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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Club N°49 : BD sélectionnée ❤️
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Après deux recueils de nouvelles caustiques et grinçantes (Les Contes ordinaires), on retrouve l'auteur turc Ersin Karabulut avec un album cette fois-ci autobiographique.

Il y retrace son parcours semé d'embûches de jeune auteur de BD satirique dans un pays au contexte politique tendu.

Une BD et un auteur à découvrir !

Myriam
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Autobiographie d'un jeune dessinateur turc.

Dans la lignée de "L'Arabe du futur" de Riad Sattouf... Encore mieux ?

Aaricia
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Excellent album autobiographique d'Ersin Karabulut de son enfance à aujourd'hui dans son pays d origine : la Turquie, pays divisé entre traditions orientales et le monde occidentale moderne.

Ewan
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Devenir auteur de BD contre tous ou presque dans une Turquie qui évolue comme son leader Erdogan.

Un excellent moment.

VT
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Un album à offrir à celles et ceux qui rêvent de faire de la BD : le parcours est difficile mais rien n'est impossible !

Clément
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Ersin Karabult pose la question de sa vocation pour le dessin, en mettant en scène son enfance et sa jeunesse dans une Turquie de plus en plus islamisée.

Comment résister devant les injonctions familiales, de voisinage et du gouvernement turc ?

Une belle leçon de persévérance et de courage, dans un pays où la BD est un ovni et un risque assumé, contrairement à chez nous.

A faire connaître !

Mano
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Un Ersin Karabulut plus sensible que lorsqu'il publiait dans Fluide.

Un vrai coup de coeur.

André
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petit récit introverti et aussi comique qu'intéressant je suis fan c'est drôle et intéressant, j'adore.....

Jérôme
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Ce premier volume retrace l'enfance et le début de la vie professionnelle de l'auteur, en Turquie.
Tout petit déjà, il était fasciné par les héros de bandes dessinées et c'est naturellement vers le dessin et la bande dessinée qu'il se tournera pour choisir une orientation professionnelle, aussi incertaine soit-elle.
L'auteur nous raconte son enfance au sein d'une famille unie mais pas riche, et la montée insidieuse de la dictature dans le pays.
J'aime énormément les dessins de l'auteur, très détaillés, avec des visages vraiment expressifs et des décors fabuleux de finesse.
Une bande dessinée aussi agréable à regarder qu'instructive.
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Grâce aux éditions Dargaud, via net galley, j'ai eu le plaisir de lire la bande dessinée : Journal inquiet d'Istanbul d'Ersin Karabulut, tome un de la série. Ersin Karabulut est un célèbre artiste de bande dessinée turc.
Dans cette bd, il nous relate son parcours des banlieues déshéritées d'Istanbul aux sommets de l'édition et de la presse satirique.
Comment il vécut, parfois en première ligne, les bouleversements et l'agitation politique de son pays, une Turquie transitant lentement d'une démocratie à un régime autoritaire.
En même temps qu'il raconte son parcours d'artiste et de citoyen lambda, Ersin Karabulut dresse le portrait d'un pays tiraillé par des antagonismes politiques et sociétaux profonds, dont l'histoire récente est faite de coup d'états, d'espoir, de désillusion et de drames.
Journal inquiet d'Istanbul est une bonne bande dessinée qui n'est pas sans rappeler la série L'arabe du futur. L'auteur Ersin Karabulut nous relate comment il en est venu à faire ce métier, comme Riad Sattouf avant lui.
J'avais un peu peur que ce soit du déjà lu mais en fait, pas du tout, car leurs deux parcours sont très différents.
Ne connaissant pas du tout l'histoire de la Turquie, j'ai même trouvé cette BD passionnante.
Nous découvrons le parcours de cet enfant qui, très jeune, souhaite devenir dessinateur. Mais ce n'est pas le métier souhaité par ces parents qui déplorent notamment son goût pour le dessin satirique. Il faut les comprendre car le contexte politique est compliqué, et il est dangereux de se moquer des hommes politiques. Dessiner n'est pas toujours de tout repos !
A ma grande surprise, j'ai beaucoup aimé Journal inquiet d'Istanbul. J'ai appris énormément de choses sur la Turquie, notamment sur le coté politique.
Ersin est un enfant auquel je me suis rapidement attaché, me demandant comment il allait pouvoir réussir à réaliser son rêve.
Au départ n'est pas accroché plus que ça avec les dessins et puis, au fur et à mesure que je tournais les pages, j'ai trouvé que ça collait bien avec l'histoire. Après un petit temps d'adaptation, je me suis rendu compte que j'aimais bien les traits dessinés par l'auteur.
C'est pas mal du tout et je serais ravie de lire la suite quand elle sera publiée.
Ma note : un très joli quatre étoiles et demie :)
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Récit autobiographique d'un jeune dessinateur turc , il livre un portrait sans concession de la Turquie actuelle , de ses bouleversements de société , la montée de l'islamisme , le port du voile de plus en plus fréquent chez les femmes .
Les parents de l'auteur sont laïques , fidèles à Atatürk .
Beau portait de l'enfance , de l'adolescence de l'auteur qui habite avec ses parents et sa soeur dans un quartier assez pauvre d'Istanbul .
Tout petit , il adore dessiner , il a vu son père instituteur dessiner pendant son enfance pour essayer d'avoir un peu d'argent supplémentaire pour faire bouillir la marmite , alors que sa mère est également institutrice .
La découverte du quartier bobo d'Istanbul est un choc , jamais le jeune homme ne pouvait imaginer un monde plus libre .
Pour faire plaisir à ses parents , il entreprend des études d'ingénieur puis renonce par amour pour sa passion la BD .
Son rêve d'être publié se réalise et ses parents ont peur pour lui car il choisit la BD satirique.
J'ai eu un peu de mal avec le graphisme des premières pages , heureusement je suis passée outre et c'est tant mieux car le sujet est très bien traité .
Très belle histoire de l'auteur de BD turc , Ersin Karabulut , un plongeon dans la Turquie actuelle dans ce tome 1 .
Merci aux éditions Dargaud et à #netgalley .
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Ersin Karabulut s'est fait connaitre en Turquie en tant qu'auteur illustrateur dans le magazine Penguen, plus ou moins l'équivalent d'un mélange entre Fluide glacial et Charlie Hebdo, lancée lors de la montée à pouvoir d'Erdogan. Autant dire qu'Ersin ne dormait pas sur ses deux oreilles lorsque celui-ci a lancé les premiers procès contre certains des auteurs...
dans ce beau roman graphique, l'auteur revient sur son enfance et sa passion pour la bande dessinée. Son père réalisait des petites peintures pour boucler les fins de mois et Ersin avait ainsi accès à tout le matériel nécessaire pour restaurer les BD qu'il retrouvait dans les poubelles ou abandonnées par ses camarades. Il s'est petit-à-petit créé un monde réconfortant au milieu de ses personnages préférés, alors que dans les rues d'Istanbul, c'était un véritable chaos politique. Malgré les grandes réticences de son père qui avait peur qu'il ne finisse en prison, Ersin a persévéré dans la bande dessinée autobiographique et politique, d'abord malgré lui, et a percé.
Ersin revient sur son histoire avec un humour très attachant. Dès les premières pages, on entre dans le regard d'un jeune garçon un brin naïf et doté d'une grande imagination qui rend le personnage tout de suite très attachant. On le voit grandir dans un pays instable économiquement et politiquement, la Turquie des années 80, entre le coup d'état de 1980 et l'arrivée d'Erdogan au pouvoir.
Les dernières planches se terminent sur les années qui vont suivre, pleines de violence, et qui feront l'objet d'un deuxième tome que je vais attendre avec impatience.
Un nouvel auteur à suivre!

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J'ai eu un peu de mal a rentrer dans ce roman graphique qui conte la vie de Ersin Karabulut, jeune dessinateur satirique turc. Mais au fil de cette biographie, je me suis attaché à ce jeune homme qui vit sa passion pour le dessin et qui voit la société turque évoluée vers moins de démocratie et plus de répression. Tout d'abord réservé sur cette situation, il va petit à petit prendre conscience de son rôle pour dénoncer cet état de fait.
C'est au final un roman graphique passionnant qui nous fait découvrir une Turquie qui bascule petit à petit dans un état totalitaire - le terme est un peu fort pour ce premier tome tout de même car la mainmise d'Erdogan sur le pays est encore parcellaire - le sens de ce premier album est surtout tourné sur la vie d'Ersin et son souhait d'intégrer un grand journal pour satisfaire sa passion pour le dessin. Son basculement dans le dessin satirique politique ne sera qu'un concours de circonstance ; puis une véritable décision de sa part.
Bref, ce roman graphique est un bon exemple de courage et conviction et participe à dénoncer les dérives des régimes vers plus de contrôle et d'autoritarisme. Un bon témoignage sur la Turquie actuelle mais j'attends avec impatience le tome 2.
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Que les amoureux de l'Arabe du futur et des aventures de Ryad s'arrêtent tout de suite afin de découvrir cette autobiographie !

Ce n'en est pas une pâle copie puisque l'auteur aime se représenter depuis ses débuts dans un journal satirique.

Et c'est même un peu plus que ça, car à travers ce récit c'est aussi et surtout l'histoire de la Turquie qui se dévoile : un état instable depuis l'instauration de la démocratie, où les conflits entre la droite nationaliste et religieuse et la gauche kemaliste (soutenant, même après sa mort, la volonté de Mustapha Kemal Attaturk d'occidentaliser ce pays) entrainent un climat de terreur.

Viennent ensuite les débuts d'Erdogan, maire d'Istanbul à ses débuts et adulé grâce à ses positions ouvertement nationalistes et religieuses, homme pour qui la démocratie n'est pas un but mais un moyen de redonner à la Turquie sa splendeur d'antan...

Ce n'est qu'un premier tome, qui met l'eau à la bouche à propos des futures prises de position de son auteur, devenu à coup sûr un opposant à ce régime qui ne cesse de se durcifier...
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« Le journal inquiet d'Istanbul » est le récit de l'intime et d'une passion dévorante confrontée à une démocratie qui s'étiole. C'est avec un regard d'enfant, tantôt angoissé tantôt amusé qu'Ersin Karabulut nous ouvre son coeur sur son parcours de dessinateur mêlé à l'histoire agitée de la Turquie. Au chevet d'un pays choyé, berceau de sa jeunesse, il dresse un tableau tourmenté de l'avenir de la liberté d'expression. Véritable manifeste, ce roman graphique est aussi une belle déclaration d'amour à son père qui l'a soutenu malgré ses réserves et ses peurs.
Un album riche, foisonnant de détails et de couleurs où la caricature valse habilement avec un réalisme brillamment exécuté. Talent, détermination et courage, Ersin Karabulut se révèle être un magnifique héros animé.
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Voici un acte de résistance graphique intense et courageux en 6 chapitres d'une indiscutable qualité.

Chapitre 1 : La zone – LA MENACE FANTÔME
Où l'on parle de la Turquie rêvée par Mustafa Kemal Atatürk puis esquintée par le fascisme et le fondamentalisme des 70' ; ou comment reconnaitre une « moustache de gauche » d'une « moustache de droite ». La peur s'invite…

Chapitre 2 : Première publication – L'ATTAQUE DES CLOWNS
Où les Super Héros ne sont pas ceux auxquels on pense. La peur s'installe…

Chapitre 3 : Un coup d'État « post-moderne » - LA REVANCHE DES ISLAMO-NATIONALISTES
Où les fondamentalistes, les intégristes religieux, hurlent plus fort que le vent de la raison et où leurs crimes restent impunis. La peur se légalise…

Chapitre 4 : #JeNeSeraiPasIngénieur – UN NOUVEL ESPOIR
Où la passion du dessin satirique devient plus forte que la rationalité et que la peur. Et où certains Stambouliotes se sentent vraiment Charlie, mais pas tous… La peur grandit…

Chapitre 5 : le parti de la Justice et du développement – L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE
Où Erdogan sort de la réserve et sidère la frange laïque de la Turquie faisant régner un régime autoritaire emprunt de fondamentalisme musulman. La peur règne…

Chapitre 6 : La ménagerie des Erdoğan – LE RETOUR D'ERSIN KARABULUT
Où Erdoğan – toujours lui – affirme qu'il n'est plus islamiste et où il reçoit le soutien enthousiaste de la plupart des chancelleries du monde, à commencer par celui de l'union européenne, et où, dans le même temps, sa guerre contre la presse indépendante s'intensifie. Les mollahs sautent de joie car l'Empire a les mains libres… et la Rébellion à bien du souci à se faire. La peur est le carburant des Justes et des courageux…

L'album de famille p. 150 et 151 conclut ce tome 1 de la plus belle des manières.

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan s'est lancé dans une purge sans fin depuis le coup d'État raté de juillet 2016 qui lui a offert l'occasion de s'assurer une mainmise encore plus implacable sur l'État turc et la possibilité d'écraser toute opposition au nom de sa « lutte contre le terrorisme ».
L'opposition de gauche renforcée par les « kémalistes », les héritiers des valeurs de la république laïque fondée par Mustapha Kemal, n'a pas été épargnés. L'acharnement du pouvoir contre le quotidien Cumhuriyet, mais aussi contre des intellectuels libéraux, des ONG ou des figures de la société civile, le démontre quotidiennement. de plus en plus menacé par la Raison qui s'inquiète d'autant de privations de libertés, Erdoğan tente de prendre de vitesse ces mouvements contestataires en imposant sa poigne de plus en plus autoritaire.
Ersin Karabulut signe incontestablement un ouvrage exceptionnel et le tome 2 est attendu.
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Lire, c'est aussi sortir de sa zone de confort. Lire, c'est se retrouver avec une bande dessinée turque entre les mains, en ne connaissant ni le dessinateur ni l'histoire de la Turquie. Et d'en ressortir avec beaucoup d'émotions.
C'est ainsi que j'ai découvert d'Ersin Karabulut était l'un des meilleurs dessinateurs turcs de sa génération et après avoir terminé cette bande dessinée, je le comprends entièrement.

Tout commence avec Ersin, dans les années 90, une dizaine d'années et une passion déjà bien ancrée dans le coeur : le dessin. Cependant le dessin, ça effraye un peu les parents, surtout dans un pays où la liberté d'expression est très approximative. Mais Ersin vit avec des héros dans la tête, des personnages de bande dessinée, de l'imagination, des idées. Comment vivre sans quand c'est si fort ?

Et petit à petit, Ersin grandit, la Turquie s'assombrit et sa passion prend de l'ampleur. En allant frapper aux portes des magazines, des journaux, il réussit petit à petit à se faire une place, au point d'être publié régulièrement. La consécration !
Et dessiner, c'est aussi dénoncer parfois (souvent ?). C'est faire face, c'est se battre. Et impossible à ce moment-là de ne pas penser à tous ceux qui ont perdu la vie pour avoir osé griffonner quelques coups de crayons.

Une belle bande dessinée, complète, émouvante, intéressante. Cent cinquante pages d'une histoire personnelle couplée à l'histoire d'un pays. Difficile de sortir indemne de cette lecture, elle touche au coeur.
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