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Critique de Bunee


Ce très joli conte aux lectures multiples nous emmène au 14ème siècle, en Albanie, sur les rives de l'Ouyane. L'Ouyane est alors sous le monopole de la compagnie des bacs et radeaux, dont le passage rythme la vie de la population locale.

C'est l'Ancien ordre, celui des petits seigneurs qui morcellent ce territoire dangereusement proche de l'empire ottoman, celui où l'homme ne brave pas les contingences géographiques, et où les rapsodes nourrissent l'imaginaire collectif de mille contes et superstitions.

Ce qui se passe ailleurs, à l'extérieur, n'est qu'un échos lointain, dont les signes se manifestent parfois? Des charrettes qui transportent l'Asphalte.

La machination peut alors commencer? de mystérieux personnages, que l'on sent missionnés par l'imposant voisin, viennent proposer de construire un pont, ce que le seigneur concerné accepte.

Des évènements étranges entourent la construction de ce pont. Un épileptique qui fait une crise, la nuits une main ténébreuses détruit ce qui est fait le jour, et ces évènements étranges sont les symptômes de la lutte entre les tenants de l'ancien ordre (la compagnie des bacs et radeaux) et du nouvel ordre (les constructeur du pont).

Tout s'accélère. Des glaneurs de contes utilisent une ancienne légende (et commettent un meurtre, un sacrifice) pour assoir la suprématie des bâtisseurs de pont.

Mais un pont c'est aussi le symbole du passage, du changement. Vers un ordre nouveau, qui circule et palpite, fait de routes, de foires et de ponts, de mouvements. Vers la domination turque qui plane comme une ombre croissante.

Une très belle histoire.
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