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Citations sur Critique de la raison pure (78)

C'est le destin ordinaire de la raison humaine, dans la spéculation, de terminer son édifice aussitôt que possible et de n'examiner qu'ensuite si les fondements, eux aussi, ont été bien posés.
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Du reste, le dogmatisme de la Métaphysique, c'est-à-dire le préjugé d'avancer dans cette science sans une Critique de la raison pure, est la vraie source de toute l'incrédulité qui s'attaque à la moralité - incrédulité toujours très dogmatique, elle aussi.
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Je devais donc supprimer le savoir, pour trouver une place pour la croyance.
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Laissez tomber la certitude. L’inverse n’est pas l’incertitude. C’est l’ouverture, la curiosité et la volonté d’embrasser le paradoxe, plutôt que de choisir les bons côtés. Le défi ultime est de nous accepter exactement tels que nous sommes, mais sans jamais cesser d’essayer d’apprendre et de grandir.
Tony Schwartz
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Notre intention n’est pas de démontrer l’existence inconditionnellement nécessaire d’un être, ni même d’y fonder seulement la possibilité d’une condition simplement intelligible de l’existence des phénomènes du monde sensible, mais seulement, tout en limitant la raison de telle sorte qu’elle n’abandonne pas le fil des conditions empiriques et ne se précipite pas dans des principes d’explication transcendants et qui ne sont pas susceptibles de représentations in concreto, de restreindre aussi, d’un autre côté, la loi de l’usage simplement empirique de l’entendement, de manière qu’il ne décide pas de la possibilité des choses en général et que par là il ne regarde pas comme impossible l’intelligible, bien que ce dernier ne puisse pas nous servir pour l’explication des phénomènes.

Livre II Des raisonnements dialectiques de la raison pure.
Chapitre II L’antinomie de la raison pure.
Neuvième section : de l’usage empirique du principe régulateur de la raison par rapport à toutes les idées cosmologiques.
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Aucune connaissance ne précède en nous l'expérience et c'est avec elle que toutes commencent.
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Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ?
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[...] C'est une tentative au plus haut point condamnable que de vouloir tirer de ce qui se fait les lois de ce que je dois faire ou de vouloir les y réduire.

( Dialectique transcendantale, I, I )
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"L’espace et le temps sont certes des représentations a priori, qui sont inscrites en nous comme formes de notre intuition sensible avant même qu’un objet réel ait déterminé, à travers la sensation, notre sens à le représenter sous ces rapports sensibles. Simplement, cet élément matériel ou cette dimension de réalité, ce quelque chose qui doit être intuitionné dans l’espace, présuppose nécessairement une perception et ne peut, indépendamment de cette perception qui indique la réalité de quelque chose dans l’espace, être ni inventé, ni produit par aucune imagination. La sensation est donc ce qui fait signe vers une réalité dans l’espace et dans le temps, selon qu’elle est rapportée à l’une ou à l’autre espèce de l’intuition sensible. Une fois donnée la sensation (laquelle, quand elle est appliquée à un objet en général sans le déterminer, s’appelle perception), il est possible, à l’aide de la diversité qu’elle contient, d’inventer dans l’imagination maint objet qui, en dehors de celle-ci, n’a aucune place empirique qui lui corresponde dans l’espace ou dans le temps. Ce point est indubitablement certain : que l’on prenne les sensations de plaisir ou de peine, ou même celles des sens extérieurs, comme les couleurs, la chaleur, etc. la perception est ce à travers quoi doit d’abord être donnée la matière pour que l’on puisse penser des objets de l’intuition sensible. Cette perception représente donc (pour nous borner cette fois uniquement aux intuitions extérieures) quelque chose de réel dans l’espace. Car, tout d’abord, la perception est la représentation d’une réalité, tout comme l’espace est la représentation d’une simple possibilité de la coexistence. Deuxièmement, cette réalité est représentée pour le sens extérieur, c’est-à-dire dans l’espace. Troisièmement, l’espace lui-même n’est rien d’autre qu’une simple représentation ; par conséquent, ne peut y avoir la valeur d’une réalité que ce qui s’y trouve représenté, et ce qui , inversement est donné en lui, c’est-à-dire est représenté par la perception, y possède aussi une dimension de réalité ; car si un tel élément, en lui, n’était pas réel, c’est-à-dire donné de manière immédiate à travers l’intuition empirique, il ne pourrait pas non plus être inventé, étant entendu que l’on ne saurait aucunement fabriquer de toutes pièces le réel des intuitions.
Toute perception extérieure est donc immédiatement la preuve de quelque chose de réel dans l’espace, ou plutôt elle est le réel même, et dans cette mesure le réalisme empirique est donc hors de doute, c’est-à-dire qu’il correspond à nos intuitions extérieures quelque chose de réel dans l’espace. Assurément l’espace lui-même, avec tous ses phénomènes comme autant de représentations, n’est-il qu’en moi, mais c’est dans cet espace que le réel ou la matière de tous les objets de l’intuition extérieure se trouve pourtant, en tout état de cause, donné effectivement et indépendamment de toute invention, et il est même impossible que, dans cet espace, puisse être donné quelque chose d’extérieur à nous (au sens transcendantal), parce que l’espace lui-même n’est rien en dehors de notre sensibilité. Donc, l’idéaliste le plus rigoureux ne peut exiger que l’on démontre qu’à notre perception correspond l’objet existant hors de nous (au sens strict). Y eût-il en effet un tel objet, il ne pourrait cependant être représenté et intuitionné comme extérieur à nous, puisque cela suppose l’espace et que la réalité inscrite dans l’espace, en tant qu’elle est une simple représentation, n’est rien d’autre que la perception elle-même. La dimension de réalité qui est constitutive des phénomènes extérieurs n’a donc d’effectivité que dans la perception, et elle ne peut être effective d’aucune autre manière.
À partir des perceptions, une connaissance de l’objet peut être produite soit par un simple jeu de l’imagination, soit encore par l’intermédiaire de l’expérience. Et dès lors peuvent en naître assurément des représentations trompeuses auxquelles les objets ne correspondent pas et où l’illusion peut être imputée tantôt à un fantasme de l’imagination (dans le rêve), tantôt à une défaillance de la faculté de juger (dans ce que l’on appelle les erreurs des sens). Pour se soustraire alors ici, à la fausse apparence, on procède selon cette règle : ce qui s’accorde avec une perception d’après des lois empiriques est réel." (pp. 377-379)
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C'est le destin ordinaire de la raison humaine, dans la spéculation, de terminer son édifice aussitôt que possible et de n'examiner qu'ensuite si les fondements, eux aussi, ont été bien posés.
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