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EAN : 9781607065012
120 pages
Image Comics (23/10/2012)
4/5   1 notes
Résumé :
It's all been leading to this: the stakes are high, the chips are down, and the cards are on the table as Season One of the critically acclaimed Hollywood crime epic, Blue Estate, goes out with a bang! Uneasy allies face off against ruthless killers when a mob hit goes wrong in this supercool, bonus-packed new trade paperback edition.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 9 à 12 de la maxisérie, parus en 2012. Il conclut la première saison, en apportant une fin en bonne et due forme aux différentes intrigues. Les épisodes 1 à 4 sont regroupés dans Blue Estate 1 et les épisodes 5 à 8 dans Blue Estate 2. Il est recommandé de commencer par le début.

Ça y est : le lecteur découvre pourquoi Rachel Maddox a été voir Roy Devine junior, et à quel moment se situe cette scène. Devine trouve le moyen de se renflouer un peu, et il a même l'occasion de récupérer le costume d'esclave de la Pincesse Leia. Malheureusement son retour à son bureau le met face à Lino & Mauro qui s'avèrent un peu moins professionnels que prévus. Rachel tombe aux mains de Vadim Razov qui ne plaisante plus. Tony Luciano doit conduire Blue Estate (un cheval de course) à son prochain grand prix, ordre de son père. Billy Ducharme désespère de réaliser une transaction immobilière. Il essaye de refourguer l'ancienne villa de Bruce Maddox à un jeune couple qui s'inquiète des formes humaines tracées à la craie sur le sol. David Hasselhoff fait une brève apparition le temps de 2 cases. Buddy & Gus se voient confier une mission. Les mafias italienne et russe convergent vers la demeure Blue Estate pour un règlement de compte en bonne et due forme.

Après les 2 premiers tomes, le lecteur sait à quoi s'attendre : une histoire bien tordue, des durs à qui la violence ne fait pas peur, des moments parodiques et décalés. Ça commence en force dès la page 2 où dessinateur et scénariste s'en donnent à coeur joie. La troisième case est occupée par un oeil inquisiteur agrandi par une loupe pour un effet surréaliste. Et le prêteur sur gages se moque de Roy Devine junior en le titillant avec le costume de Leia (forme douce de fétichisme d'adulescent) en présence de l'incendiaire Rachel. Ça continue avec Roy Devine junior maculant les souliers et le bas de pantalon de Mauro avec du vomi. D'un coté cela s'apparente à du gag bien gras, bien lourd ; de l'autre il s'agit d'une séquence qui peut être prise au premier degré. Viktor Kalvachev, Kosta Yanef et Andrew Osborne (les auteurs) s'offrent même le luxe d'insérer une image de conducteur de voiture en train de piler déclenchant l'airbag pour illustrer la catastrophe imminente ; et le lecteur découvre avec plaisir cette image quelques pages plus loin dans un autre contexte pour une autre signification plus littérale. Tout du long de ce final, ils marient une structure narrative sophistiquée avec l'humour sous plusieurs formes. Il est ainsi possible de passer de la cruauté physique sadique (une femme qui va passer à la gégène), à la dérision la plus saine (Vadim Razov s'apprêtant à se mesurer contre don Luciano dans une parodie de duel de western, ou même un cheval défoncé à la drogue). Et comment rester insensible au salut du Hoff (D. Hasselhoff, l'idole de Lino & Mauro), ou à la réapparition des termites ? Au fil des pages, il s'avère que l'humour prend franchement le dessus et que les scènes d'action versent plus dans la parodie que dans le premier degré. Kalvachev et consorts savent également manier le sous-entendu avec adresse, en particulier lorsqu'il s'agit de la spécialité sexuelle de Vassilia, la maîtrisse de Vadim Razov.

Comme pour les tomes précédents, les illustrateurs se succèdent de scène en scène, sans vraiment introduire trop d'écart de style. le lecteur retrouve donc pêle-mêle Viktor Kalvachev, Toby Cypress, Nathan Fox, Robert Valley, Andy Khun, Dave Johnson (célèbre pour ses couvertures chez Marvel Comics), Kieran, Aleksi Briclot et Peter Nguyen. Comme dans le tome précédent, celui-ci se termine par 9 pages consacrées chacune à un dessinateur différent qui retrace la réalisation d'une page du comics du crayonné à la couleur en passant par l'encrage. Cela permet de se faire une vague idée non exhaustive de qui a dessiné quoi. Indépendamment de ce travail de groupe, le lecteur peut se régaler de nombreux visuels remarquables, de nature différente. Impossible, pour commencer, de résister au décolleté de Rachel. L'écart de conduite de Tony Luciano (il se rabat d'une file de gauche pour prendre la sortie d'autoroute) fait froid dans le dos pour les conducteurs obligés de l'éviter. Difficile d'oublier la position adoptée lors de leurs ébats par le jeune couple en train d'inaugurer leur nouvelle maison, à déconseiller pour toutes les personnes n'ayant pas atteint un niveau expert de contorsionniste professionnel. Et ce pauvre cheval en train de partir dans les vapes, affublé d'un bonnet rasta ! Aleksi Briclot prend en charge une scène d'action dans l'épisode 11, avec une efficacité impressionnante. Il s'agit de Clarence éliminant un à un les gardes postés autour de la demeure Blue Estate.

Arrivé à l'épisode 12, il s'avère que les auteurs préfèrent virer dans le grand guignol plutôt que de maintenir l'équilibre entre premier et second degrés. le résultat est satisfaisant coté zygomatique ; par contre il détonne du reste de la série. C'est la raison pour laquelle j'enlève une étoile à ce tome.

Au final, "Blue Estate" est une excellente surprise. Il s'agit d'un polar bien tordu dans lequel s'affronte des individus pas toujours très bien dans leur tête, englué dans une situation inextricable de gens évoluant dans le même milieu et rendant l'eau de plus en plus trouble au fur et à mesure qu'ils agissent. Les auteurs de la série mêlent habilement le premier degré en rendant hommage aux polars américains à l'intrigue alambiquée, au second degré avec un humour aussi bien visuel que narratif. le lecteur a le droit à une bonne dose de violence et de sadisme, lardée de bêtise humaine, de dérision, avec une pincée de blagues potaches.
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