Notre façon de vivre à nous, comme dit maman, c'est de « rouler comme des cailloux jusqu'à rencontrer papa ». C'est la vie que maman a choisie il y a déjà longtemps.
Yôko, bientôt quarante ans et trois trésors, la musique qu'elle enseigne, un amour disparu avec la promesse de tout faire pour la retrouver, sans savoir qu'il lui laissait un enfant, Sôko angoissant à chaque déménagement qu'entreprend sa nomade de mère pour retrouver son amour.
Beaucoup de fraîcheur, de poésie, de complicité dans ce roman à deux voix.
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Roman à deux voix entre une mère et sa fille. La mère Yôko vit en travaillant le soir dans des bars et en donnant la journée des cours de piano. Elle a mis sa vie entre parenthèse, elle déménage très souvent car elle attend l'amour de sa vie (le père de sa fille Sôko). qui lui a promis de la retrouver ou qu'elle soit.
Sôko quant à elle ne peut pas s'installer dans la vie, avoir des amis, faire des projets à cause des déménagements répétitifs. Elle est à l'opposé de sa mère, elle a besoin de stabilité, de réelle.
Un roman pas facile à résumer, sur l'amour, les relations fille-mère, la fuite, l'attente. A découvrir, à lire pour mieux comprendre.
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Yôko a fait le choix de ne jamais s'attacher... et déménage donc dès qu'elle ressent quelque attachement pour une ville, un lieu, un travail... entrainant Sôko, sa fille, née d'une parenthèse, dans la quête perpétuelle d'un ailleurs...
Mais en fait, mère et fille vivent au rythme d'un père fantôme, un amour perdu, insaisissable, idéalisé, dont la promesse de retour est omniprésente malgré les années écoulées...
Ce roman à deux voix, mélancolique, très asiatique dans sa forme et son rythme, offre au lecteur un joli moment de littérature, raffiné et subtil, dont le titre pourrait être aussi " Oh temps suspend ton vol".
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Bon ben je suis très content d'avoir terminé cette lecture car elle me sort totalement de mes types fétiches. La contemporaine ne me pose aucun problème car parfois, on tombe sur de jolies petites histoires qui a le don de vous mettre du baume au coeur tandis que de l'autre côté, on se rend compte qu'à part perdre du temps… Ici, nous sommes entre les deux même si je me suis montré bon prince en terme de notes. Si je m'étais autorisé un second roman en parallèle de celui-ci et qu'il se serait montré pénible, peut-être que celui que je vais détailler à travers cette chronique aurait été perçu comme salvateur. En tout cas, certains éléments ont su me chiffonner à travers cette histoire et c'est pour cette raison que je passe de suite à la rédaction de mes fameuses listes.
Points négatifs :
• Trop de répétitions pour moi.
• L'élément perturbateur annoncé dans le résumé et qui survient vraiment très tard : l'internat de Sôko. Avec ce changement de décor pour cette jeune demoiselle, on pourrait s'attendre à un petit changement de rythme bienfaiteur. Hélas, il n'en est rien.
• Quelques longueurs.
Points positifs :
• La taille aléatoire des chapitres.
• Etant un grand amoureux de la littérature japonaise, j'ai su trouver mon compte avec ce roman même si je m'attendais à mieux.
• La poésie, la légèreté qui sont omniprésentes dans ce roman.
• J'ai beaucoup aimé avoir les points de vue de la mère et de sa fille à chaque moment clef de leur existence.
Enfin, et je ne sais toujours pas dans quelle catégorie dois-je ranger le point que je vais détailler derrière mais cette lecture aura combler sa petite mission : celle de me faire réfléchir. Tout en parcourant le contenu de ce roman, je me suis dis que jamais je n'aurais fait comme Yoko. Certes, pour les premières années, oui car l'enfant est encore trop jeune pour comprendre certaines réalités mais plus tard… Yoko est admirable de patience et surtout, on se fait petit face à l'amour qu'elle porte au père de son enfant. Quant à Sôko, là aussi, on peut se mettre facilement à la place de cette petite demoiselle. Voir sa mère s'empêcher de vivre à cause de quelques belles paroles, entraînant son enfant dans sa spirale infernale…
Par la suite, Yoko peut nous paraître cruelle lorsque sa fille, adolescente, décide de faire un internat afin d'entrer pleinement dans la « réalité ». Normal pour une enfant de cet âge de rencontrer la vie alors que sa mère a fait le maximum pour la préserver auprès d'elle.
Fort heureusement, l'une d'entre elles obtient la conclusion tant espérée. Bien sûr, je ne dirais pas de quoi il s'agit pour ne pas vous gâcher l'effet mais à sa lecture, je suis en demi-teinte.
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