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J'avais lu des critiques élogieuses sur ce manga alors j'en attendais sans doute beaucoup trop. Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé.

J'ai beaucoup aimé ce couple, ils sont jeunes, attachants et plein de vie. J'ai aimé être plongé dans les années 70 même si l'histoire est plus focalisé sur la vie du couple.

Par contre, au dos de mon édition, il est écrit pour un public averti. Je me disais donc qu'on allait vraiment découvrir l'intimité du couple. Quelques scènes de sexe par-ci par-la, pourquoi pas, après tout ça fait aussi partie de la vie de couple. Mais la, il y a quelques scènes qui m'ont vraiment dérangées, des scènes qui choquent, qui mettent mal a l'aise.... Plusieurs me viennent en tête :



Avec le recul, j'ai du mal donc a dire si j'ai aimé ou pas, si j'ai envie de poursuivre l'aventure au coté de nos héros ou non.

En tout cas une chose est certaine, j'ai adoré le graphisme et les dessins qui sont vraiment magnifiques. Et puis la petite note poétique et mélancolique que l'on retrouve dans beaucoup de livres japonnais.

Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Kazuo Kamimura nous propose dans ce manga le portrait d'un jeune couple d'une vingtaine d'années. Kyôko et Jirô vivent ensemble dans un petit appartement. Ils se posent des questions quant à leur avenir et au sujet du mariage. Interrogations, disputes et réconciliations sont leur quotidien accentué par leur précarité en matière de travail.
Cette histoire est à replacer dans son contexte historique: Japon, années 70, croissance économique en plein essor, poids des traditions encore pesantes pour les couples vivant en concubinage.
Ce manga se lit rapidement bien qu'il fasse 700 pages. Mon ressenti après cette lecture est plutôt mitigée. Disputes, réconciliations, disputes... ne sont pas ma tasse de thé. Mais une fois de plus, j'ai apprécié découvrir la culture japonaise.
PS: certaines scènes ne conviennent pas à un public mineur.
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Kyoko, 21 ans et Jiro, 23 ans sont amoureux et vivent ensemble. A travers quelques épisodes, on découvre leur vie ensemble et les évènements extérieurs qui se répercutent sur celle-ci.
Beaucoup d'amour et de sensualité se dégagent de ce manga même si certains épisodes m'ont paru un peu obscures dans leur signification. A l'époque, il n'était pas bien vu d'être ensemble sans être mariés. J'ai bien aimé suivre ces amoureux c'est dommage que certains épisodes nous laissent sur notre faim. Les détails sexuels ne sont qu'évoqués.
Cet album s'est vendu à plus de 3 millions d'exemplaires et a été adapté en long métrage et en série télévisée. Lorsque nous vivions ensemble est en 3 tomes.
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Kazuo Kamimura est un grand mangaka et mérite à être encore plus connu. J'avais envie de sortir de ma zone de confort, de lire quelque chose qui n'est pas dans mon registre manganesque habituel et je me suis donc penchée sur ce titre qui est, à mon sens, un ovni, un manga pas si facile à appréhender mine de rien.

Nous suivons deux jeunes gens japonais, Kyôko (21 ans) et Jirô (23 ans) dans les années 70, les deux ayant une passion et un travail en rapport avec l'art. Deux personnages qui se sont installés ensemble très tôt tant ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre mais ne sont pas encore mariés (ce qui n'était pas bien vu). Nous découvrons leurs hauts et leurs bas, les bons et les mauvais moments de leur couple, les rapprochements et les éloignements, leurs questionnements (sur le mariage, sur un enfant...) et leurs incertitudes.

C'est un manga qui fait réfléchir, je trouve. On peut se retrouver dans certaines scènes, dans le quotidien du couple. le mangaka fait passer beaucoup de messages sur plusieurs thèmes: la société, la sexualité, la vie à deux, les sentiments amoureux, sur la mort, la maternité etc... Il y a des images fortes qui appelle à la réflexion, à la compréhension parce que l'auteur a vraiment joué sur les métaphores par le dessin, chose qui est vraiment intéressante mais pas toujours facile à interpréter.

C'était souvent dérangeant avec des choses glauques, des choses qui m'ont rendu mal à l'aise et d'autres vraiment malsaines comme la scène avec l'inceste mère/fils, le prêtre qui fait des choses pas très catholiques devant La Joconde, le garçon qui massacre les oiseaux et qui garde le cadavre de sa soeur sous sa couette, l'agression sexuelle dans le train et j'en passe! Il y a donc beaucoup de scènes explicites, ce n'est donc pas à mettre entre toutes les mains.

Le graphisme est vraiment très spécial. le trait est très noir, très profond. J'ai cette impression de dessin brut, sans retouche, fait à l'instinct sur l'instant et rapidement. C'est spécial mais néanmoins beau. Il y a une certaine poésie dans le manga autant par le graphisme que par des citations. Mais tout passe par le dessin. Et parfois, les images valent mieux que les mots.

Une belle brique qui m'a fait peur au début mais en fait, ça se lit très vite, ça se savoure et une fois dans l'histoire, difficile de la quitter. L'histoire est majoritairement basée sur des malheurs, tout n'est pas très rose et c'est souvent très déprimant. Et pourtant, j'ai plutôt bien apprécié ma lecture et je lirai très certainement les deux autres tomes.
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Lorsque nous vivons ensemble est un récit lent, empreint de mélancolie, qui encore plus que le récit d'un amour est le témoignage d'une époque. L'histoire est décomposée en trois tomes, qui font chacun quelques 700 pages, il nous faut pourtant pas s'y fier, cette aventure se dévore ! de nombreuses pages ne contiennent pas de texte, accélérant ainsi la lecture.

Les années 70 au Japon soufflent un vent de liberté sur la vie des japonais, apportant un début de libération des moeurs. Mais les changements sont difficiles, d'autant que les mentalités évoluent lentement, plus lentement en tout cas que dans les magazines, ou à la télévision. Kyoko et Jiro ont beau s'aimer et ne pas souhaiter se marier pour le moment, la pression sociale est forte, les obligeant à cacher leur relation. Dans cette situation difficile, comment s'aimer, apprendre à se connaître et s'autoriser à commettre des erreurs ? Les deux jeunes gens vivent dans un petit studio, les fins de mois sont difficiles, le couple ne subsistent que grâce à l'emploi de Kyoko, graphiste dans une grande entreprise. Jiro, quant à lui, travaille en free-lance de manière épisodique en tant qu'illustrateur. Leur frivolité est rapidement émoussée par le quotidien, menant leur couple à la dérive.

Les thèmes sont variés, la vie de couple bien sûr, mais aussi la carrière, la maladie, l'engagement, la filiation, sont au centre de cette histoire. Et c'est ce qui fait qu'on ne se lasse pas au fil de la lecture, alternant des chapitres au sujet profond et des chapitres plus légers traitant d'une anecdote seulement. l'érotisme est aussi présent et semble considéré comme une pièce maîtresse de la vie de couple.

Je ne suis pas forcément une grande amatrice de manga, mais ici, le dessin de Kazuo Kamimira dépasse les codes du genre, et apporte de véritables touches de poésie, avec des cases très belles qui poussent le lecteur à la contemplation. le trait est parfois austère, mais l'auteur parvient à retranscrire avec beaucoup de talent les différentes expressions des personnages. Au cours de la lecture, j'ai bien ressentie le fait qu'au départ Lorsque nous vivions ensemble était édité en feuilleton, dans un magazine. Les coupures se font sentir, mais c'est aussi ce qui fait le charme du récit.

Une fois lancée dans la lecture, je ne me suis plus arrêtée, lisant les trois tomes quasiment sans interruption, pour arriver au bout de l'histoire, au bout de l'amour, peut-être…
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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J'ai découvert Kazuo Kamimura l'an dernier avec son titre le Fleuve de Shinano, si j'y avais adoré son art graphique, j'avais beaucoup moins aimé la narration que je jugeais trop théâtrale. J'ai tout de même décidé de lui donner une seconde chance avec Lorsque nous vivions ensemble qui promettait d'être un titre beaucoup plus terre à terre et ce fut le cas.

Ici, nous suivons le quotidien d'un jeune couple d'une vingtaine d'année qui vit en concubinage dans le Japon des années 70, chose fort rare à l'époque. A travers des petits chapitres que l'on pourrait croire indépendants mais qui forment une vaste trame, il nous dépeint l'évolution de ces deux jeunes gens dans une ambiance souvent bien triste et morose qui en usera plus d'un mais que moi j'ai su apprécier.

Le concubinage n'est pas la norme à l'époque et c'est dur pour eux souvent d'assumer ce statut. On attend de Kyôko qu'elle se marie et devienne une gentille mère au foyer, or elle s'y refuse. Kyôko est une femme très forte et indépendante pour l'époque. A travers son regard, on suit donc un peu le calvaire que c'est d'être une femme japonaise (et sûrement d'autre nationalité) à l'époque. Avec elle, le mangaka parle du harcèlement sexuel (dans le métro, au boulot et au sein même des familles), du viol conjugal, de l'avortement, de la pression sociale concernant le mariage, et de bien d'autres sujets encore très d'actualité. Elle n'a donc pas un quotidien facile et s'interroge souvent sur sa relation avec Jirô et leur devenir. Ressent-elle plutôt de l'amour ou seulement du désir ? Reste-t-elle avec lui par amour ou par habitude ? J'ai été surprise de retrouver ces thèmes ici et surtout traité si finement par un homme.

Face à elle, Jirô fait très falot. Ce n'est pas un méchant garçon, mais il est encore très immature et il est surtout le produit d'une société très masculiniste. Alors quand un certain événement se produit dans les premiers chapitres j'ai été assez révoltée par son comportement et je n'ai pas bien compris la décision de l'héroïne le concernant… Par la suite, je trouve qu'il ne s'améliore guère, même s'il ne tombe plus aussi bas, si on peut dire. Ce n'est pas un soutien pour l'héroïne, c'est plutôt un boulet. Il n'y a rien à faire, je ne lui trouve aucune qualité et une fois de plus, je suis surprise qu'un auteur homme décrive ainsi l'un des siens.

Le couple des héros n'est cependant pas le seul propos de ce titre même s'il est au coeur de l'histoire. On croise également des personnages qui permettent d'aborder des sujets divers et variés brossant un portrait de la société, du quotidien et de la relation au sexe des Japonais de cette époque, un portait souvent sans concession qui laisse un sentiment assez dérangeant.

Comme dans le Fleuve de Shinano, Kazuo Kamimura est un auteur qui met plutôt les femmes sous les projecteurs que les hommes. Ce sont elles qu'il magnifie de sa plume. Ici, aussi les femmes sont magnifiques, sensuelles, pleine de charme et pourtant terriblement dangereuses, presque comme des Vamps à la japonaise. Pour cela, il utilise un trait très proche des estampes japonaises et de la peinture traditionnelle au pinceau avec un trait parfois assez épais et crayonneux. Ces pages sont pleines de métaphores souvent en lien avec la nature et les fleurs à l'image des pages d'ouvertures des premiers chapitres. le découpage des planches est rempli de sens, il est acéré, plein de force et de drame, comme les rideaux d'un théâtre qu'il lèverait ou baisserait à souhait. C'est saisissant.

Je suis une grande fan de son travail graphique. Il s'en dégage une poésie, une sensualité crue et une mélancolie triste tellement addictives. Je pense que je pourrais lire n'importe laquelle de ses histoires juste pour le plaisir d'admirer son trait au passage.
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(tomes 1 à 3) Fresque intime de la vie de couple de Kyôko et Jirô. En près de 21 000 planches, le lecteur passe des premières émotions, à Tokyo en pleine libération des moeurs au début des années 1970, aux heures les plus sombres où l'un puis l'autre dérivent vers des continents de larmes et de sang.
Des milliers de dessins nous disent alors l'accélération de battement d'un coeur amoureux, la joie pure des premiers instants partagés, le regard bienveillant sur les gens et les choses avant que le doute, le questionnement ne viennent briser cet élan. Avortement, déclassement social, la jalousie et plus violement encore la folie s'invitent alors à la table des tourtereaux. Une histoire simple et classique somme tout, déjà vue et relue mille fois ici et là.
Pourtant, « Lorsque nous vivions ensemble » n'en demeure pas moins une oeuvre magistrale. Par la beauté de ses dessins en noir et blanc qui de mangas de bonne facture s'échappent du côté des estampes les plus délicates. le trait du pinceau se fait haïku. L'histoire éminemment individuelle touche à l'universel. On pense à Proust, à Hokusai ou à Godard. Etoile filante des mangas, Kamimura se hisse à la hauteur de ses illustres maîtres par sa poésie, sa force évocatrice qui n‘excluent une certaine cruauté.
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J'ai été pas mal impressionné par la qualité de cette oeuvre écrite par son auteur Kazuo Kamimura en 1972 et qui raconte la vie d'un jeune couple nippon non marié. C'est une véritable lecture fleuve : un gros pavé à absorber qui pourra en rebuter plus d'un. le premier volume fait 700 pages par exemple. Il faudra passer le cap pour apprécier en profondeur. Cela a d'ailleurs été un véritable succès en son temps au Japon.

On a droit à une multitude de chapitres contant des histoires voir des anecdotes de la vie quotidienne de ce couple confronté à des difficultés diverses. Certains récits sont manifestement tristes. D'autres sont plus conventionnels. Il y a néanmoins une trame générale que l'on suit avec plaisir d'autant que le trait de l'auteur est agréable car soigné avec en sus un découpage magistral. le second volume est par exemple assez noir dans l'ensemble avec le terrible drame qui touche particulièrement l'héroïne.

Là où je suis surpris, c'est que l'oeuvre reste réellement intemporelle et également universelle. Cela n'a pas pris une ride malgré le temps qui passe. Cela pourrait également toucher un couple d'européens. Les thèmes resteront toujours d'actualité : l'amour et la vie à deux. La relation amoureuse est en l'espèce disséquée. le quotidien n'est pas toujours rose bonbon.

On sent en effet une certaine inquiétude pour l'avenir dans ce couple qui vit dans l'insouciance. Cette légèreté de la vie est une force vive mais également une faiblesse liée à un amour éphémère. Les histoires d'amour finissent mal en général comme disait la chanson des Rita Mitsouko. Ce ne sera pas difficile à deviner me direz-vous au vu du titre très évocateur !

Lorsque nous vivons ensemble est une oeuvre à découvrir pour peu que l'on aime les grandes aventures sentimentales. Non romantiques s'abstenir ! Je dois quand même bien avouer que l'oeuvre dans son ensemble m'est apparu comme assez dépressive et non cohérente ce qui explique que je n'accorderai finalement pas le 4 étoiles.
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Célèbre auteur de mangas, Kazuo Kamimura nous livre ici une vision relativement moderne du couple dans un Japon profondément ancré dans son carcan social traditionnel. A travers un trait, brut et fort, qui rappelle les estampes japonaises, l'auteur nous livre un drame social, alternant avec finesse douleur et grâce.
Une approche digne, bien que parfois crue, de la maladie, de la mort, de l'amour, de l'attente autour du couple et de ses aspirations. Un récit aux codes parfois difficiles à déchiffrer et aux dessins souvent noircis pour un manga à la vision très orientale mais d'un intérêt vivant.
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Etonnament, malgré la multiplication des prix et le travail de parutions/traductions de certains éditeurs français, le manga traîne encore cette réputation de sous-BD industrielle, sans saveur ni grande qualité artistique, incapable de renouveler les codes instaurés par Osamu Tezuka. Comme si la BD européenne, je ne parle même pas de l'américaine, n'avait pas elle-même son lot de pseudo-albums à normes établies. Heureusement, les chefs d'oeuvres et les grands auteurs existent, il suffit de peu de choses pour les rencontrer.

Il ne faut parfois pas plus qu'une alchimie de messages paradoxaux pour être curieusement attiré par un livre sur les étagères d'une librairie. Un dessin de couverture joyeux, respirant un bonheur simple, aux allures presque « chabadabadesques » ; un titre intriguant, mélange de nostalgie, de regrets et de drames ; et me voici, sortant de mon dealer de bonnes histoires narrativo-séquentielles avec « Lorsque nous vivions ensemble » dans un sac (recyclable évidemment, mes libraires sont des gens bien).


A lire en entier sur Culturopoing !
Lien : http://www.culturopoing.com/..
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