à présent qu’un vague souvenir de virilité. Au mieux, la moitié d’un homme que l’abus de shit, de tabac, d’alcool et le peu de sommeil avaient rendu pareil à n’importe quel homo du quartier, qui ne pouvait avoir un début d’érection sans perdre aussitôt connaissance. Même sa chérie, Nissa, finit par se désintéresser de lui...
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Dès qu’il la rejoignait, il la prenait comme une bête, la tirait par ses cheveux couleur des blés et la traînait par terre. Elle poussait parfois des couinements de plaisir, des râles de douleur, plus souvent. Cette bestialité lui plaisait, elle l’y incitait : 

— C’est tout ce que t’as ? Femmelette ! Porc… Chien… Pourriture… 

Alors il la giflait violemment, parfois il la frappait à coups de pied, et elle ne se départait pas de son sourire, ce qui attisait sa colère à lui, et son sérieux. Il lui crachait dessus… mais elle se remettait à l’insulter et à le rabaisser jusqu’à ce qu’il la prenne à la manière d’une chienne. 

— Oui, je suis une chienne, lui disait-elle. Tu fais de moi ta chienne, j’aime ça.
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À vrai dire, c’était la première fois qu’il réussissait à dépasser son blocage avec les femmes car, à trente ans révolus, il n’avait jamais rencontré une seule fille, et ce n’était pas par austérité religieuse mais parce qu’il était simplement incapable de franchir le seuil du “Bonjour” dans une conversation avec une personne de sexe opposé. Dans sa quête acharnée visant à rencontrer et à sortir avec une fille, il avait renoncé à tout ce que peut exiger un beau jeune homme d’une femme, il avait exclu de son dictionnaire des mots comme “beauté”, “intelligence”, “distinction”… “Lumière” ou “couleur” ont-ils même un sens quand on est aveugle ? Malgré ses renoncements répétés, il continuait à avoir autant de chances avec les femmes qu’une prostituée a de la pudeur. Il en maudissait le jour où il avait eu sa première éjaculation. 
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Y a pas une verge qu’elle s’est pas tapée dans le quartier. Si je ne craignais pas Dieu, je dirais que même les chiens connaissent le goût de son sexe. Un jour quelqu’un lui a demandé quel homme elle préférait et elle a eu le toupet de répondre “Je n’en préfère aucun, je suis bouttous.” Elle avait voulu parler en français et dire qu’elle était “pour tous”, mais elle n’a pas su le prononcer correctement et le surnom est resté. Tu la connais cette histoire. 
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