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BD autobiographique d'un auteur turc. Il nous raconte son enfance, son envie de devenir dessinateur, ses aspirations, ses doutes sous le prisme d'un pays tiraillé et soumis à de profonds changements et antagonismes politiques. C'est plein d'autodérision, d'humour surtout sur sa propre vie tout en expliquant de façon claire les bouleversements de son pays. J' ai beaucoup aimé le dessin. Belle découverte.
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A la découverte d'une Turquie où la démocratie se meure !
Un beau coup de coeur pour ce roman graphique autobiographique de Ersin Karabulut.
Tout d'abord parce qu'on ne connaît pas beaucoup d'auteurs de bande dessinée turcs et ensuite parce qu'à travers les yeux de ce dessinateur de presse, on découvre l'histoire de la Turquie d'aujourd'hui.
Ersin Karabulut aborde plusieurs thèmes dans ce premier tome. de nombreux jeunes pourront se retrouver dans le rêve de l'auteur de faire le métier de dessinateur ou des études d'arts graphiques. Il décrit très bien les doutes et difficultés rencontrés pour exercer cette profession. Il nous parle également de la montée en puissance et de l'arrivée au pouvoir de Erdogan, de la liberté de la presse en Turquie de plus en plus limitée avec ce régime de plus en plus totalitaire. La société divisée est très bien décrite. En effet,
il nous donne à voir une Turquie ou cohabitent semble t-il difficilement deux visions opposées. Celle occidentalisée, tournée vers l'UE et qui veut le rester et celle traditionnaliste, tournée vers l'islam et ses dérives.
Les dessins sont tout en rondeur, assez caricaturaux, les yeux particulièrement globuleux et les visages pas très beaux sont un peu effrayants mais l'auteur surprend et nous montre toute sa palette graphique avec des dessins en noir et blanc très réalistes. L'emploi des couleurs pastel adoucit cette critique humoristique de cette Turquie contemporaine.
Le rythme de l'histoire est dynamique et vivant et rend la lecture très agréable.
Ce premier tome nous montre un jeune homme un peu insouciant qui cherche avant tout à réaliser son rêve d'être dessinateur de presse, mais l'on sent poindre à la fin de ce volume une prise de conscience de réaliser un métier qui peut avoir un grand pouvoir pour faire bouger les mentalités ou défendre les libertés. Un auteur à découvrir !

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Tout au long de cet ouvrage, l'auteur nous entraîne dans un voyage émotionnel à travers sa vie tumultueuse, depuis ses débuts modestes dans les banlieues déshéritées d'Istanbul jusqu'à sa consécration en tant que figure incontournable de l'édition et de la presse satirique.

Le récit est entremêlé d'anecdotes sur sa vie et sa carrière, mais il est également marqué par la toile de fond politique de la Turquie. le lecteur découvre ainsi les différents bouleversements que le pays a connus au cours des dernières décennies, notamment la transition de la démocratie vers un régime autoritaire, les coups d'état, l'espoir, la désillusion et les drames.

Au fil des pages, l'auteur dresse un portrait vivant et authentique de son pays et de ses habitants avec un sens aigu de l'observation. Son témoignage offre ainsi un éclairage précieux sur les enjeux politiques et sociétaux complexes qui traversent la Turquie contemporaine, tout en permettant au lecteur de découvrir une figure charismatique et attachante de la scène artistique turque.

Le style graphique de la BD est remarquablement expressif et dynamique, avec des traits nets et incisifs qui accentuent la force de chaque dessin. Les couleurs sont également très bien choisies, avec une palette qui évolue en fonction de l'atmosphère et du ton de chaque scène.

A lire !
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J'ai eu un peu de mal a rentrer dans ce roman graphique qui conte la vie de Ersin Karabulut, jeune dessinateur satirique turc. Mais au fil de cette biographie, je me suis attaché à ce jeune homme qui vit sa passion pour le dessin et qui voit la société turque évoluée vers moins de démocratie et plus de répression. Tout d'abord réservé sur cette situation, il va petit à petit prendre conscience de son rôle pour dénoncer cet état de fait.
C'est au final un roman graphique passionnant qui nous fait découvrir une Turquie qui bascule petit à petit dans un état totalitaire - le terme est un peu fort pour ce premier tome tout de même car la mainmise d'Erdogan sur le pays est encore parcellaire - le sens de ce premier album est surtout tourné sur la vie d'Ersin et son souhait d'intégrer un grand journal pour satisfaire sa passion pour le dessin. Son basculement dans le dessin satirique politique ne sera qu'un concours de circonstance ; puis une véritable décision de sa part.
Bref, ce roman graphique est un bon exemple de courage et conviction et participe à dénoncer les dérives des régimes vers plus de contrôle et d'autoritarisme. Un bon témoignage sur la Turquie actuelle mais j'attends avec impatience le tome 2.
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Un peu septique au départ, j'ai vraiment pris du plaisir à la lecture de ce roman graphique.
La lecture est très fluide et on ne s'ennuie pas une seule seconde.
C'est très rythmé et beaucoup d'émotions se mélange.
Il y a de l'humour mais aussi de forts témoignages de la vie en Turquie. Cette BD permet de mieux comprendre son histoire et la dictature qui s'y est installée.
Le style graphique est assez particulier notamment au niveau du visage ce qui l'a vraiment mais petit à petit on s'habitue surtout que ça en fait des personnages fort sympathiques. Les photos à la fin de l'album est une très bonne idée apportant encore plus de réalisme à ce récit.
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J'ai découvert les premières planches de "journal inquiet d'Istanbul" sur les murs du café de la gare d'Angoulême. Je ne connaissais pas du tout d'auteurs turcs et je me suis donc mis à la recherche de cette BD. J'aime le style graphique et le témoignage d'un dessinateur au sein d'une dictature. Sa jeunesse et son parcours courageux dans un contextes de violences et de menaces permanentes en font un personnage phare de la BD turque.
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J'aime beaucoup ce genre de BD, qui mêle la "simple" autobiographie avec une expérience d'un pays et de son évolution politique.

Une fois dis ça, on a à peu près fait le tour de ce qui se trouve dans la BD : le début de la carrière d'Ersin Karabulut, l'évolution de la Turquie et l'arrivée au pouvoir d'Erdogan. L'intérêt ici est surtout la vision que Karabulut donne de la Turquie pré-Erdogan et surtout l'arrivée au pouvoir de celui qui est considéré aujourd'hui comme un dictateur en puissance. L'histoire est assez saisissante, car en plus de la découverte du métier de dessinateur dans laquelle l'auteur ne se présente pas toujours sous son meilleur jour, c'est surtout l'inquiétude d'une Turquie en proie aux troubles sociaux qui se verront violemment pacifier par Erdogan. Je comprends mieux la façon dont ce dictateur à pu s'imposer dans un tel pays, mais vu de l'intérieur c'est effrayant. La période où l'extrême droite tue dans les rues à de quoi faire accepter n'importe quel dirigeant légèrement autocratique.

J'aime beaucoup le déroulé de l'histoire, où Ersin comprend petit à petit la réalité de son pays tandis qu'il présente la bande-dessinée comme un art subversif qui lui permets à la fois de parler de ses névroses et ses peurs (ce qui se sent très bien dans Les Contes ordinaires d'Ersin Karabulut) mais aussi de se moquer d'un pouvoir et de s'affirmer, en tant qu'auteur et en tant que personne. La scène de la maman d'un petit garçon qui veut faire auteur est vraiment émouvante et montre bien que l'auteur parle ici de ce qui le touche dans son métier.

Le dessin est plus précis que ce que j'avais vu de l'auteur, notamment parce que le style semble avoir été désormais fixé. J'aime beaucoup la façon dont il représente les personnages, laissant une belle place aux expressions et au ressenti. le déploiement des cadrages renforce les impressions, entre la peur constante, le poids des mouchards, les moments de gloire personnel. Ersin fixe son trait et l'exploite à bon escient.

Je suis intéressé de voir la suite, le premier tome étant déjà bien fourni en lui-même et presque lisible comme un tome indépendant. Je suis en attente de la suite, sans être d'un enthousiasme débordant mais très vivement intéressé. C'est le genre de BD qui n'apporte pas grand chose sur la questions des auteurs de BD, mais qui surtout est intéressante sur la question de la Turquie contemporaine. Un pays qui mérite bien ce genre de BD !
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Club N°49 : BD sélectionnée ❤️
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Après deux recueils de nouvelles caustiques et grinçantes (Les Contes ordinaires), on retrouve l'auteur turc Ersin Karabulut avec un album cette fois-ci autobiographique.

Il y retrace son parcours semé d'embûches de jeune auteur de BD satirique dans un pays au contexte politique tendu.

Une BD et un auteur à découvrir !

Myriam
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Autobiographie d'un jeune dessinateur turc.

Dans la lignée de "L'Arabe du futur" de Riad Sattouf... Encore mieux ?

Aaricia
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Excellent album autobiographique d'Ersin Karabulut de son enfance à aujourd'hui dans son pays d origine : la Turquie, pays divisé entre traditions orientales et le monde occidentale moderne.

Ewan
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Devenir auteur de BD contre tous ou presque dans une Turquie qui évolue comme son leader Erdogan.

Un excellent moment.

VT
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Un album à offrir à celles et ceux qui rêvent de faire de la BD : le parcours est difficile mais rien n'est impossible !

Clément
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Ersin Karabult pose la question de sa vocation pour le dessin, en mettant en scène son enfance et sa jeunesse dans une Turquie de plus en plus islamisée.

Comment résister devant les injonctions familiales, de voisinage et du gouvernement turc ?

Une belle leçon de persévérance et de courage, dans un pays où la BD est un ovni et un risque assumé, contrairement à chez nous.

A faire connaître !

Mano
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Un Ersin Karabulut plus sensible que lorsqu'il publiait dans Fluide.

Un vrai coup de coeur.

André
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petit récit introverti et aussi comique qu'intéressant je suis fan c'est drôle et intéressant, j'adore.....

Jérôme
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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L'auteur est né à Istanbul en 1981. Il y a grandi dans une famille d'enseignants. Pour arrondir les fins de mois, son père dessinait et vendait ses oeuvres. Très jeune, Ersin s'est passionné pour le dessin et la bande-dessinée, d'abord comme lecteur, puis comme auteur. Mais le chemin à suivre pour vivre de sa plume fut compliqué. En effet, en Turquie, la liberté de penser et d'expression furent réprimés de manière croissante, en particulier après l'arrivée au pouvoir d'Erdogan. L'auteur est confronté à des menaces et à une répression de plus en plus pesantes, ainsi qu'à la désapprobation parentale qui trouvent ses choix trop dangereux. Il ne se présente pas comme un héros, mais simplement comme étant incapable de s'empêcher d'aimer dessiner ce qu'il a envie d'exprimer.

Le graphisme de ce récit autobiographique m'a paru plutôt banal, mais l'histoire est intéressante, illustrant bien l'évolution politique de la Turquie depuis un demi-siècle.

La musique adoucit les moeurs dit-on, c'est possible, mais les religions ont généralement l'effet inverse ! D'ailleurs, en Afghanistan, musique et religion sont incompatibles. Et lorsque la religion utilise la musique comme vecteur de communication, c'est pour mieux annihiler la pensée rationnelle.
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« Le journal inquiet d'Istanbul » est le récit de l'intime et d'une passion dévorante confrontée à une démocratie qui s'étiole. C'est avec un regard d'enfant, tantôt angoissé tantôt amusé qu'Ersin Karabulut nous ouvre son coeur sur son parcours de dessinateur mêlé à l'histoire agitée de la Turquie. Au chevet d'un pays choyé, berceau de sa jeunesse, il dresse un tableau tourmenté de l'avenir de la liberté d'expression. Véritable manifeste, ce roman graphique est aussi une belle déclaration d'amour à son père qui l'a soutenu malgré ses réserves et ses peurs.
Un album riche, foisonnant de détails et de couleurs où la caricature valse habilement avec un réalisme brillamment exécuté. Talent, détermination et courage, Ersin Karabulut se révèle être un magnifique héros animé.
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